N°190 – La Carta en discutida

Jan 23, 2014

Lo primièr ministre a anonciatque la question de la ratificacion de la Carta europèa de las lengas vendriá en discutida a l’Amassada nacionala cap a la fin del mes de genièr.

Òm se pot regaudir d’aquesta decision, sustot que s’es pas sentit fins ara una volontat ferotja del costat del govèrn de fair e avançar aqueste dossièr.

Dins un comunicat (14/12/13), l o Partit Occitan se felicita d’una tala iniciativa esperada dempuèi d’ans, mas precisa que sèm pas al cap del camin (referendum o adopcion pel Congrès) e que, de tot biais, una ratificacion deuriá èsser sostenguda per una lei-quadre que deuriá, segon lo Partit Occitan, balhar una part bèla a las Regions per menar sul terrenh la politica lingüistica.

Mobilizacion ciutadana

De notar que los moviments de promocion de las lengas demòran mobilizats e prevei ja accions pel dissabte 8 de novembre de 2014. S’espèra una demarcha dinamica e consensuala de las associacions occitanistas per mobilizar lo mai que se pòt los ciutadans sus aquesta question fondamentala dels dreits linguistiques.

Leon Castèl

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N°190 – Cebier-Occitania : fusion dinamizacion !

Jan 23, 2014

Es decidit : dins lo corrent de 2014, losdos jornals « Lo Cebier » e « Occitania – Volèm viure al país » se maridan e faràn pas qu’un ! Coma l’aviái evocat dins lo n° precedent la situacion de la premsa es dificila, e fasiá mestier als jornals occitanistas de se tornar organizar per afrontar la crisi economica que traversam.

 

A i soscar plan, es pas sonque una question financièra. L’unitat d’Occitania qu’es sovent un objècte de discussion, traparà dins aquesta fusion un element per se renfortir. Lo Partit Occitan se deviá de se provesir d’un otís de comunicacion difusit sus tot l’espandi occitan. Mas mèfi : pas question d’uniformizacion ni linguistica ni de la pensada ! Ensajarem, coma pel passat, de publicar d’articles dins los diferents dialectes de la lenga occitana e contunharem de balhar la paraula a de personas de sensibilitats divèrsas.

 

Los Provençals pòdon tanben èsser rassegurats : contunharàn de trapar dins lo futur jornal las uèits paginas qu’èran acostumats de l egir dins L o Cebier. E los redactors del Cebier auràn aital los mejans de perseguir lor trabalh de comentari e d’analisa de l’actualitat, e d’engatjar los debats que lor semblan importants.

 

Pels legeires d’O c c i t a n i a , aquel recampament porgirà un suplement de lectura e d’informacions sus Provença que demòra una region impor tant a d’Occitania.

Mas editar mai de paginas a un còst ! Subirem tanben la naussa de la TVA que passarà a 20% al primièr de genièr. Sèm doncas dins l’obligacion de far créisser lo pretz de l’abonament d’Occitania de 0,5 èuros per los que demòran dins l’Estat francés, e 0,6 èuros endacòm mai. Aquela fusion-dinamizacion es tanben l’escasença d’apelar a l’ajuda ! Podètz far conéiss er la revi sta a l ‘entorn de vosautres, podètz far un don (amai pichon, de qualques èuros), podètz plan segur nos escriure per reagir a d’articles, per aportar un sosten, eca, eca.

 

Esperam aital balhar un vam novèl a O c c i t a n i a – V VA P, un jornal vièlh de mai de trente ans e que se sarra dapasset del 200en numerò !

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Lo Cebier 135 : La Ligne Nouvelle/LGV-PACA sur les rails ?

Déc 18, 2013

Depuis que le gouvernement a décidé de ne pas donner la priorité aux grands travaux en période d’austérité, la Ligne Nouvelle, appellation consacrée, est censée remplacer la  « LGV-PACA », interdite du vocabulaire de Réseau Ferré de France. Le nouveau sigle s’inscrit dans une reconversion sémantique mais non stratégique. On savait que le début des travaux serait consacré au financement de la gare sous-terraine de Marseille (2,5 milliards) et d’une nouvelle voie Cannes-Grasse-Nice (4,5 milliards) : une façon de baliser les objectifs « terminaux » du projet global.

Derrière la bataille des mots, le programme s’inscrit dans l’immédiat avec la définition d’un fuseau qui sera défini au début 2014. Plus précisément, le gel des terrains sera envisagé avec la poursuite des études consacrées à la section Aubagne-Toulon (Cuges, Signes, Le Beausset, Evenos, via Toulon). De même, à l’Ouest de Cannes, mise en liaison de la ligne Cannes-Grasse avec le Muy. Nous voyons réapparaître un tracé que nous avions dénoncé comme étant une des possibilités du passage de la LGV. Notre opposition était et reste globale malgré les apparences de changement de cap. Il ne s’agit en aucune manière de défendre un fuseau contre un autre. Car l’annonce d’Utilité Publique pour Marseille et Nice en 2017 ne laisse subsister aucune ambiguïté sur le dossier RFF et ses décideurs.

L’information doit circuler autour de vous, beaucoup de nos concitoyens provençaux n’étant pas au courant de l’évolution du dossier ou s’imaginant que la LGV-PACA est définitivement abandonnée. Il n’en est rien. Nous allons nous retrouver avec une LGV construite morceaux après morceaux. Le but recherché est bien évidemment de passer en force, en faisant croire que la ligne nouvelle est la réponse aux transports de proximité.

Pour ceux qui douteraient encore de ce subterfuge technocratique, ils peuvent prendre connaissance

du « projet » en allant sur le site du Ministère de l‘Ecologie:

http://www.developpementdurable.gouv.fr/De-Marseille-a-Nice-une-nouvelle

On peut également visiter le site du collectif : http://stoplgvsudsaintebaume.org

 

En parallèle, Notre-Dame des Landes, parmi les grands projets inutiles, est toujours en sommeil face à la contestation des agriculteurs et de la société civile. Mais ici encore, l’Etat n’a pas dit son dernier mot. Et si les situations sont différentes, la méthode semble curieusement  la même.

                                                                                                                                                 G.T.

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Lo Cebier 135 – Orange

Déc 18, 2013

Nous connaissons en Provence la situation de tension que le maire d’Orange fait peser sur notre camarade Anne-Marie Hautant, conseillère municipale et vice-présidente du Conseil régional. Menacée d’expulsion du dernier conseil municipal,  (« qu’on la sorte », « elle est folle », « qu’on lui mette une balle dans la tête »), la presse régionale et même hebdo-nationale ont fait écho à ces insultes et menaces graves à l’encontre d’une élue qui remettait en question la gestion de dossiers sensibles pour la commune. Dans ce cas, comme dans celui de Christiane Taubira, il n’y a pas eu de condamnation (au moins morale) de la part de la majorité, sinon tardive pour la seconde, absente pour la première. Après tout, cela ne s’invente pas, il ne s’agit que d’une conseillère municipale dont l’action n’a pas le même écho politique pour l’équipe en place à Paris…

La réponse à cette situation, A-M Hautant l’a faite en cohérence, au juste niveau politique, dans sa déclaration officielle : elle conduira une liste d’union élargie, faisant appel à l’ensemble des citoyens orangeois. Une façon de dire, au-delà du bazar bompardien, que l’avenir de la commune est à construire ensemble et qu’elle prend avec son équipe cette responsabilité. Ni les pressions, ni les menaces ne transgresseront l’intérêt général : ni celui des citoyens des cités ni celui du centre-ville. On aimerait que beaucoup d’élus confrontés à cette situation réagissent de la même manière. Bompard le sait : avec cette opposition conséquente, il n’est pas au bout de ses peines !

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Lo Cebier 135 – Rotge, verd, jaune… : L’as pagat lo capéu ?

Déc 18, 2013

Pour comprendre quelle fièvre aurait soudainement saisi nos amis Bretons, il faut aussi et avant tout s’interroger sur l’histoire de la Bretagne. En ce sens, rappelons que les interrogations et interprétations, hors contexte sont particulièrement hasardeuses voire dangereuses. Les analyses faites, après une énième percée de l’extrême-droite en Provence, par des pseudos spécialistes du vote extrême qui ne se penchent pas une seule seconde sur l’histoire de cette région sont, disons-le, tout simplement discriminantes. Aussi nous devons nous garder de tout jugement simpliste. Pour ces raisons les lignes qui suivent sont aussi interrogatives.

Je suis favorable à l’écotaxe et pour faire payer les camions comme les transporteurs. Mais personne ne peut oublier le climat dans lequel ses mesures sont prises. Si les impôts et taxes étaient fléchés en direction des services publics, de l’éducation, la culture, ces prélèvements seraient vraiment à soutenir. Mais payer pour rembourser des banquiers, avec un recul des services publics, une carence grave du système de santé, des inégalités sociales comme territoriales qui se creusent, une absence de politique culturelle, une éducation qui ignore nos langues, c’est très compliqué. Rajoutons une crise multi- formes qui jette des familles entières et beaucoup de jeunes, comme de petits retraités dans le désespoir, les ponctions deviennent encore plus rudes et la situation pourrait devenir insurrectionnelle.

 

   Des contradictions et une revendication : vivre au pays !

Après, qui peut ignorer que les transporteurs routiers, le MEDEF, la FNSEA, grands pollueurs et exploiteurs, sont aussi derrière ce combat des bonnets rouges? Qui peut ignorer que l’idéologie libérale, anti-impôt et donc anti-redistribution, anti-solidarité, est aussi et depuis toujours dans ce type de luttes ? Il n’empêche : la colère de celles et ceux qui n’ont pas d’emploi ou qui le perdent et à qui on demande toujours plus est aussi très largement compréhensible. Il n’empêche qu’en matière de boucs émissaires, et même s’il faut dénoncer toute désignation, il reste qu’il est préférable de s’en prendre aux portiques et à l’éco taxe plutôt qu’aux Rroms.

Alors oui, dans les bonnets rouges il y a certainement des tas de choses à rejeter. Mais il existe aussi, dans ce mouvement, une vraie volonté de prendre en main son destin, de vivre, et parfois survivre, au pays. Quand nous menons certaines luttes contre l’implantation de routes ou de voies nouvelles combien d’acteurs de ces mobilisations viennent avec l’insupportable et souvent égoïste sursaut du  « pas dans mon jardin ». Mais n’est-il pas de la responsabilité de l’écologie politique, du régionalisme de globaliser ces bagarres et de les inscrire dans un mouvement de résistance, non pas localiste mais  du local au global ? Pour les « bonnets rouges » il s’agit aussi de cela et nos amis de l’Union Démocratique Bretonne, qui sont dans cette bagarre, ne pensent pas autre chose.

En écho à ces bonnets et pour recycler cette dynamique, comme un ailloli qui aurait pris, les amoureux des transports publics et collectifs ont changé de couleur, du rouge au vert. Et la question éminemment sociale et écologique, et donc durable, d’avoir une TVA réduite pour les transports en commun a été ainsi posée avec force. Des pétitions, soutenues avec enthousiasme, ont circulé sur le Net. Comme quoi il doit être aussi possible de porter un bonnet rouge comme un bonnet vert. Enfin rappelons que d’autres couleurs, plus corporatistes, comme le jaune des compagnies et de ceux qui revendiquent le « libre choix » d’une mutuelle et veulent mettre à plat ou à terre le système de sécurité sociale, tentent aussi la récupération.

 

 Pour conclure sur ces questions de fiscalité, une réponse globale est effectivement nécessaire. Sera-t-elle apportée par l’annonce premier-ministérielle de bouleversement total ? On peut, eu égard au spectacle que nous ont offert ces premiers mois de mandat, légitimement en douter ou pour le moins nous interroger ! Gageons, et nous nous engagerons pour, qu’il n’appartiendra pas toujours aux mêmes d’être les moutons sur lesquels a été tondu la laine des bonnets. Nous ne serons pas les seuls payeurs des chapeaux!

 

                                                                                              Hervé GUERRERA

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