Depuis que le gouvernement a décidé de ne pas donner la priorité aux grands travaux en période d’austérité, la Ligne Nouvelle, appellation consacrée, est censée remplacer la  « LGV-PACA », interdite du vocabulaire de Réseau Ferré de France. Le nouveau sigle s’inscrit dans une reconversion sémantique mais non stratégique. On savait que le début des travaux serait consacré au financement de la gare sous-terraine de Marseille (2,5 milliards) et d’une nouvelle voie Cannes-Grasse-Nice (4,5 milliards) : une façon de baliser les objectifs « terminaux » du projet global.

Derrière la bataille des mots, le programme s’inscrit dans l’immédiat avec la définition d’un fuseau qui sera défini au début 2014. Plus précisément, le gel des terrains sera envisagé avec la poursuite des études consacrées à la section Aubagne-Toulon (Cuges, Signes, Le Beausset, Evenos, via Toulon). De même, à l’Ouest de Cannes, mise en liaison de la ligne Cannes-Grasse avec le Muy. Nous voyons réapparaître un tracé que nous avions dénoncé comme étant une des possibilités du passage de la LGV. Notre opposition était et reste globale malgré les apparences de changement de cap. Il ne s’agit en aucune manière de défendre un fuseau contre un autre. Car l’annonce d’Utilité Publique pour Marseille et Nice en 2017 ne laisse subsister aucune ambiguïté sur le dossier RFF et ses décideurs.

L’information doit circuler autour de vous, beaucoup de nos concitoyens provençaux n’étant pas au courant de l’évolution du dossier ou s’imaginant que la LGV-PACA est définitivement abandonnée. Il n’en est rien. Nous allons nous retrouver avec une LGV construite morceaux après morceaux. Le but recherché est bien évidemment de passer en force, en faisant croire que la ligne nouvelle est la réponse aux transports de proximité.

Pour ceux qui douteraient encore de ce subterfuge technocratique, ils peuvent prendre connaissance

du « projet » en allant sur le site du Ministère de l‘Ecologie:

http://www.developpementdurable.gouv.fr/De-Marseille-a-Nice-une-nouvelle

On peut également visiter le site du collectif : http://stoplgvsudsaintebaume.org

 

En parallèle, Notre-Dame des Landes, parmi les grands projets inutiles, est toujours en sommeil face à la contestation des agriculteurs et de la société civile. Mais ici encore, l’Etat n’a pas dit son dernier mot. Et si les situations sont différentes, la méthode semble curieusement  la même.

                                                                                                                                                 G.T.

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