Occitània Moments d’Histoire de Jordi LABOUYSSE

Avr 1, 2024

 Paris, Editions des trois colonnes, 2023

Occitània Moments d’Histoire de Jordi LABOUYSSE


Les régions occitanes ont connu dans notre Histoire des structures territoriales qui correspondaient à l’implantation de populations d’origines diverses, dont on retrouve les traces dans les principaux dialectes de la langue occitane et dans la toponymie, ce qui témoigne des déplacements continus et des métissages des humains au fil de l’Histoire.


Vous suivrez donc tout d’abord, l’évolution de l’espace occitan dans un cadre européen, avant de découvrir des moments d’Histoire souvent méconnus du grand public. Comme la promulgation par le roi Alaric II de la « Loi romaine des Wisigoths », base du droit écrit des pays occitans, le royaume de France  étant alors un pays de droit coutumier. 

Jòrdi LABOUYSSE participa à de nombreuses recherches et fouilles archéologiques. En parallèle, il écrivait des articles pour des revues culturelles. Début 2000, il rédigea une histoire des Wisigoths car peu de gens connaissaient cette épopée, alors même que Toulouse était au Ve siècle, la capitale d’un royaume qui s’étendait à son apogée de la Loire à Gibraltar. Après avoir participé à l’écriture de livres et de brochures, Jòrdi Labouysse a rassemblé certains de ses articles en un ouvrage pouvant intéresser un plus large public francophone.

Aller sur le site de EUROtribune

Ne saber mai / En savoir +

L’emblématique des régions de France – Martine BOUDET

Avr 1, 2024

Paris, Panthéon, 2023.

L’emblématique des régions de France – Martine BOUDET


Faisant suite à un précédent essai, Les hymnes et chants identitaires du grand sud (Toulouse, IEO Editions, 2009), cet ouvrage analyse le patrimoine symbolique de la France métropolitaine et ultramarine à partir des éléments constitutifs des régions : blasons, drapeaux et logotypes, devises, chants, dates de fêtes et de commémorations, figures et lieux représentatifs…             

Les textes des chants sont transcrits, le cas échéant, en langue d’origine – alsacien, basque, breton, catalan, corse, créole, occitan/provençal –, et traduits en français. Les relations inter-régionales et transfrontalières sont prises en compte, de même que les recompositions territoriales et les biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial (UNESCO). 


L’objectif du livre est la valorisation de la diversité patrimoniale, comme source de démocratie et de développement culturel. Les objectifs autonomistes et fédéralistes de R&PS (POC) y sont précisés.  Avec la participation d’adhérents d’organisations membres de R&PS et le soutien de la faculté Sociétés & Humanités (Université Paris Cité). 


Martine BOUDET, spécialiste d’anthropologie, a mené un travail de direction dans des publications précédentes, comme Les langues-cultures moteurs de démocratie et de développement (Le Croquant, 2019) et Les femmes et le féminin en terre d’Oc et au Félibrige (Aix-en-Provence, 2023).

Aller sur le site de l’éditeur

Ne saber mai / En savoir +

Contratèmps – Letras sus l’Occitania e l’occitanisme de Gérard TAUTIL

Avr 1, 2024

Toulouse, Collection Ensages, IEO edicions, 2022

Contretemps (version française aux éditions FEDEROP)

Dins aqueu libre, l’autor dòna son avejaire critic constructiu sus la question occitana acarada a tres situacions centralas, analisadas adarré. D’en premier, una mondializacion liberala que transfòrma la planèta en mercat que lei consequéncias vitalas son la subrevida de l’espècia umana e dau vivent.

La situacion nevrotica puei d’una bastison politica exagonala, capitalista e centralista, qu’es l’istòria fossilizada de l’Estat francés empatolhat dins sa fasi monarcò-republicana. L’occitanisme es acarat a una situacion politica perilhosa, en cèrca de marcas renovarèlas dins un contèxte de massificacion deis idèas dominantas e d’inversion dei valors ciutadanas.

Entre amira culturala, que s’agota fàcia ai condicions sociologicas nòvas qu’an transformat lo país despuei seissanta ans, e cèrca politica que trepeja d’annadas de reng, la Renaissença occitana es mai pausada aicí. Se l’occitanisme vòu faire encara sens coma moviment sociau, es a aquelei questions que deuriá respondre per levar lei garbas deman e èstre a l’ora dau monde.

Aller sur le site de l’éditeur

Présentation en français

Dans ce livre, l’auteur donne son point de vue critique et constructif sur la question occitane, confrontée à trois situations centrales. D’abord, une mondialisation libérale omniprésente qui fait de la planète un marché dont les conséquences mettent en question la survie de l’espèce humaine et du vivant. Ensuite, une situation névrotique d’une construction politique hexagonale, capitaliste et centraliste, aboutissement d’une histoire fossilisée de l’Etat français empêtré dans sa phase monarco-républicaine. L’occitanisme est confronté à une situation difficile, en recherche de repères novateurs dans un contexte de massification des idées dominantes et d’inversion des valeurs citoyennes. Entre une perspective culturelle qui s’épuise face à de nouvelles conditions sociologiques qui ont transformé rapidement le pays depuis soixante ans et une recherche et pratique politiques qui piétinent ces dernières années, la question de la Renaissance occitane est de nouveau posée ici.

    La question de la démocratie citoyenne et territoriale en Europe est posée. Le respect du principe d’autodétermination, l’actualité de l’idée fédérale sont au fondement de sociétés démocratiques construites selon le principe d’autonomies différenciées. Là sont les conditions du dépassement de l’Etat-nation héritier du XIXe siècle et de l’invention d’une nouvelle forme civilisationnelle. Si l’occitanisme veut encore faire sens comme mouvement social, c’est à ces questions qu’il devrait répondre pour récolter demain les fruits de son travail et être au rendez-vous du monde.

Pour commander la version en français

 Gérard TAUTIL est philosophe de formation et linguiste en domaine d’Oc. De la toponymie à la politique « régionale », il a produit, dans plusieurs de ses ouvrages comme Le roman national français au défi de l’extrême droite (L’harmattan, 2016) et ses chroniques politiques régulières, des analyses sur l’actualité de la société française et occitane dont l’avenir se joue dans un monde en pleine transformation.

Ne saber mai / En savoir +

Occitania – Autonomia

Avr 1, 2024
Autonomia

L’ADEO a causit de prepausar dos cops per an de publicacions tematicas que venon remplaçar la revista que sortissia cinc cops a l’annada. Avetz aquí la primièra.

Vos i podetz abonar per 25 euros per an. Atal poiretz recebre los numèros a l’ostal.

Los abonaments se fan a l’òrdre de l’ADEO. De segur aquelas publicacions tematicas se poiràn vendre tanben al numèro.

Las poiretz comandar a l’adreça de l’ADEO.Aquesta publicacion es une publicacion de l’Associacion pel desvolopament de l’escrich occitan 21 bis Chemin de Matens 81600 Galhac.

Metut en pagina per Occitània Arroja a PAU au mes de genèr de 2024. Imprimit per ICN a ORTÈS au mes de genèr de 2024.

SOMARI

° Autonomia editoriau

° Un projet de statut d’autonomie pour l’Occitanie

° Tornar legir R.Lafont

° Tribune fédéralisme

° La Bretagne s’intéresse à l’autonomie

° Le droit à l’autodétermination: c’est cela qui compte

° Rojava : la politique devient un mode de vie

° L’autonomie pour la Corse: une idée qui progresse

° In mémoriam. Max Siméoni

° U fundatore ..

° L’autonomie pour être maitre de son destin

° Centralisme e nacionalisme

° L’estofador centralista

° L’exception ibérique

° Galícia vòl avançar dins sa reconeissença coma nacion

° Entrevista dab Maria Vergés …

° Pais de Gualas

° Libres

Ne saber mai / En savoir +

Magazine Occitania – Lo Cebier mai-junh 2023 n°236

Mar 3, 2024

Édito n° 236

Cette crise est contenue dans les principes de la Constitution et alimentée par une tendance têtue à vouloir toujours créer un face-à-face avec le monarque

Que d’aveuglement autour de cette dénonciation d’une « crise démocratique » que nous vivrions depuis quelques semaines ! Elle n’est pas d’hier et elle ne date pas de ce débat sur la réforme des retraites. Nous y reviendrons.

Sur la crise actuelle, ce qui est absurde, c’est que l’exécutif n’ait pas compris la chance qu’il avait d’avoir face à lui, enfin, un bloc syndical uni et déterminé. Bien sûr c’est inconfortable pour l’exécutif de se trouver face à des opposants aussi déterminés ; mais quelle chance après des années et des années de baisse du taux de syndicalisation ! Ceux que l’on appelle les « partenaires sociaux » n’avaient cessé de perdre de la légitimité depuis des decennies et c’était franchement un vrai problème démocratique. Nous ne pouvons que nous réjouir que des organisations syndicales puissent enfin retrouver un peu d’énergie et de de nouveaux encartés.

Il en est des syndicats comme des partis ; il n’y a pas de démocratie sans ces organisations. C’est peut-être une vision des choses que certains jugeront vieillote mais jusqu’à ce jour on n’a pas trouvé mieux pour faire fonctionner une démocratie. Et comme les partis ont perdu leur prestige, parce qu’ils ont oublié d’être des lieux de réflexion et d’accueil, il reste peu de lieux pour que la démocratie se nourrisse. Le « dégagisme » n’a fait que renforcer un système qui donne à l’executif le rôle premier, presque unique. Et dans notre système le seul qui existe dans l’exécutif c’est le président de la République.

Anomalie démocratique

Donc, la crise démocratique est ancienne. Le président de la République, tel qu’il est élu, avec ses pouvoirs est une anomalie démocratique. On se tourne vers lui pour tout et pour rien. On entend même des commentateurs expliquer comment « gouverne » le président de la République. Mais ce n’est pas son rôle que de gouverner.

Dans le texte de la Constitution de la Vème République, ce n’est pas au président de gouverner. C’est le rôle du gouvernement et de son premier ministre. Mais le présidentialisme a tué le premier ministre.

Bref nous avons donc maintenant un face-à-face permanent entre le président tout-puissant et tous les autres. Tout débat se transforme en ce face-à-face qui n’a rien de démocratique puisque le président ne répond que par des débats ( gilets jaunes) des comités divers et variés ( Conseil national de la refondation et aussi ce prétendu échantillon de la société pour proposer des actions afin de lutter contre le changement climatique).

Et maintenant, la solution à la crise démocratique serait le référendum qui serait « la réponse du peuple au président ». Et pourquoi pas la réponse du peuple au roi ? Il suffirait de changer les mots.

La crise démocratique est dans les institutions mises en place dans le cadre de le cinquième Réublique. La présidentialisation du régime a fait disparaître l’intérêt de toutes les élections hors de la présidentielle. Cette prétendue « mère des batailles » s’est transformée en une illusion démocratique. Chacun a bien compris que le roi n’est plus légitime puisque choisi par défaut en 2017 et encore plus en 2022.

Le kilomètre carré du pouvoir

Ce qui est le plus inquiétant, dans cette affaire de débat sur la « crise démocratique », c’est que nous en sommes arrivés à un tel point que certaines solutions ne sont même plus évoquées. Personne ne remet en cause le présidentialisme ni le centralisme. Les commentateurs « autorisés » qui occupent les médias parisiens* ( les autres existent-ils encore ? ) ne disent jamais que l’on pourrait améliorer le fonctionnement démocratique en retirant une partie des pouvoirs à ce kilomètre carré où l’on trouve l’exécutif, le Parlement avec ses deux assemblées, la haute administration, les médias et une bonne partie du pouvoir économique, ou de ce que qu’il en reste.

Et maintenant voilà que l’on découvre le Conseil Constitutionnel ! Combien de citoyens avaient entendu parler de cette institution et en connaissaient le rôle avant cette séquence retraite ? Ces prétendus « sages » sont de mon point de vue une anomalie démocratique, notamment dans la façon dont ils sont nommés.  De plus,  ils ne se privent pas de faire de la politique quand il faut sauver le modèle centraliste et unformisateur. Voyez leur rôle lors de tous les textes liés aux questions linguistiques ou aux questions d’autonomie de certains territoires. Chaque fois les « sages » censurent les changements. Sa décision du jour, concernant la loi sur les retraites, n’a donc rien d’étonnant.

Se poser la question du centralisme

Quant à voir dans le référendum, qu’il soit d’initiative citoyenne ou pas, le fin du fin de la démocratie c’est, de mon point de vue, un refus de remettre en cause la façon dont se fait le choix de nos élus dans ce pays. L’absence de la proportionnelle, qui est la norme dans la plupart des démocraties, devrait nous interroger. Mais en France on ne s’interroge pas sur ce sujet. L’aveuglement a été assez grand pour laisser croire que la proportionnelle était un retour à la quatrième République. Ne pas la mettre en place était, disait-on, la seule façon de faire barrage à l’extrême droite. Le résultat est que nous risquons d’avoir l’extrême droite au pouvoir, en possession de tous les pouvoirs, puisque c’est ainsi que fonctionne notre système. Si vous avez la présidence de la République vous avez tout le reste.  Et chacun a bien compris que, malheureusement, la séquence qui se joue avec l’affaire des retraites, pousse des électeurs vers l’extrême droite. Cette dernière est à l’affût et tirera profit de tout : inflation et mécontentements divers.

Je ne crois pas que le référendum soit la solution à tous les maux démocratiques. C’est une arme à double tranchant. Qu’il est difficile de faire la différence entre référendum et plébiscite en certaines circonstances ! Donc il faut être prudent avec cet outil. Il peut être parfois une fausse bonne idée.

Cependant, cela ne peut que renforcer l’idée qu’il est nécessaire de créer des pouvoirs d’équilibre. Et pour cela il n’y a que la décentralisation, le fédéralisme. Ce serait le meilleur moyen de ne pas donner tous les pouvoirs au(x) même(s) et de dédramatiser les changements de majorité. Si la majorité change au centre elle ne change pas au même moment dans tous les territoires puisque les élections ne se déroulent pas toutes en même temps. C’est ainsi que les choses fonctionnent dans les pays fédéraux ou largement décentralisés.

J’aimerais entendre dans la bouche des responsables de l’opposition parlementaire cette parole concernant le centralisme. Mais on ne l’entend pas ou à peine ; et même quand on parle de la mise en place d’une nouvelle constitution nous n’entendons pas évoquée la nécessité de mettre fin à un centralisme étouffant, créateur d’une crise démocratique ancienne, permanente, durable.

David Grosclaude

* Leur rôle est devenu un vrai problème démocratique dans la mesure où les caméras sont toujours braquées en direct sur ce qui se passe à Paris, dans le kilomètre carré du pouvoir, et que tout le reste n’est qu’une succursale de l’actualité parisienne. Ils bâtissent une culture politique qui laisse croire que rien ne peut se passer hors Paris. Et cela est vrai en tous domaines.

Ne saber mai / En savoir +
Le site utilise des cookies pour son bon fonctionnement. En poursuivant l'utilisation du site, vous acceptez cette utilisation des cookies.
Accepter