Publicam aquí lo punt de vista de Chritian Guyonvarc’h de l’UDB a prepaus de la TVA sociala qui adecisit de metre en plaça Nicolas Sarkozy. La decision es presa e s’aplicarà al mes d’octobre se tòrna trobar sa plaça de president. François Hollande, el, a dit que s’èra elegit anullarà aquela decision .
Il faut combattre très fermement le projet de TVAdite faussement » sociale » que Nicolas Sarkozy a ressorti de son chapeau.
Il faut le combattre pour plusieurs raisons :
• cette TVA faussement sociale est injuste car elle dégraderait les conditions de vie des classes modestes et moyennes qui consacrent une part importante de leurs revenus aux achats de biens ordinaires ( » les 10% des ménages les plus pauvres consacrent 11,5% de leur budget au paiement de la TVA, quand les 10% les plus riches n’en consacrent que 5,2% « , Mathieu Plane, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques, dans Ouest-France du 4 janvier 2012), elle est inefficace économiquement car la diminution des cotisations sociales serait sans commune mesure avec les différentiels de coût du travail entre la France et les pays émergents (rapport de 1 à 30 avec la Chine), donc sans effet réel sur la concurrence que les productions de ces pays font aux productions réalisées en France,
• elle camoufle une des causes majeures de la dégradation des comptes sociaux, à savoir la baisse de la part des revenus du travail dans la richesse nationale au profit des revenus financiers. Or cette évolution-là a une seule explication : une fiscalité française devenue plus favorable aux revenus financiers. Inutile donc d’aller chercher des boucs émissaires à l’étranger.
Ne pas soumettre le deveni r de la protection sociale aux fluctuations politiques
Transférer le financement de la protection sociale d’un système de cotisations assises sur les revenus du travail vers la fiscalité présente un inconvénient et un risque social majeur : soustraire les représentants des salariés et des travailleurs indépendants du tour de table des décideurs et soumettre le devenir de la protection sociale aux fluctuations politiques.
Un gouvernement qui voudrait revoir la protection sociale à la baisse n’aurait qu’à réformer la fiscalité en s’appuyant sur sa majorité parlementaire. Exit les partenaires sociaux. Certains en rêvent ! Seule la contribut ion des revenus du capital au financement de la protection sociale, qui est très insuffisante aujourd’hui, doit être fis calisée. Une révision de la CSG ou sa fusion avec un impôt sur le revenu r énové peut permet tre d’augmenter la contribution des revenus du capital.
Changer notre vision du monde en construisant un vrai partenariat avec l’Afrique » Un partenariat avec l’Afrique ? » » Hors sujet ! « …
Au contraire, on est au coeur de ce qui mine l’Europe, son économie et son modèle social aujourd’hui, à savoir l’incapacité des élites européennes à construire une alliance dynamique avec les Africains sur lesquels elles projettent toujours un regard, à la fois paternaliste et cupide. Depuis trente ans la globalisation libérale fondée sur la volat ilité des marchés financiers, en généralisant la concurrence entre des pays où les conditions salariales, sociales, sanitaires et environnementales de production sont très inégales, a fortement contribué à désindustrialiser les économies européennes et nordaméricaines.
Pour autant, il serait hypocrite et démagogique de ne pas reconnaître que la globalisation des échanges commerciaux a aussi contribué à sortir de la misère une partie, une partie seulement mais une partie tout de même de la population des pays émergents (Chine, Inde, Indonésie, Brésil…). Nous devons aussi nous souvenir que les pays occidentaux, la France en tête, ont profité de ce système durant plusieurs siècles (car la globalisation vient de loin) dans le cadre de l’ancien régime colonial qui faisait des colonies des marchés captifs et de leurs peuples des masses corvéables àmerci, y compris sous la forme de chair à canon.
Les pays émergents ne manquent d’ailleurs pas de nous le rappeler. Cet te » dette historique « , la France et l’Europe doivent l’assumer en proposant un vrai partenariat économique et social au continent qui, par sa croissance démographique, est la clé de notre avenir : l’Afrique. L’Afrique va voir sa population passer d’ici 2050 de 1 à 2 milliards de personnes, qu’il va falloir nourrir, éduquer, former. Aujourd’hui il ne s’agit plus de piller les riches ses de l’Afrique mais de construire en Afrique, avec les Africains, les conditions d’un développement soutenable, notamment en investissant dans l’agriculture vivrière, à la campagne mais aussi autour des grandes villes (maraîchage), dans les infrastructures de transport durable et dans la format ion.
L’économie européenne y gagnera, à condition d’agir autrement que les nouveaux colons que sont les capitalistes d’Asie du sud-est et de la péninsule arabique qui ont déjà mis la main sur 32 millions d’hectares de terres africaines, soit l’équivalent de la SAU (surface agricole utile) de la France ! Non pas pour nourrir les Africa ins ma is pour approvisionner les marchés asiatiques, y compris pour alimenter en soja des élevages intensifs de porcs ou de poulets ! Cela devrait rappeler quelque chose aux Bretons…
Une fiscalité écologique Une politique dynamique de l’emploi et de l’investissement productif en Europe ne peut en aucun cas se concevoir en dégradant les systèmes de protect ion sociale. Elle passe par une fiscalité écologique qui incite à produire au plus près des bassins de consommation en taxant les produits qui s’inscrivent dans des circuits longs, qu’il s’agisse de produits manufacturés ou de produits primaires (a gricoles notamment) susceptibles d’être produits localement. Il ne s’agit pas de protectionnisme puisque la liberté de s’établir sur le marché européen serait garantie : libre à un invest isseur indien de produire du blé noir en Bretagne pour approvisionner le marché européen. Il ne s’agit pas de protectionnisme puisque la liberté de commercer serait garantie : libre à un investisseur breton de produire du poulet hors d’Europe pour le vendre sur le marché européen mais, dans ce cas, sa production sera fortement taxée. Il s’agit donc d’orienter l’économie mondiale vers de nouvelles bas es, écologiques et sociales.
La France doit en défendre le principe au niveau européen afin que l’Europe agisse dans ce sens au niveau international.
Christian Guyonvarc’h
Conseiller régional de Bretagne / kuzulier-rannvro Breizh
Groupe UDB (Union démocratique bretonne), autonomie et écologie