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Les privatisations de nos biens partagés. | ADEO

Les mobilisations parlementaires et médiatiques de ces derniers jours se sont surtout focalisées sur la privation annoncée d’ADP (Aéroports de Paris). Mais il n’y a pas qu’à Paris que les projets de privatisations sont annoncés et il me semble important d’élargir le débat à toutes les privatisations prévues ou engagées par le gouvernement actuel.

Depuis 2014, des milliers de personnes ont régulièrement manifesté et signé des pétitions pour s’opposer à la vente des parts de l’état de l’aéroport de Toulouse mais aussi pour manifester contre l’augmentation du trafic des avions qui passent au dessus de Blagnac.

En Occitanie, un autre projet de concession est dicté par la Commission Européenne : l’ouverture à la concurrence des barrages hydroélectriques français. Plus de 150 barrages sont concernés la plupart : Dans les Pyrénées et les Alpes. La privatisation des barrages hydroélectriques va complètement à l’encontre de l’intérêt général et du climat.

L’hydroélectricité présente des avantages écologiques et économiques importants : première source d’électricité renouvelable de France, elle permet d’avoir accès à une énergie propre et bon marché, produite localement. L’énergie hydraulique est une ressource qui permet d’exploiter la force de l’eau sous toutes ses formes (chutes et cours d’eau mais également courants marins, force des vagues…).

En France, il s’agit d’une ressource principalement utilisée pour la production d’électricité : le parc hydroélectrique français permet de générer une électricité totalement renouvelable grâce à l’énergie gravitaire des lacs (de l’eau stockée grâce à un barrage ou une retenue d’eau). Les centrales hydroélectriques françaises affichent une puissance cumulée totale de plus de 25 GW. Une puissance qui permet annuellement de produire près de 70 TWh d’électricité sans émission de gaz à effet de serre. L’hydroélectricité est à ce titre la première source d’électricité renouvelable de France et la deuxième source de production électrique après l’énergie nucléaire.

De plus, l’énergie hydraulique présente l’avantage d’être facilement mobilisable. En quelques minutes, un exploitant peut relâcher l’eau contenue dans un barrage et ainsi produire de l’électricité propre et faire face à un pic de consommation. Il s’agit d’un avantage qui permet d’assurer l’équilibre d’un réseau électrique plus facilement qu’avec les énergies renouvelables intermittentes et plus “proprement” qu’avec une centrale thermique.
C’est une électricité peu chère :

L’hydroélectricité ne présente pas que des avantages énergétiques et écologiques. Ressource énergétique locale, elle permet à la France de renforcer son indépendance énergétique tout en ayant un impact largement positif sur l’économie : l’hydroélectricité permet aux Français d’avoir accès à une électricité locale et bon marché, qui favorise le développement économique des zones rurales et montagneuses.

Selon l’Ademe, les investissements nécessaires au développement d’un ouvrage hydroélectrique sont amortis en 30 ans. Une fois cette période passée, l’hydroélectricité est peu chère à produire : elle coûte moins cher que l’éolien et le gaz.

l’hydroélectricité est donc un avantage pour notre transition énergétique et pour notre indépendance énergétique..

Une centaine de députés ont présenté une proposition de résolution afin de demander au gouvernement de s’opposer aux injonctions de la Commission Européenne. C’est très insuffisant.

Des pétitions circulent et des collectifs sont créés :

https://www.change.org/p/barrages-hydro%C3%A9lectriques-un-bien-commun-non-%C3%A0-leur-privatisation

https://www.citizaction.fr/petition/non-a-la-privatisation-de-nos-barrages/

http://petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2019N50300

Lire l’article de Reporterre :

https://reporterre.net/Une-mobilisation-jaune-vert-rouge-s-organise-contre-la-privatisation-des

Plus symboliquement, 107 élus de toutes étiquettes s’opposent à l’ouverture à la concurrence des ouvrages hydroélectriques d’EDF exigée par Bruxelles. Ils demandent que les barrages soient considérés comme des services d’intérêt général. Ils refusent de donner les clés de 150 des 400 concessions hydroélectriques majoritairement détenues par EDF au secteur privé.

 

Pour réagir : info[a]adeo-oc.eu