À trop chercher le maître, on trouve la maîtresse…

Depuis quelques semaines, les histoires de fesses s’invitent dans la
sphère politique. Tout a démarré brusquement par une plainte contre le futur
présidentiable, Dominique Strauss-Kahn. Après plusieurs jours de
médiatisation voyeuriste, la presse rebondit d’histoires en histoires, et
puis les langues se délient…

Mais la course aux primaires suit son train, les cartes sont simplement
rebattues, sans que le présidentialisme ne soit remis en question. Le culte
du chef est toujours aussi présent. C’est pourtant ce mode de recrutement
des élites politiques qui serait à revoir. La quête de l’homme providentiel
‹ plutôt que la femme ‹ pour gouverner, redresser le pays est ouverte.
Un tel système pyramidal favorise les profils machistes, patriarches.
Les femmes, assistantes, secrétaires, attachées n’ont qu’à bien se tenir. «
L’élu du peuple » est tout-puissant, il a les pleins pouvoirs.

Vers une société homme-femme équilibrée ?

Donner une place légitime aux femmes est encore un constat d’échec dans
notre société. Les femmes s’invitent pourtant dans le combat. Ce sont elles
qui ont fait bouger les lignes dans la révolution arabe ‹ et berbère ‹ de
ces derniers mois pour libérer leurs pays. Ce sont elles qui ont catapulté
la pierre qui est venue écrabouiller la tête de Simon de Montfort le 25 juin
1218 et libérer Toulouse et le pays occitan.

Mais pour faire grimper cette minorité silencieuse au sommet de l’État,
deux conceptions s’opposent : d’un côté, les partisans du scrutin uninominal
et majoritaire qui favorise l’incarnation du pouvoir sur une seule personne,
un homme âgé de préférence, un notable local, et de l’autre les partisans du
scrutin de liste doublé d’une proportionnelle qui favorise la complémentarité d’une équipe plutôt qu’un individu.

Mais le modèle centralisé français reste attaché à son Roi Soleil, à son
Napoléon Bonaparte. Ce sont les femmes qui le feront changer ?

Guilhèm Latruvèrsa

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