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Lo Cebier 129 – COUP DE COEUR de LECTURE

Sep 18, 2012

J’ai découvert cet été, un petit livre « le jardin perdu » , écrit en 1912  par un anglais d’origine islandaise- JORN DE PRECY (1837-1916). Jardinier-philosophe, visionnaire, écolo avant l’heure, JORN pressentait que l’industrialisation, l’urbanisation, les technologies nouvelles du capitalisme toujours avide de progrés,  le tourisme à grande échelle, deviendraient de plus en plus dévoreurs d’espaces verts et qui nous entraineraient loin de la nature et loin du Beau. Il déplore les immeubles noirs de fumées, les usines repoussantes, les villages et les campagnes défigurés par une agriculture mécanisée, dépourvue d’âme.

Il prévoyait que le matérialisme ne cesserait sa course effrénée, et ne laisserait aucune place au monde naturel. Il était attristé de voir la transformation des « lieux anciens véritables » en monuments restaurés pour touristes affamés de dépaysements. « les vieux châteaux, les cathédrales gothiques, tours, chapelles habités depuis des siècles par le silence, deviennent des coquilles vides qui se remplissent des exclamations extasiées de visiteurs armés de leurs guides de voyage ».

Pour assouvir le besoin de nature, d’horribles  plates-bandes  fleuries ornent les villes et les parcs nationaux sont assaillis de touristes jouant pendant quelques heures aux « sauvageons ».

Comme les grands penseurs de l’antiquité, il essayait d’incarner une vision du monde, un idéal de vie. Il ne pensait pas la philosophie, il la vivait.

Un lieu, on doit l’habiter, non en conquérant, mais en invité, comme le faisaient les peuples anciens , qui, tout guerriers qu’ils étaient, savaient faire preuve d’humilité face à la nature. Les grecs et les romains aménageaient des lieux sauvages, au coeur des  villes, là où la nature y était laissée en liberté pour que l’homme se souvienne de son origine.

Convaincu que les jardins résisteront toujours aux ravages de la modernité, Jorn de Précy a construit le sien en Angleterre dans le Oxfordshire à Greystone  .Ce jardin où il a passé une grande partie de sa vie, il l’a voulu sauvage, laissant arbres  plantes, graminées pousser librement.  « Jardiniers,  soyez paresseux »  disait-il « .

Ce jardin était ouvert et Jorn montrait volontiers les recoins les plus cachés du parc, les endroits les plus sauvages de la forêt où il fallait se frayer un chemin parmi les lianes des clématites, les fleurs et les ronciers. Claude Monet qui l’avait visité en 1906 avait écrit: « le jardin de Mr de Précy offre des tableaux d’un charme intense et indéfinissable qui vont droit au  coeur….. »

Nous ne pouvons qu’être gagnés  par le pessimisme de ces défenseurs de la nature quand nous lisons l’article paru dans le  magazine  Télérama  n° 3268  que l’artificialisation des sols s’accélère. Elle représente l’équivalent de la surface d’un département non plus tous les dix ans, mais tous les sept ans. Cette surface artificialisée est occupée non pas par les pavillons mais par toutes les infrastructures (routes, ronds-points, zones commerciales). Les seuls parkings constituent 10% de cette surface. Nous apprenons aussi qu’entre 1992 et 2004 la superficie dévolue aux centres commerciaux a augmenté de 44% alors que la consommation  n’a progressé que de 14%.

Pour protéger la nature, la forme de rébellion qu’a choisie  Jorn , et qu’il nous conseille, est que chacun d’entre nous laisse de l’espace aux vrais jardins, c’est à dire des lieux insoumis, hors normes, aux valeurs simples.

Il n’appelle pas à changer le monde mais tout simplement à faire une petite place à la vie, car la vie est  tout ce qui  échappe au pouvoir de la société hautement civilisée, ce qu’elle ne sait pas pour le moment transformer en marchandise.

Selon lui, poser la question de l’avenir du jardin, c’est poser la question de l’avenir de l’humanité, tant le jardin et l’homme sont intimement liés…..

ELIANE ROBUSKI MARTIN

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Lo Cebier 129 – A la source de la culture occitane

Sep 18, 2012

Les troubadours, dès le début de leurs entreprises poétiques, héritaient de toute une rhétorique de jeux verbaux que les clercs avaient développée en latin. Il s’agit le plus souvent de genre humoristique. Parmi les quelques chansons en occitan que nous a laissées Guilhem 9 d’Aquitaine (seulement 7), lui le premier des troubadours connus (premier du moins dans la connaissance actuelle), tour à tour évoquant les raffinements de l’amour courtois et la pire des grivoiseries avec ses deux cavales, , il y a un texte étrange, étonnamment moderne qui ouvre une porte du côté de la folie et du nihil, une chanson peut-être à clé évoquant le pur néant (lo drech neiènt en occitan) avec sûrement en filigrane aussi l’idée de l’amour impossible d’une femme idéale, la femme aimée étant intrinsèquement la quintessence de la féminité elle-même…

(Farai un vèrs de drech nient :

 Non èr de mi ni d’autra gent…) –« Je ferai un vers de pur néant /ni sur moi ni sur quelqu’un d’autre,/ ni sur l’amour, ni sur la jeunesse,/ ni sur rien d’autre,/ je viens de le trouver en dormant sur mon cheval,/ je ne sais sous quel signe je suis né,/ je ne suis gai, ni ne suis triste,/ je ne suis ni sauvage ni familier… »

A travers cette chanson qui est aussi une réponse anticléricale aux prélats, Guilhem 9 se situe à l’avant-garde sulfureuse de la fin du 11-ème, début 12-ème et fait allusion à la théologie négative. Il s’agit de dire ce qui n’est pas tout en affirmant en creux l’identité individuelle et le sens du destin, les lois du hasard existentiel. Dans ce texte, au détour d’un vers, le troubadour évoque l’abbaye de Saint Martial près de Limoges, est ce fortuit ? On sait aujourd’hui qu’à l’aube de l’érotique des troubadours c’est justement là que de jeune moines en dissidence radicale ont commencé à chanter la quête d’absolu que permet la rencontre amoureuse ici-bas, tournant le dos aux habituels chants liturgiques clamant avec ferveur l’amour de Jésus, Marie et tous les saints.

Longtemps après sa mort, ceux qui ont relaté la vie (vida) du Comte de Poitiers, Guilhem d’Aquitaine, disait de lui qu’il était l’ennemi de toute pudeur et de toute sainteté ! Beau programme. Certes, il fut excommunié deux fois par le Pape ; l’inventeur de la lyrique des troubadours, il fallait lui assurer l’enfer jusqu’à la fin de ses jours tellement il fut poète, mécréant, insolent, arrogant, cru, créatif, luxurieux en plus d’avoir été l’un des seigneurs les plus puissants de son temps !

-« Je suis malade et tremble de mourir/ mais je n’y connais que ce qu’on m’en a dit

je chercherai un médecin à ma fantaisie/ mais je ne sais qui

il sera bon médecin s’il peut me guérir,/  mais non si j’empire. »-

 

                                                                                                           Thierry OFFRE

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lVient de paraître cet ouvrage de qualité qui est plus qu’une simple introduction à l’un des troubadours parmi les plus célèbres :

FIN’AMOR et folie du verbe- Arnaut Daniel

Introduction et traduction de Pierre Bec, édition bilingue oc/fr

– Fédérop. Le Pont du Rôle- 24680 Gardonne- 14€

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Lo Cebier 129 – Toponimia : Lo nom de ROCABRUNA

Sep 18, 2012

Garcin dins son dicionari de Provença  alega que dins lei vièlhs actes trobèm « Rupe e Brunensis», valent à dire que lo vilatge de ROCABRUNA tèn son nom de la rocalha que se dreiça à l’ extremitat dei  Mauras.

Aquela rocalha qu’un professor de l’universitat de Marsilha ditz qu’es lo Ogar de Provença. La rocalha que cadun pòu veire  de quilomètres à l’entorn, lei gents dau pais coma lei toristas dobtan pas que lo nom vèn d’aquela rocareda tant espetaculària.

Fau esperar l’an 2000 per qu’ una istoriana  que li dien Elisabèt SAUZE venguèsse nos dire lo contrari. « Fau se mesfisar deis evidéncias en toponimia, encara mai qu’alhors » , nos ditz  l’ istoriana .

La premiera cauva es la distància que l’ i a entre lo vilatge e la rocalha , mai d’un quilomètre. La segonda cauva a trach à la color, la rocalha es roja sang, la ròca dau vilatge tira mai sus lo negre.

Fau se rementar que « roca », dins leis actes dei sègles XI e XII, avia dos sens, un que vau dire en occitan –provençau coma en francés, « roche », e l’autre, encuei totalament oblidat, equivalent de castrum, valent a dire castèu   .

En quichaclau, direm qu’es pas la rocalha qu’a donat son nom au vilatge , mai lo vilatge qu’ a donat son nom a la rocalha .

                                                                                                                                  Joan Pau MARTIN

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AVEM LEGIT – Confédération et Fédération : l’Antithèse.

Sep 18, 2012

Textes choisis par Jean-Françis Billion et Jean-Luc Prevel. Préface de Lucio Levi. « Ce livre a pour but de tordre le cou aux erreurs d’interprétation concernant le fédéralisme et en particulier ou celles revenant à confondre les notions de confédération et de fédération. Ce livre est important à l’heure où dans la crise économique et financière qui secoue le monde et risque de mener à la dissolution de l’Union européenne, nos dirigeants se montrent incapables de faire clairement le choix de la Fédération européenne laissant ainsi s’aggraver la crise de l’Etat national en assumant le risque du retour du nationalisme, du fascisme et du totalitarisme (qui pointe aujourd’hui en Hongrie) et, en filigrane, de la logique de la guerre. »

Pour bien comprendre les enjeux d’un véritable fédéralisme européen, il faut lire ce livre.

-Presse fédéraliste et fédérop. Commandes : Editions fédérop- Le Pont du Rôle- 24680 Gardonne -16€

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Lo Cebier 129 – La « LGV PACA » rayée du… vocabulaire (des technocrates de RFF et des préfets)

Sep 18, 2012

Après les déclarations de F. Hollande sur les difficultés budgétaires, RFF et le Préfet de Région ont recommandé de ne plus parler de LGV mais de «  recherche de fuseaux » pour un usage ferré de proximité. J-Y Petit (EELV), responsable à la Région des transports, vient de son côté de déclarer que « la position de la Région est claire, la LGV ne répond ni aux attentes ni aux besoins ». En écho G. Piel (Front de gauche) rétorque : « la majorité du conseil régional, son exécutif et son président, M. Vauzelle, ont toujours agi pour la réalisation d’une ligne à grande vitesse ». Et de suggérer le tracé Nord en parallèle à l’A8, ce dont les riverains lui sauront gré.

Ce qui n’est pas un scoop quand on apprend que des appels d’offres (précédant l’attribution de marchés) de la part de RFF, délégataire de l’Etat, ont pour but de réaliser des « inventaires écologiques » et des « données topographiques » dans les trois départements concernés par ce projet toujours en cours. Respectivement 5et 6 réponses ont déjà été faites (coût de ces recherches en vue du ou des nouveaux fuseaux : 1.050.000(HT) et 100.000 euros (HT)-).On parle donc de nouveau(x) fuseau(x). Mais où? Les quelques maires invités le 18/9 en préfecture du Var ont bien compris qu’ils étaient toujours impliqués dans ce projet et mis en demeure de collaborer  une fois de plus à  une palinodie de concertation. Pour preuve ? Si vous soustrayez les maires non invités des maires invités, vous pourriez comprendre le futur projet concocté qui passerait (après Aubagne et Cuges) par Le Castellet/Le Beausset…Question subsidiaire : que pensent F. Hollande et son gouvernement de cette cacophonie ? Sont-ils déconnectés à ce point de la Région au point d’ignorer lo testarditge de leur collègue Vauzelle ? Aurions-nous là un avant-goût de la «  régionalisation » annoncée ? Ce ne serait certainement pas celle que nous attendons. La morale de ces manœuvres ? Ne lâchons rien !

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Lo Cebier 129 – GAS DE SISTRE : UNE TRANSITION ENERGETIQUE MAL EN POINT

Sep 18, 2012

Le jeudi 30 juin 2011, suite à la pression d’une forte mobilisation des populations concernées, le Parlement français par 176 voix contre 151 interdit la technique de la fracturation hydraulique pour l’exploration et l’exploitation des gaz et huiles de schiste.

L’UMP et les Centristes ont voté pour, la Gauche contre car elle considère que le texte ne va pas assez loin. S’il interdit la fracturation hydraulique, il n’interdit pas l’utilisation d’autres techniques. L’opposition de gauche souhaite l’interdiction de « l’exploration et de l’exploitation des gaz et huiles de schiste au nom de la préservation environnementale et demande l’annulation de tous les permis et une remise à plat du Code Minier »[1]. Plus tard, les permis de Montélimar, Villeneuve de Berg et Nant, régions où la contestation a été la plus forte, seront abrogés.

 

ONTE NE’N SIAM ?

Les pétroliers et gaziers n’ont pas abdiqué, loin de là. Après les plaintes ou recours déposés contre l’abrogation de leurs permis par Total et Schuepbach, voilà venu le temps du lobbying intensif auprès des medias et des politiques. De plus en plus d’articles, de reportages vantent l’exploitation des GDS aux Etats-Unis, exploitation qui favorise la croissance, la baisse du chômage et des prix de l’énergie. A peine fait-on en fin de reportage une petite allusion aux risques puisqu’on ne va plus faire de la fracturation hydraulique mais de la « stimulation ».

Et la manipulation  marche !

Nommée le 16 mai 2012, la ministre de l’écologie, Nicole Bricq qui s’était engagée dans la lutte contre les GS est remplacée le 21 juin. Devenu ministre, Montebourg qui écrivait sur son blog pendant la campagne à l’investiture socialiste, un article sur les GDS aux titre et sous-titres on ne peut plus clairs : « le GDS, une fausse bonne idée » – « Des risques écologiques démesurés » – « L’indépendance énergétique ne doit pas se faire au prix de catastrophes environnementales », se dit prêt … à relancer le débat sur les GDS pour favoriser Les demandes de nouveaux permis se multiplient, les forages devraient débuter bientôt. La Société Mouvoil SA, détentrice du Permis « Bassin d’Alès », qui avait annoncé qu’elle commencerait des travaux à l’automne, fait les démarches auprès de la préfecture pour obtenir l’autorisation de faire circuler des camions sismiques en Ardèche et dans le Gard.

Il est temps d’agir. Mobilisons-nous. Même si les récentes déclarations du Président de la République à la conférence sur l’Environnement nous rassurent un peu, restons mobilisés et participons le 22 avril 2012 à partir de 10 h à Saint- Christol-lez-Alès (30) à la journée mondiale contre les GD.

                                                          Gilbert BRAWANSKI

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Lo Cebier 129 – En delà dei SIGLAS

Sep 18, 2012

N’es de siglas coma de l’intercompreneson : a dicha que se repeton dins una comunicacion expressa, sabètz plus onte ne’n siatz. Ambé lo TSCG ò « Pacha budgetària », après Maastricht, après lo TCE e Lisboan, son leis Estats au dintre d’una cèrca de solucion budgetària en fàcia de la crisa dau sistèma. La crisi es mai prefonda que se ditz, es plurala : crisi dei deutes estataus au remouc dei bancas, crisi dei nivèus de competitivitat entre lei pais de la zòna euro, crisi dau mòde de produccion en fàcia de la rarefaccion dei ressorças naturalas, adonc crisi ecologica, politica, sociala e culturala. Una paradòxa dei grandas : maridar filosofia de la creissènça e solucions individualas per leis Estats… La totala, qué !

En generalisant lei mesuras d’austeritat, agravant lei politicas antisocialas (retiradas, salaris, privatisacions), la risca de recession ponhe dins totei lei pais europencs que son pas encara tant au nivèu de casuda coma Irelanda, Grècia, Portugau, Espanha, Itàlia, e mai. Politicas economicas liberalas de la « règla d’equilibri budgetari » còntra politica comuna en fàcia dei taus d’interès especulatius, leis Estats an oblidat l’idèa d’un Estat europenc – se l’an jamai aguda. Ni federala nimai confederala, Europa enfortis l’intergovernamentau e la Comission còntra lo Parlament europenc.

Anavi oblidar : lo TSCG es coma « La ribiera sens retorn » : au mai avançatz, au mai la democracia fa arrier. En plaça finala, auretz pas gaire la possibilitat de votar : solament leis Estats vòtan e ja dotze an donat son acòrd… La messa es dicha : es plegat  lo TSCG.

 

Gerard TAUTIL   

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N°183 – Rire o plorar ?

Juil 19, 2012

Aquò’s la question.

Tè, vesètz lo Gargantuà,l’eròi de Rabelais : perdèt sa cara Badabèc al moment que la paura femna li donèt lo seu filh Pantagruèl, tant i a que, a l’encòp aveusat e vengut papà, de pensar a la jasenta defuntada, “se plorava coma una vaca”, e còpsec, de véser lo nenon tan polidet, “se risiá coma una vedèl!” Alara, rire o plorar? Aquò depend: content o pas content ? – Content ! Donc, anam rire ! Solament, cal far las causas ambe biais, e per començar aprene a conjugar : risi, rises e r i t z, coma soritz e ditz, mèfi per la tresena persona! Puèi respectar las nuanças : davant u n a r i s a l h a (causa risibla), r i s o l e j a r o r i s e j a r es se contentar d’un risolet tot pichon, o d’un riset, d’una riseta, o encara d’un richon.

A l’opausat, se quicòm vos far petar o escanar o pissar de rire (desconselhat s e portatz de cauças nòvas), podètz quitament plorar de rire e mai vos morir de rire ! Donc, començatz per vos e s c a c a l a s s a r, e coma risca de durar, anatz r i r e coma una ascla, coma una desca, coma un boçut (plegat de rire). Tot aquò se ditz encara : rire a plenas gautas, a ventre debotonat, se crebar la pèl de rire.

Ara, a partir d’un exemple coma las darrièras eleccions: un(a) candidat(a) se prenguèt una vèsta: n’i aurà totjorn per rifanhar m i s s a n t a – ment. Dins lo cas que sètz plan content de la resulta mas o volètz pas tròp far véser: anatz rire de coa d’uèlh, o rire d’aurelha. Se per contra sètz pas content, mas que volètz far mina de vos r eg audir, ana tz rir e jaune (se ditz atal en f rancés , ma s c os sí far sens ès ser chinés o japonés ?)

En occitan, se ditz : rire que d’una gauta. La de dr eita o la d’esquèrra ? Serà benlèu en fonccion de vòstras opinions politicas; donc, se vesètz qualqu’un rire pa s que d’una gauta, avisatz ; perque la lenga pòt mentir, la gauta mentís pas !

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N°183 – Carnet de voyage : Jurançon sur Manseng

Juil 19, 2012

Pau au coeur du Béarn, une culture à part .

Uneenclave : une ville ancrée dans les Pyrénées. Selon Lamartine, « Pau est la plus belle vue de terre du monde comme Naples est la plus belle vue de mer ». Mais Lamart ine n’est pas allé au sud, juste un peu plus loin, juste un peu plus haut car la vue est plus b elle encore sur cette terre des Pyrénées qui es t omniprésente ; omniprésente et capitale.

Elles sont là, on les touche et l’Ossau lève un doigt vainqueur. Entre ville et montagne Le vignoble de Jurançon s’accroche quelque part entre cette ville et cette montagne ; c’est un vignoble qui se cac he et quiconque n’ose pas prendre les carrefours pour s’éloigner des grands axes peut tout à fait ne pas le voir.

Ici, point de vignes à perte de vue, mais des ilots accrochés au versant sud du plissement, onde de choc de ces rencontres de plaques qui ont fait naître cet te frontière, barrière de roche de 3 000 mètres.

Entre pâtures et bois, des vignes en rangs, le plus souvent parallèles aux courbes de niveau ou dans le sens de la pente, parfois vert igineuse, sur des hautains de châtaigner, la vigne se conduit haute parce que les gelées de printemps sont fréquentes et que près du sol, les effets sont plus intenses.

Comprendre ce vignoble, c’est le faire dans sa globalité : des cépages, un climat très particulier et des s ols qui ne s ont pas prépondérants sur les deux premiers facteurs cités. Océanique et montagnard Le climat est caractérisé par plusieurs influences : océanique, donc doux et humide, sudiste, donc plutôt chaud l’été, montagnard, donc aux hivers rigoureux dès que l’on prend de l’altitude. Cela explique que les palmiers dans la vallée sont très nombreux, dessinant leur silhouet te sur un fond de neige des sommets voisins.

A cela s’ajoute le foehn qui vient du sud en dévalant les pentes des Pyrénées et qui fait monter les températures dans la vallée : c’est le vent Balaguer qui permet les maturités élevées et le passerillage des mansengs. Gros et petit manseng Les deux fleurons de l’appellation, ce sont bien eux ; le gros et le petit manseng. Le gros parce qu’il est très planté, capable de faire de beaux secs comme de bons moelleux, généreux mais surtout le petit, parce qu’il est reconnu comme la star : un très grand cépage, celui qui donne les gr ands vins doux, ma is aus si aujourd’hui, de plus en plus de vins secs de haut niveau.

L’ennui avec ce cépage si qualitatif, c’est que c’estune bête à sucre : la maturité n’est pas atteinte avant 15 ou 1 6 degrés auss i pour des grands s ec s, les équilibres ne sont possibles que grâce à des acidités élev ées , que d’ailleurs c e cépage possède naturellement, la nature, l’y aidant en fonction des caractéristiques du millésime. C’est là que d’autres cépages locaux, les courbus (gros et petits) mais aussi le cama ralet et le lauzet s ont des a pports très intéressants pour leur caractéristique gustative et leur plus faible taux d’alcool à maturité.

Et passons à la dégustation… N’avoir que quelques heur es pour visiter des domaines impose de faire des choix. Je vous propose une série de dégustations que nous égrainerons au fil des n° d’Occitania.

Commençons par la jeune garde inventive : Sébastien est revenu au domaine Bordenave Coustarreten 1997 quand celui-ci comptait 2 hecta res de vignes. Il repr ésente la 7 ième généra tion de vigneron au domaine et il est celui qui l’a fait le plus évoluer, puisque la superficie est passée aujourd’hui à 5 ha en product ion. Séba stien croit au Jurançon sec et le prouve dans une démarche singulière : une seule cuvée dans ce type de vin sans élevage en barriques, mais un vin de haut niveau faisant la part belle au petit manseng (80 % et 20 % de courbu).

Le domaine est conduit sur les principes de l’agriculture biologique sans revendiquer la certification.

Jérôme Pérez

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• Renaissance 2010 : Jurançon sec.
Joli nez de mirabelle et de fruit exotique, discret et retenu. En bouche, le vin montre qu’il est avant tout un vin
de structure, bâti avec un équilibre parfait entre amers et acides. C’est très long avec une pointe minérale. Un
vin très prometteur.
Jurançon Doux 2010:
C’est l’étiquette classique du domaine, celui que le grand père voulait qu’il soit parfait, illustration de la
typicité de Jurançon. Il fait la part belle au gros manseng (60 %), complété par le petit manseng. Vin de cuve
pour les 2/3 et le reste étant élevé en barrique de 3 ou 4 vins.
Ananas, truffe, citron, un cas d’école. Belle structure, joli gras et la colonne vertébrale vive qui tend le vin et
lui donne cette longue finale.
Jurançon doux le Baron 2009:
Une cuvée 100 % petit Manseng élevé en barriques de 400 litres renouvelées par tiers.
Le nez est fermé mais la truffe blanche pointe déjà. Le bois ressort en bouche encore et ce vin se montre plus
corpulent que le précédent, avec une longue finale citronnée et réellement tonique. C’est net et sans lourdeur.
Un joli vin.
Les Jurançon de ce domaine sont réellement ancrés dans leur appellation. Des secs qui sont des vins de
bouche, de structure, très bâtis et des doux qui sont plus impressionnants lors de la rétro-olfaction et la
longueur qu’en bouche, ce qui est souvent le cas à Jurançon ; c’est à ce moment que l’on ressent cette belle
vivacité qui porte réellement les finales.

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N°183 – Décentralisation : qui la paiera ?

Juil 19, 2012

Dans un communiqué, le Parti Occitan rappelle ce qui selon lui peut
permettre de faire une v raie décentralisat ion tout en prenant en
considération la situation des comptes publics qui n’est pas bonne, comme
l’a montré le rapport présenté par la Cour des Comptes.
Ce rapport indique qu’il va falloir faire des économies dès cette année
et encore plus en 2013
Pour le P.Oc, c inq mesures sont à prendre pour r éussir la
décentralisation et pour rééquilibrer les comptes publics :
 » Nouvelle répartition de la fiscalité : 60% aux Collectivités (autonomie
fiscale), 30% à l’Etat, 10% à l’Europe. Garantir l’égalité territoriale
grâce à un fonds de péréquation pour corriger les inégalités entre les
Régions et les Pays.
– Intégrer les régions et les départements actuels dans une seule
collectivité territoriale régionale, irriguant tous les territoires, avec des
antennes dans les actuelles préfectures et sous préfectures.
– Transférer de vrais moyens politiques et financiers à ces régions :
pouvoir d’adaptation législatif et règlementaire, pour apporter des
solutions adaptées aux habitants.
– Permettre à chaque Région de prendre en main son développement
(politique de l’eau, distribution d’énergie, politique linguistique et
culturelle…). Pour cela, le niveau de compétences doit être régional ou
interrégional.
– Renforcer la coopération entre régions en Europe : en mutualisant les
moyens, les programmes et les échanges de bonnes pratiques, et par une
gestion directe par les régions des crédits européens « .

 
Des voix s’élèvent déjà à droite pour dénoncer le fait que donner plus
de pouvoirs aux collectivités c’est l’assurance de la création de nouveaux
postes de fonctionnaires territoriaux e donc des dépenses publiques en
croissance.

Il va donc falloir éprouver la capacité de l’État a supprimer des
postes là où il n’a plus les compétences. Depuis les premières los de
décentralisation et donc le transfert de certaines compétences aux régions
(lycées, transports par exemple) les régions ont été obligées d’embaucher
ou de prendre en charge du personnel qui était auparavant dans la
fonction publique d’État . L’ARF par la voix de son président n’a pas
manqué de dénoncer à plusieurs reprises le fait que l’Etat continuait à
entretenir une administration qui doublonnait celle des collectivités.

Acte IIICe débat ne manquera pas de reprendre et il y a fort à parier que les
opposants a la décentralisation (de gauche et de droite) diront que tout
pouvoir abandonner par l’Etat au profit des collectivités est l’assurance du
creusement des déficits publics.

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