N°181 – Punt de Vista sus la TVA dita sociala

Fév 19, 2012

Publicam aquí lo punt de vista de Chritian Guyonvarc’h de l’UDB a prepaus de la TVA sociala qui adecisit de metre en plaça Nicolas Sarkozy. La decision es presa e s’aplicarà al mes d’octobre se tòrna trobar sa plaça de president. François Hollande, el, a dit que s’èra elegit anullarà aquela decision .

 

Il faut combattre très fermement le projet de TVAdite faussement  » sociale  » que Nicolas Sarkozy a ressorti de son chapeau.

Il faut le combattre pour plusieurs raisons :

• cette TVA faussement sociale est injuste car elle dégraderait les conditions de vie des classes modestes et moyennes qui consacrent une part importante de leurs revenus aux achats de biens ordinaires ( » les 10% des ménages les plus pauvres consacrent 11,5% de leur budget au paiement de la TVA, quand les 10% les plus riches n’en consacrent que 5,2% « , Mathieu Plane, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques, dans Ouest-France du 4 janvier 2012), elle est inefficace économiquement car la diminution des cotisations sociales serait sans commune mesure avec les différentiels de coût du travail entre la France et les pays émergents (rapport de 1 à 30 avec la Chine), donc sans effet réel sur la concurrence que les productions de ces pays font aux productions réalisées en France,

• elle camoufle une des causes majeures de la dégradation des comptes sociaux, à savoir la baisse de la part des revenus du travail dans la richesse nationale au profit des revenus financiers. Or cette évolution-là a une seule explication : une fiscalité française devenue plus favorable aux revenus financiers. Inutile donc d’aller chercher des boucs émissaires à l’étranger.

Ne pas soumettre le deveni r de la protection sociale aux fluctuations politiques

Transférer le financement de la protection sociale d’un système de cotisations assises sur les revenus du travail vers la fiscalité présente un inconvénient et un risque social majeur : soustraire les représentants des salariés et des travailleurs indépendants du tour de table des décideurs et soumettre le devenir de la protection sociale aux fluctuations politiques.

Un gouvernement qui voudrait revoir la protection sociale à la baisse n’aurait qu’à réformer la fiscalité en s’appuyant sur sa majorité parlementaire. Exit les partenaires sociaux. Certains en rêvent ! Seule la contribut ion des revenus du capital au financement de la protection sociale, qui est très insuffisante aujourd’hui, doit être fis calisée. Une révision de la CSG ou sa fusion avec un impôt sur le revenu r énové peut permet tre d’augmenter la contribution des revenus du capital.

Changer notre vision du monde en construisant un vrai partenariat avec l’Afrique  » Un partenariat avec l’Afrique ?  »  » Hors sujet ! « …

Au contraire, on est au coeur de ce qui mine l’Europe, son économie et son modèle social aujourd’hui, à savoir l’incapacité des élites européennes à construire une alliance dynamique avec les Africains sur lesquels elles projettent toujours un regard, à la fois paternaliste et cupide. Depuis trente ans la globalisation libérale fondée sur la volat ilité des marchés financiers, en généralisant la concurrence entre des pays où les conditions salariales, sociales, sanitaires et environnementales de production sont très inégales, a fortement contribué à désindustrialiser les économies européennes et nordaméricaines.

Pour autant, il serait hypocrite et démagogique de ne pas reconnaître que la globalisation des échanges commerciaux a aussi contribué à sortir de la misère une partie, une partie seulement mais une partie tout de même de la population des pays émergents (Chine, Inde, Indonésie, Brésil…). Nous devons aussi nous souvenir que les pays occidentaux, la France en tête, ont profité de ce système durant plusieurs siècles (car la globalisation vient de loin) dans le cadre de l’ancien régime colonial qui faisait des colonies des marchés captifs et de leurs peuples des masses corvéables àmerci, y compris sous la forme de chair à canon.

Les pays émergents ne manquent d’ailleurs pas de nous le rappeler. Cet te  » dette historique « , la France et l’Europe doivent l’assumer en proposant un vrai partenariat économique et social au continent qui, par sa croissance démographique, est la clé de notre avenir : l’Afrique. L’Afrique va voir sa population passer d’ici 2050 de 1 à 2 milliards de personnes, qu’il va falloir nourrir, éduquer, former. Aujourd’hui il ne s’agit plus de piller les riches ses de l’Afrique mais de construire en Afrique, avec les Africains, les conditions d’un développement soutenable, notamment en investissant dans l’agriculture vivrière, à la campagne mais aussi autour des grandes villes (maraîchage), dans les infrastructures de transport durable et dans la format ion.

L’économie européenne y gagnera, à condition d’agir autrement que les nouveaux colons que sont les capitalistes d’Asie du sud-est et de la péninsule arabique qui ont déjà mis la main sur 32 millions d’hectares de terres africaines, soit l’équivalent de la SAU (surface agricole utile) de la France ! Non pas pour nourrir les Africa ins ma is pour approvisionner les marchés asiatiques, y compris pour alimenter en soja des élevages intensifs de porcs ou de poulets ! Cela devrait rappeler quelque chose aux Bretons…

Une fiscalité écologique Une politique dynamique de l’emploi et de l’investissement productif en Europe ne peut en aucun cas se concevoir en dégradant les systèmes de protect ion sociale. Elle passe par une fiscalité écologique qui incite à produire au plus près des bassins de consommation en taxant les produits qui s’inscrivent dans des circuits longs, qu’il s’agisse de produits manufacturés ou de produits primaires (a gricoles notamment) susceptibles d’être produits localement. Il ne s’agit pas de protectionnisme puisque la liberté de s’établir sur le marché européen serait garantie : libre à un invest isseur indien de produire du blé noir en Bretagne pour approvisionner le marché européen. Il ne s’agit pas de protectionnisme puisque la liberté de commercer serait garantie : libre à un investisseur breton de produire du poulet hors d’Europe pour le vendre sur le marché européen mais, dans ce cas, sa production sera fortement taxée. Il s’agit donc d’orienter l’économie mondiale vers de nouvelles bas es, écologiques et sociales.

La France doit en défendre le principe au niveau européen afin que l’Europe agisse dans ce sens au niveau international.

Christian Guyonvarc’h

Conseiller régional de Bretagne / kuzulier-rannvro Breizh

Groupe UDB (Union démocratique bretonne), autonomie et écologie

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N°181 – En Hongrie, Viktor Orbán fait croire qu’il sera conciliant

Fév 19, 2012

La crise est un bon terreau pour les régimes qui veulent devenir plus autoritaires et c’est surtout un bon prétexte.

Et c’est en temps de crise que les démocraties ont du mal à réagir. C’est l’affaire hongroise qui nous le rappelle. Le chef du gouvernement hongrois a décidé de modifier depuis le début de 2011 la Constitution de son pays et ces modifications sont apparues comme de véritables dénis de démocratie.

Viktor Orbán n’y va pas avec le dos de la cuillère quand il limite les pouvoirs du Conseil Constitutionnel, le droit des journalistes, quand il met au pas les médias publics et quand il décide que la Hongrie ne sera plus officiellement une république. Et il y a d’autres réformes de la même eau concernant les s ansabris, la fiscalité, la banque centrale (la Hongrie n’est pas dans la zone euro) et le tout étant couronné par le fait que pour modifier éventuellement toute cett e nouvelle architecture constitutionnelle, il faudra une majorité introuvable des deux- tiers dont Orbán dis pose aujourd’hui, dans les travées du Parlement , mais plus c hez les électeurs. C

ertes, il y a eu des protestations et le premier ministre hongrois est venu au Parlement européen pour s’expliquer. Il a promis qu’il y aurait des modifications aux mesures qui vont contr e l es valeur s de l’Union mais rien de précis. Le rapport avec la crise ? LaHongrie est surendettée et a besoin d’argent.

Mais les amis du PPE de Viktor Orbán n’ont pas envie de taper trop fort du poing sur la table. Le FMI doit prêter de l’argent à la Hongrie et, s’il fallait faire pression pour que cela ne se fasse pas, il y aurait d’autres victimes de ce blocage en Europe. Le résultat c’est que Daniel Cohn-Bendit, a copieusement engueulé Orbán lors de sa venue au parlement européen. Il a dénoncé la peur qui règne aujourd’hui dans c e pays où l’e xtr ême droite a trouvé des thèmes porteurs (les Roms par exemple).

La Commission européenne a certes demandé que les lois en question soient modifiées. Mais quelles sanctions prendre contre la Hongrie et surtout comment ? La droite n’y tient pas et les gouvernement européens ne sont pas di spos és à joue r les mé chant s. Surtout qu’il faudrait l’unanimité de s 26 aut res pour sancti onner Orbán ; mais celui-ci a des voisins complaisants comme la Pologne. Et puis, en temps de crise, on le sait, les principes démocratiques passent souvent au second plan.

Si ça ne vous rappelle rien, reportez-vous à l’actualité d’il y a un peu plus de 70 ans quand l’Union eur opée nne n’existait pas.

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N°181 – La crisi qui tua !

Fév 19, 2012

Los traders an lèu après a manipularlos produits qui son en capacitat de hornir beneficis rapides e shucós. Los produits alimentaris de basa, ris, blat e milhòc, que son adara la lor cibla. Mes los domaus umans son enòrmes e lo risc politic tanben.

 

Qu’èi en memòri un filme quis ’apèra  » Lo sucre « .

A cada còp que’m parlan deu mercats e de la lor pretenduda psicologia e complexitat que i pensi. Michel Piccoli que jòga lo ròtle d’un especulator qui suus prumèrs imatges se tròba dens ua usina de fabricacion de sucre. En tot préner a punhats lo sucre qui cor suus tapís de la cadena de fabricacion e en lo har colar de las soas mans que ditz d’un biais sentenciós aus qui l’acompanhan : Sénhers, non i a pas mei de sucre ! e viste que comprenem que s’ageish d’ua penuria organizada tà har pujar lo prètz deu sucre.

Simplista ? Benlhèu mes pas tant qu’aquò. Se nosautes e parlam de crisi financièra, de crisi de la Borsa desempuish quauques tres ans que sabèvam que la cris i s’anava materializar e qu’après la c apihona de quauques bancas , anavan arribar las pèrtas d’emplec, las barraduras d’usinas e la creishença deu caumatge.

Mes qu’ei d’un aute aspècte de la crisi qui vòli parlar, d’un aspècte qui avem tendéncia a considerar dab un uelh s onque umanitari. Efectivament desempuish 2006 e 2007 lo desvolopament desequilibrat e l’accion deus especulators mesclada au desvolopament de país dits emergents, a tornat lançar la creissença de la hami. La crisi aquíse compta en milions de morts, en personas qui mei que jamei crèban de hami. Quan an enqüèra la fòrça de’s revoltar que balha la prima araba. Quan son dejà aflaquits per annadas de sequèra, de hamièra e de sosdes volopament que da lo silenci de la còrna de l’Africa o de quauques regions d’Asia.

Que’ns remembram las revòltas de la hami en 2008 ; adara dab la c risi los especulators que’s son virats cap a las valors seguras : los tres aliments de basa per ua bona partida de l’umanitat que son lo blat, lo milhòc e lo ris.

Au començar de 2011, lo prètz deu blat que tornè pujar, coma en 2008. La tòna de blat que doblè au mes de genièr de 2011. La revòlta deus país deu Magreb qui son de grans importators de blat, qu’ei tanben la hami.

Adara qu’ei lo milhòc qui seré un produit ra re e qu’atenen ua creishença espectacula ra deu pr ètz per los mes qui arriban. Au començament de 201 1, la FAO anonciava que 80 país èran aus limits de l’insecuritat alimentària.

La revòlta o lo silenci

Urós los qui’s pòden enqüèra revoltar. Mes nombrós que son los qui son obligats de morir en silenci pr’amor de l’especulacion. Solide tot aquò que hè partida de la mecanica deus mercats . La demanda deus país emergents que creish e donc los prètz que pujan. Mes los intermediaris , los qui s’escàmbian lo blat, lo ris, lo milhòc shens n’aver jamei tocat un gran, que prenen lo lor benefici au passatge.

L’alimentacion qu’ei adara un produit especulatiu. Lo fenomèn que creish desempui 2006. E mei qu’aquò ! L’especulacion que’s hè sus las tèrras. Tau firma coreana crompa las tèrras de Madagascar, tau auta crompa las tèrras agricòlas d’un aute país african o tau aute crompa tèrras de qualitat entà har agrocar burant au detriment de l’alimentacion.

Qu’ei dens aqueste contèxte que la nos ta crisi se deb ana, çò qui significa que lo mendre problèma climatic qu’ei utilizat peus especulators e qu’a l’aute cap de la cadena de paisans non poiràn pas semiar pr’amor qu’auràn minjat las semenças meilèu que de passar hami.

Paradoxalament, sonque lo 10% deus produits agricòlas son escambiats suu marcat mes lo mendre problèma climatic tòca la partida qui s’escàmbia e donc lo prètz qu’alèu hèit de cremar. E alavetz immediatament tots los consumidors son tocats pr’amor tots que s’arronçan sus aqueths produits. La crisi qu’ei tanben la passion novèla deus hons de pension taus produits alimentaris de basa.

De 2 00 5 a 20 07 , lo nombr e deus c ontra ctes a la Bor sa de Pa rís passats peus hons especulatius a l’entorn deus tres produits basics, qu’ei estat mult iplicat per quate cada annada. Segon la FAO, l’aumentacion de la s especulacions sus aqueths produits qu’a creishut de 2300% enter 2003 e 2008. Dens lo libe qui vien de publicar J ean Zieg ler * parla d’aqueths especulators en los chafrar « làmias t igres  » pr’amor de la capacitat qu’an aqueths animau a sentir ua gota de sang diluïda dens l’ocean.

Desempuish 2005, lo nombre de sosalimentats dens lo monde non dèisha pas de créisher. 910 milions en 2007. Asia e Africa sub-sahariana que pagan lo prètz hòrt. Per 2009,e que son sonque estimacions : que viran a l’entorn deu miliard.

Lo fenomèn que risca plan de s’ahortir per de vertuosas demandas de l’occident (agrocarburants per exemple) o per la pression de païses emergents qui an besonh cerealas per neurir bestiar o qui c rompan tèrra s suu c ont inent african entà s’assegurar la lor independéncia alimentària.

 

*  » Destruction massive, géopolitique de la faim  » Le Seuil octobre de 2011

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N°181 – LGV : la crisi pausa problèma

Fév 19, 2012

Los que o volián pas veire èran de mala fe ; mas la causa es arribada.La ministra dels Transpòrts, Nathalie Kosciusko-Morizet, a començat d’avertir que l’Estat o poirà pas pagar tot, en tot cas pas tot çò de previst en matèria de LGVs.

Atal, s’es segur que i aurà una LGV entre Tours e Bordèu e que n’i aurà una entre París e Rennes, i a d’autras linhas que son dependentas de la moneda que i aurà sus la taula.

L’Estat coma las collectivitats e los partenaris privats dobtan. I a de linhas que son d’una rentabilitat que cal calcular, semblèt de dire la ministra al mes de decembre. Immediatament d’elegits regionals e departamentals an cridat en disent que finalament avián pres la decision de pagar per Tours-Bordèu amb la promessa que la linha anariá mai luènh (Tolosa, Baiona, Pau) mas adara an lo sentiment que se son faits un pauc colhonar. Solide, la ministra a temperat sas declaracions qualques jorns après mas, del punt de vista financièr, res a pas cambiat.

La moneda que calrà trobar alprèp de las bancas costarà mai car que çò previst, ne calrà mai per compensar los desengatjaments de partenaris privats e subretot la ministra a mes lo dobte sus l’interès economic de las LGVs dins lo cap del grand public que dempuèi de meses ausís sonque dire que sens aquò los territòris seràn condemnats a mòrt per enclavament.

L’objectiu èra pas de donar mai de vam e mai d’arguments als opausants mas es çò qu’a fait la ministra. Es tanben un tracanard en cas d’alternància. Se los presidents PS de las regions, un còp lors amics al poder, fan pas las LGVs e fan pas pagar las collectivitats, la dreta se saurà servir de la contradiccion.

Lo debat nascut de las declaracions ministerialas a de tota faiçon donat d’arguments als que dison qu’una bona modernizacion-regeneracion de las vias existentas serà a l’encòp mai eficaça e mai economica. De bons arguments en temps de crisi.

La decision presa per la LGV PACA, qu’es de prendre pas de decision abans lo mes de julhet en tot afirmar que lo projècte es mantengut mas que las prioritats son pas exactament las meteissas e que cal parlar ara de TGV e pas de LGV, mòstra clarament que i a un problèma. La moneda i es pas e las populacions s’opausan.

De segur, aquò vòl pas dire que los projèctes son abandonats mas tot aquò mòstra, coma o disiá lo Partit Occitan-Region Provença dins un comunicat, que l’oposicion paga e que la mobilizacion de las populacions es un factor que pesa. Lo P.Oc-Region Provença escriu :  » Es evident que las eleccions de 2012 seràn determinantas (…) tot dependrà del rapòrt de las fòrças en preséncia « . Vertat es que los que seràn a la barra de l’Estat a partir de junh de 2012 seràn benlèu de la color politica d’aqueles que presidisson las regions e la màger part dels departaments. Veirem qual farà pagar l’autre se per cas los projèctes s on mantenguts. Veirem subretot se la prioritat serà donada a la proximitat e als transpòrts regionals o se l’obsession de o metre tot  » a tres oras de París  » resistirà a la crisi.

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N°181 – Las collectivitats cèrcan de moneda

Fév 19, 2012

La crisi poiriá far espel irenf in d’idèas pro classicas sovent defendudas pels que son federalistas a saber lo lançament d’organismes que permetrián de collectar l’estalvi dels particulars que vòlon ajudar lo desvolopament de lor region.

La crisi a ja començat de costar car a las collectivitats. Quand vòlon manlevar de moneda alprèp de las bancas i a pas gaire de monde que se presentan per o far. En clar, i a pas mai de moneda e pas d’enveja de pres tar e los que près tan o fan a un taus qu’es naut.

Es per a quela rason que, se parlatz amb los responsables de las finanças de las collect ivitats, la primièra causa que vos dis on es que los budgets son mai que sarrats e que, en mai d’aquò, arriban pas a trobar çò qu’es necessari per las despensas correntas. E çò s embla la causa se complica amb, a l’ora qu’escrivèm, la question de saber çò que serà l’avenir de D e x i a la banca màger de las collectivitats.

Al mes d’octobre, aquela banca franco-bèlga foguèt declarada en fin de vida. La part francesa deviá ès tr e represa per la Cais se des Dépôts et Consig nati ons a m b l’ajuda de La Poste. Mas, çò sembla, es un scenario que foncionariá pas ma i o en tot cas que c os tariá quicòm coma dos miliards d’èuros a la CDC. E aquò èra pas previst. Mas i a urgéncia per trobar de moneda . Alara cos sí fa ràn las 8 Las collectivitats cèrcan de moneda collectivitats ? Ongan en 2012 las collectivitats deuràn manlevar 20 a 25 miliards d’èuros mas, se o pòdon pas far, la vida serà complicada per elas. Subretot, cal plan comprendre que la crisi las tòca tanben. L’Estat a decidit ja de gelar las dotacions mas tanben las collectivitats an de ressorças que son dependentas de l’activitat economica (la Contribucion sus la Valor Ajustada de las Entrepresas, CVAE). E sabèm que l’annada serà pas bona.

Fragilitat e dependéncia

Cal tanben ajustar a aquò que l’Estat , amb sa polit ica de PPP ( Pa rtena riat Pub lic Privat ) a decidit de demandar a las collectivitats de s’engatjar per d’annadas dins d’invest iments importants coma las LGV per exemple (legir article e veire dossièr del numèro precedent). Solide, d’unes an pas mancat d’acusar las collect ivitats d’aver despensat tròp e d’èstre responsablas del deficit public. Mas òm sap que las collectivitats elas pòdon pas presentar de budget en desequilibri e qu’an la famosa règla d’aur dins lor capital genetic. Donc, l’acusacion es un pauc leugièra subretot de la part d’un Estat que o fa tot per deresponsabilizar las collectivitats en desfiscalizar lors ressorças. Las famosas agéncias de notacion, que se ne parla fòrça per aquestas setmanas, an remarcat tanben que la reduccion de l’autonomia fiscala de las collect ivitats farà que la previsibilitat de lors dintradas e lor dinamisme seràn redusits. Coma las collectivitats e part icularament las regions, poiràn pas jogar sus una fiscalitat as sumida e decidida per ela s, seràn obligadas de se virar cap a l’emprunt. Las regions pòdon pa s esperar fòrça moneda de la taxa sus las cartas grisas e de la part pet itona de TIPP que pòdon recoltar.

Fiscalitat mòla

Sens fiscalitat dinamica e sens possibilitat de se virar cap a una banca especificament dedicada a las collectivitats, d’unas regions an decidit de s’aviar cap a una crida a l’estalvi local e popular. De regions lançan d’emprunts obligataris (obligacions) mas aquò a tanben un còst que cal de tota faiçon a un moment remborsar. Atal la region País de Léger a levat 80 milions d’èuros per emprunt obligatar i a lprèp d’inves – tissors classics e de dels particulars. Ròse-Alps o a fait tanben per100 milions. País de Léger a fait un bilanç positiu mas s’aprèsta a anar quèrre encara de moneda alprèp del g rand public coma o an fa it Lemosin e Auvernha tanben per de somas mai modèstas.

Per Auvernha; son d’obligacions de 200 èuros remuneradas a 4%. Los 15 milions son estats trobats ja, e la remuneracion es equivalenta a çò qu’es ara la remuneracion d’una assegurança vida mejana.

Es una solucion qu’agrada pas a totes ; qualques elegits considèran que, se d’un punt de vista politic es un messatge positiu de demandar a la populacion d’investir dins l’avenir de sa region, lo sistèma demanda una engenheriá qu’es encara costosa e pas concurrenciala amb lo sistèma bancari classic. Mas se i a pas mai de bancas per prestar ? Tot aquò règla pas la question de fons qu’es la del poder de decis ion de las collectivitats .

Demòran sens capacitat de jogar amb la fiscalitat donc de poder dire als estatjants :  » vos demandam de pagar d’impòstes per far aquò e aquò ; e nos jutjaretz sul resultat « . L’Estat a causit la via de l’endeutament per las collectivitats. Es la sola via que demòra per elas.

Se pel moment los deutes de las regions son d’un nivèu rasonable la degr adacion poiriá èstre ra pida subretot amb los partenaritats un pauc f or çats que met en plaça l’Estat e amb las cargas sens compensacions que son transferidas.

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N°191 – Chat perché !

Fév 19, 2012

Mon g rand-pèr e qui, en des temps d’après guerre, ava it fréquenté des gens bien — je veux dire des types encravatés qui buvaientdu Champagne et ne conduisaient jamais leur voiture – rappelait souvent cet adage recueilli lors d’un dîner en ville :  » Mon cher, prenez donc de l’argent aux pauvres, ils
n’en ont pas beaucoup, mais ils sont plus nombreux « . Il était d’un banquier.

Avec sa terre chevillée au corps et son rêve mutualiste, mon grand-père n’a jamais fait son deuil de ce principe sans morale. Et il conserva toute sa vie une opinion bien a rrêtée sur les des seins obscurs des financiers. Comme Pascal qui osa un jour un pari sur le séjour des morts dans l’empire des dieux,  j’en fais un à mon tour : je joue quelques bonnes bouteilles de Minervois que nous allons entendre le mot crise, mitonné à toutes les sauces de la campagne  présidentielle.
Crise pa r-ci : celle par qui le nombre de nos chômeurs augmente dangereusement. Plus de 30 000 d’un coup, fin novembre 2011, au pied du sapin, ça fait un choc. Crise par-là : celle qui a poussé les Restos  du Coeur à réclamer, en décembre, toujours au pied du sapin, 5 millions d’euros supplémentaires pour faire face à la demande croissante de familles dans le besoin. Crise patati : ce doit être à cause d’elle par di que, s elon une étude de l’association des  familles rurales publiée début janvier, le panier de la ménagère a encore augmenté de 4 et quelque pour cent en 2 011.

Crise patata : sûrement elle, encore, qui nous enfonce aveuglément chaque jour dav antage dans le  mensonge et le crime nucléaires, parce qu’on ne peut  soi-disant pas  faire autrement car ça coûterait trop cher. La crise, je la vois pointer le bout de son nez comme un alibi en béton pour justifier ici les  promesses d’un quinquennat non tenues,  là les engag ements que l’on ne pourra pas contracter, ou alors du bout des lèvres. Il ne faudrait pourtant pas que les candidats se retrouvent piégés par leurs propres  discours, dans la position de guignols tournant en rond sur le manège désenchanté de la politique : cela ne pourrait donner que  plus d’ailes aux extrêmes qui volent b as. Et il ne faudrait pas qu’ils soient tentés, à la moindre proposition pour une  véritable alternative, un changement de société, de sauter à pieds joints sur le premier promontoire venu en criant  » chat perché ! « . Trop facile.

La crise, que l’on annonce encore plus dure cette année, n’est pourtant  pas nouvelle. Elle couvait sous la cendre du capitalisme triomphant, lequel ne  laisse plus derrière lui que traces de poudre de perlimpinpin.Mais ce qui est perdu ne l’est pas pour tout le monde. Les profits n’ont cessé d’augmenter vertigineus ement ces dernières années, entraînant par contre coupla propagation d’une misère de plus en plus noire, telle une nouvelle peste, sans que   personne ne lève le petit doigt pour mettre un frein à ce  processus dévastateur.

La civilisation occitane est porteuse de va leurs qui pourraient const ituer, si on voulait bien les raviver, autant de lumières dans le ciel assombri de nos  dévaluations généralisées : le prètz, qui n’est pas l’argent des profits jamais redistribué, mais le respect de la paroledonnée, la générosité sans limite envers ses semblables et une foi en l’absolue égalité des hommes ; le paratge, qui désigne un idéal social où l’homme est considéré dans sa dignité d’individu libre et souverain au sein d’un Tout qui le dépasse ; et enfin la c o n v i v é n c i a qui se rapproche de notre moderne tolérance, celle qui m’autorise à converser d’éga l à égal avec mon voisin de palier, quelle que soit sa religion, son opinion politique ou sa couleur de peau.

Prètz, paratge, convivéncia : ces mots ne sont pas difficiles à traduire pour peu que l’on prête l’oreille  aux aspirations des hommes et à leur droit au bonheur. – Le bonheur ? Mais vous n’y pensez pas ? – Ah bon, pourquoi ? – Enfi n, ouvr ez les yeux ! Soyez rai sonnab le et faites preuve de responsabilité,  que diable ! C’est la crise !

Serge Bonnery

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N°191 – La Crisi ! Qu’es aquò ?

Fév 19, 2012

Òm se demanda sovent se calriá pas metre la causa a l plural e parlar de las crisis. Las questions son nombrosas, e ra ras son lasresponsas que semblan pertinentas.

La cr isi es lo monstre de ca ps multiples que fa paur als analistas e que pòrta tots los fantasma s, totas las trèvas. La cr isi es lo c aumatge que c reis , la cris i es lo tr aba lh que manca, es la moneda qu’arriba pas per acabar lo mes. Es tanben la fam que tua per milions de personas que sabon pa s que nosautres parlam de crisi quan lo prètz de l’essença creis de vint centimes d’èuros mentre qu’eles veson que la crisi es còps que i a la mòrt fisica.
La crisi es lo retorn de las solucions simplistas e de las temptacions de çò piéger. Es lo resultat istoric anonciat de l’extrema dreta a las eleccions dins un país occitan que vielhís e que la populacion vòl de securitat. Es lo retorn d’aqueles que son keynesians e que prepausan de programas de relança per degrandas òbras pr’amor la crisi per eles es una Crisi amb letra màger e es de 1929. La crisi es l’aur que servís de refugi, l’èuro que baissa mas es tanben per d’autres l’oportunitat  de prepausar de solucions que semblan las d’un sistèma planificat qu’a pas sovent donat los resultats esperats.
La crisi es China que fa concurrénc ia , Índia que na vega entre tecnologia de punta e misèria negra, es Brasil que seguís la destruccion de la sèlva primària e que ven un dels grands. La crisi es la temptacion autoritària, es la temptacion centralista, es tanben lo triomfe dels mediòcres còps que i a, o d’aqueles qu’an pas res a dire mas que o sabon dire de plan ; que declaran sens problèma que deman serà piéger que uèi e que cal far d’esfòrces. La crisi es la paraula donada als que dison que la creissença a la mòda vièlha tornarà per nos sauva r ; es l’argument mà ger d’aqueles que nos dison que sens lo  nuclear i a pas de solucion. Es lo refugi dels que pensan que las frontièras nacionalas son lo cocon que nos manca.

La crisi es un moment quand los òmis son capables de creire que la Tèrra es pas mai redonda se i a a la tribuna qualqu’un que sap trobar los mots per far engolir de bèlas messorgas. La crisi es la germanofobia e la  g ermanofilia es la nostagia del franc.La crisi son de projèctes que se faràn pas, de LGVs que  seràn estadas sonque somiadas, son de causas importantas que son pas mai de priorita ts, son des responsables politics qu’an pas de solucion e que se  demandan çò que poiràn dire en defòra de dire qu’es la crisi. La crisi son d’oportunitats per inv enta r quicòm de nòu e per d’autres es lo moment de la   repenténcia, lo prètz a pagar per una societat que s’es complasuda dins lo consum e l’individualisme.
La crisi es la guèrra, es lo retorn del nacionalisme, de las valors ditas seguras e la pòrta dubèrta a totas las credenças. La crisi son los especulators que s’emplenan los comptes bancaris gràcias a la Borsa e es tanben lo moment quand quand son encara los meteisses que pagan. La crisis es complicat ! La crisi es la vida de l’Umanitat quand s’interròga. La crisi es coma abans mas en piéger ! La crisi es quand  los òmes an paur de l’avenir.La crisi es un  monstre de caps  multiples mas la crisi ne sèm totes mai o mens responsables quitament se d’unes ne patisson e que d’autres ne profieitan.

La crisi ne parlam dins aqueste numèro. Solide donam pa s LA  solucion a la crisi mas exploram de vias que nos pòdon ajudar per ne sortir e per seguir  una autra via  quand ne serem sortits. I a benlèu una via federala per  sortir de la situacion ont sèm ? D’unes i pensan e començan de comprendre que lo  centralisme es una entra va de mai quand la  situacion economica se complica. En país occitan, es lo caumatge que creis dins mai d’una region, mai rapidament que dins la rèsta de l’exa gòne (+7%° dins una  annada per Lengadòc, Miègjorn- Pirenèus e Provença mentre que la mejana es de 5,4% per  l’ensemble  francés metropolitan ). Mas sabèm que va mal en Grècia e mal dins l’Esta t espanhòl amb tanben de  contrastes. Euskadi es la comunitat que coneis  » sonque  » 12,5% de  caumaires mentre que la mejana es  de mai de 21%.

David Grosclaude

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N°181 – Las bracas a contratemps

Fév 19, 2012

• Publicitat

La publicitat es una bona faiçon de promòure una lenga. Mas lo francés a un problèma. La màger part de las publicitats a la television son ara vestidas amb un eslogan en anglés seguit de l’asterisca obligatòria que permet d’aver la traduccion en francés. Petita excepcion, la publicitat d’ua marca  alemanda d’autos que se fa en alemand per vantar la  » deutsche qualität  » o d’ua auta que ditz  » wir leben autos « . Qué fa la lei Toubon e qué fa l’Academia Francesa ? Seriá plan de  veire d’articles afogats contra tot aquò signats de la man de la secretària perpetuala H. Carrèra d’en Causse, coma o sap far cada còp que se parla d’una lei en favor de las lengas minorizadas !

 

• Publicitat (bis)

L’estacion d’esquí de Luz Ardiden qu’a decidit de har publicitat modèrna e qu’an trobat un eslogan de prumèra. Atencion escota tz ! :  » It’s Fabuluz !  »  Extraordinari ! Que vau lo famós eslogan de la vila de Lyon qui ditz :  » Only Lyon !  » Que vedetz lo jòc. Qu’ei vertat, Luz qu’averé podut utilizar la lenga
occitana e qu’averén podut har exactament lo medish jòc de mots. En occitan que disen tanben  » fabulós  » donc escríver  » qu’ei fabuluz !  » que seré estat possible. Lo publicitari ginhèc qui a sortit aquera idèa deu son cap volèva tocar los qui vienen de l’auta part deus Pirenèus e que parlan castilhan en jogar sus  » Luz  » qui tà eths significa  » Lutz « ? Mes avosse avut aquera idea de tocar un public castelhanoparlant qu’averé escriut  » Es fabuluz « . Donc n’a  quitament pas avut aquera idea  » luminosa « .

 

• Publicitat (ter)

Totun, dab la mòda relançada de cr ompa r de produits frances es per luta r contra la crisi, una publicitat es sortida en ràdio per vantar lo quioí (kiwi). Lo messatge publicitatari comença per quauqu’un qui ditz :  » ki-wi ! »  » ki-wi !  » E un aute de l’i demandar perqué parla a aquera fruta. E lo prumèr de  respóner :  » je lui dis ki oui parce c’est un kiwi français ; je ne vais pas lui dire ki yes ! « . Que vedetz qu’arribam a un haut nivèu d’imaginacion. E la  publicitat que s’acaba per :  » le kiwi français lo kiwi à qui l’on dit oui !  » Mes lo famós quioí francés qu’ei cult ivat en la regions occitanas. Alavetz vertat ei  que de díser  » Ki – Òc  » n’averé pas foncionat ; mes de demandar au q u i o í :  » qui ès ?  » (ki-yes) que li averé permetut de respóner  » que soi un quioí  cultivat a noste « . E òc pr’amor lo quioí occitan cultivat au bòrd de l’Ador o de la Garona que sap on a plantat la soas arradics. Com que, òm pòt har publicitat en occitan e estar d’un nivèu equivalent a la publicitat dens ua auta lenga…

 

• Jeanne d’Arc

Un còp de mai, l’esquèrr a e la dr eta s e s on pelejadas entà saber de qui èra Jeanne d’Arc. Aqueth debat que dura desempuish 150 ans. Que se n’anaré temps de’u clavar. Nos podem méter d’acòrd sus un punt : Jeanne d’Arc qu’ei prumèr deus francés. Los gascons que li deven la fin de la Gasconha  anglesa. E franc ament quand sab em un pauc d’istòria que comprenem plan que de demandar a tots los francés de uei de celebrar Jeanne d’Arc qu’ei demandar a ua bona partida d’aqueth monde de celebrar quauqu’un qui a participat a l’invasion deu lor territòri per tropas estrangèras. Mes aquò n’ei pas politicament corrècte e donc non son pas nombrós a d’ac díser. Que i a totun, literatura sus aqueth mite com per exemple un libe plan documentat
de G. Labouysse.

 

• Televisions

Las candidaturas pels canals numerics de television novèls que son meses a disposicion dels operators venon d’èstre depausadas. Los candidats son totes de societats que faràn de televisions en francés dempuèi París. Sonque de canals que cobriràn tot lo territòri. Un còp de mai França fa d’una avançada  tecnologica un ot ís al s erv ici del centralisme. I a pas digun qu’auriá agut l’idèa de reservar un canal en prepausar que se faguèsse una television, que dins cada region, parlariá la lenga dita regionala. Aquò es pas imaginable  en cò nòstre. Donc aurem dret a un canal o dos exclusivament reservats als espòrts e d’autres canals especializats que seràn meses en plaça per las tres o quatre grandas societats qu’an ja los autres canals de la television numerica. La democracia audiovisuala progrèssa e la descentalizacion tanben…

 

• Electricitat

Se parla d’una aumentacion importanta del prètz de l’elec tr icita t . De s egur ficialament a pas res a veire amb lo prètz de  l’electricitat nucleara que, o sabèm totes, es l’electricitat mens cara que se pòsca trobar dins la mesura que comptabilizam pas lo prètz de la conservacion per l’eternitat de tot
çò que sortís de las centralas pendent los quaranta ans d’utilizacion. L’aumentacion anonciada del prètz de l’electricitat a pas res a veire tanpauc amb lo còst mal calculat de l’EPR, ni amb las dificultats d’Areva e encara mens amb la demanda qu’es faita de refortir la securitat deficienta de las centralas.
Finalament, se comprenem plan, lo prètz de l’electricita t aumentarà segurament pr’amor de la volontat d’aqueles que vòlon d’energias renovelablas. E  òc, cal pagar las eolianas e tot aquò. Encara un còp, vesèm qu’es lo nuclear o la can-dela…enfin al prètz de l’elec tricitat d’unes r iscan d’aver lo nuclear  … las candelas.

• La fauta a las collectivitats

Dins son intervencion televizada de la fin del mes de genièr, lo pr es ident de la Republica a trobat qual èra responsable de la crisi economica : son las  collectivitats. Avèm avut dret a un grand moment de complicitat entre de jorna listas que pausa van la s questions e l’interrogat, e tot aquel monde an
denonciat sens vergonha la creissença de las despensas de las collectivitats qu’embauchan s ens c ompta r. E coma los jor nalista s comprenon pas res a çò que se passa en defòra de París an daissat creire que las  collectivitats avián embauchat mentre que l’Es tat r edusis siá sas despensas de foncionament . Manquèron sonque de dire que l’Estat aviá transferit de compe-téncias e de personals a las collectivitats mas qu’aviá pas transferit totes los mejans. An  doblidat de se-nhalar que l’Estat manteniá de servicis que doblan los de las collectivitats e subretot an doblidat de dire que las collectivitats an pas lo dret de far de budgets en desequilibri c oma o fa l’Estat . En defòra d’aquò an dais sat dire a Nicolas Sa rkozy que calrà susvelhar e encadrar aquelas  collectivitats qu’an pas briga lo sens de l’interès public.

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N°180 – Pour la création d’une assemblée des régions

Nov 22, 2011

 

Le basculement du Sénat à gauche est une donnée historique. A quels facteurs doit-on cette évolution, la chambre haute étant marquée par l’hégémonie de la droite au cours du demi-siècle qu’a connue la 5e République? Sans doute au rejet par les élus locaux d’une réforme territoriale scélérate, qui s’est ajoutée à la suppression de la taxe professionnelle et au dispositif des lois anti-sociales…Pour le renforcement de ce «contre-pouvoir décentralisé», la transformation du Sénat en une assemblée des régions constituerait  une avancée notable.

 

La crise du système politique français

C’est bien connu, la raison principale de la dégradation de la vie politique  réside dans la perpétuation d’un mode de gouvernance centralisé et autoritaire, cela au service des marchés. Le carambolage des affaires qui secoue la sphère du pouvoir élyséen traduit la décomposition de ce monarchisme républicain. Dans le même temps, la victoire de la gauche à l’élection sénatoriale s’inscrit comme le résultat du combat discret des territoires, pour la construction d’un recours démocratique.  A la différence d’une présidentielle et des primaires socialistes marquées par le choc des personnalités, le peu de pronostics et de médiatisation de cette campagne manifeste une tendance lourde à la séparation  des pouvoirs centraux de ceux des collectivités territoriales.  A l’occasion des élections de 2010, avait déjà été souligné le peu de visibilité des équipes régionales: l’association des régions de France (ARF), qui regroupe les présidents des régions, est inconnue de l’opinion. Combien de métropolitains connaissent par ailleurs l’histoire tourmentée et la riche littérature des DOM-TOM ou le parcours de leurs représentants, Aimé Césaire, Jean-Marie Djibaou, Françoise Vergés, Oscar Témarou, Elie Domota…? Quant aux banlieues dont certaines basculent dans un no man’s land  républicain, devenant des lieux de relégation des plus défavorisés et des mafias locales, se pose également la question d’une meilleure représentation de leurs instances.

 

Le contre-pouvoir exercé par les territoires dans l’UE et en France

Malgré les limites actuelles de la décentralisation et à rebours de l’inertie féodale qui était le fait des provinces sous l’Ancien régime, les collectivités locales -régions, cantons, municipalités- …ont construit un authentique contre-pouvoir à l’égard de la politique menée par l’exécutif. Singulièrement depuis 2004, date du ralliement de la quasi-totalité des régions à la gauche, sous l’influx du sursaut progressiste espagnol qui mit fin à la gestion atlantiste d’Aznar peu auparavant, à l’époque de la guerre en Irak. L’élection à la présidence du Sénat de Jean-Pierre Bel, né à Lavaur (Tarn) et élu ariégeois constitue par ailleurs une victoire symbolique pour l’Occitanie, dont le suffrage est traditionnellement acquis à la gauche.

«Depuis qu’elle a repris l’Elysée à la gauche, en 1995, la droite a subi comme autant d’échecs la plupart des élections locales. Ces défaites répétées ne l’ont pas empêchée de conserver le pouvoir, mais elles ont peu à peu sapé ses assises territoriales, jusqu’aux plus anciennes, œuvrant lentement à l’effondrement d’un édifice : entre 1998 et 2010, la droite a perdu, en métropole, 744 cantons, 34 départements et 18 régions» [1].

Si le pouvoir central est historiquement dominé par les droites en France, les conquêtes démocratiques dans le domaine de la gestion territoriale sont le fait des gauches: loi sur la départementalisation des territoires d’outre-mer à l’initiative du député martiniquais Aimé Césaire, votée en 1946; loi Deferre sur la décentralisation votée en 1982. Le principe de la « diversité » a été adopté suite au «mai 68 des banlieues», les émeutes de 2005 ayant été les plus violentes connues dans le cadre de l’Union européenne au cours des dernières décennies .
Dans de nombreux pays européens et voisins de la France, qu’ils soient fédéraux (Allemagne, Belgique, Suisse, …) ou décentralisés (Espagne, Royaume uni, Italie…), la représentation des régions à l’échelle nationale est un fait d’ores et déjà acquis.  Que ce soit sous la forme d’une deuxième chambre qui cohabite avec la chambre des citoyens (Chambres des Communes ou chambre basse au Royaume uni qui jouxte la chambre des Lords, Bundersrat allemand qui cohabite avec le  Bundestag….) ou par l’intégration des partis régionalistes dans une chambre unique (Cortés espagnols).  De même qu’à l’échelle de l’UE, sous la forme d’organismes interrégionaux à caractère consultatif, le Comité des régions (CdR) ou l’Assemblée des régions d’Europe (ARE), qui évoluent aux côtés du Parlement européen et de la Commission. Ces institutions promeuvent une coopération interrégionale, favorisée par  le caractère transfrontalier de nombreuses régions européennes.
Autre exemple étranger, celui de pays latino-américains phares, la Bolivie et l’Equateur, dont les concepts de « pluri-nationalité » et de « démocratie inclusive » permettent d’intégrer des composantes jusqu’alors discriminées par les Etats-nations dont les peuples amérindiens et les paysans.

 
Face à la guerre des cultures, promotion de l’interrégionalité

Au-delà de la gestion des affaires politiques, il y a un enjeu culturel. Face à la pression exercée par la culture anglo-américaine, en premier lieu sur les jeunes générations, il est important de renforcer la transmission des patrimoines acquis par l’histoire, pour leur pérennisation. En tout état de cause, du fait des abus du technoscientisme et du technocratisme d’Etat,  le relais est loin d’être assuré. Dans une République qui a aussi trop misé sur la citoyenneté individuelle, la démoralisation des citoyens, qui se traduit par le désengagement ou la perte croissante des liens sociaux, ne pourra être enrayée que par des dynamiques fraternitaires de grande ampleur, qui relient les individus aux collectifs ainsi que les collectifs entre eux. A la défense des acquis des démocraties politique et sociale, doit donc s’ajouter celle des droits émergents de la démocratie culturelle. Pour exemple, les Etats généraux qui ont résulté de la grève générale à l’initiative du Lyannaj guadeloupéen ont mis à l’ordre du jour la question de l’inculturation, stratégie devant pondérer la contestable politique métropolitaine d’assimilation et d’inféodation à la bourgeoisie colonialiste.

 

Pour la création d’une assemblée des régions

La stratégie gagnante réside dans un décentrement salutaire à l’égard des instances conjuguées du pouvoir et de l’argent; cela de manière à rééquilibrer les relations entre capitale et territoires, entre métropole et DOM-TOM, entre mondes rural et urbain, entre individu et collectivité. Comme le demande le POC, suite à la départementalisation des territoires d’outre-mer (1946), à la décentralisation régionale (1982), à l’instauration du principe de diversité pour la réhabilitation des banlieues (2005) et au basculement du Sénat à gauche (2011), serait bienvenue une réforme qui transformerait cette chambre de notables provinciaux en une assemblée des régions. Cette élaboration parachèverait le long processus d’émancipation du peuple-nation à l’égard des dérives autoritaires de l’Etat central, tout en cultivant le principe d’unité républicaine cher au pays [2]. Aux côtés d’un Parlement lui -même démocratisé grâce à la proportionnelle comme Assemblée de citoyens porteurs du débat d’idées sociétal, une assemblée des régions serait représentative des forces vives territoriales ancrées sur plusieurs continents. Une telle institution  permettrait de résister plus efficacement à la déferlante des marchés ainsi qu’à la constitution d’une oligarchie politico-financière au sommet de l’Etat.
Une réforme de cet ordre s’avère in fine l’une des conditions à l’émergence d’un «altermondialisme intérieur», reflet du monde multipolaire en construction et à la réhabilitation, ce faisant, du jeu démocratique dans notre pays.

 

 



[1]       Dominique Pernié, La droite menacée d’un séisme en France  (Le Monde-2010)   http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/08/02/la-droite-menacee-d-un-seisme-en-2012_1394686_3232.html#ens_id=1390910&xtor=RSS-3208

[2]       cette solution serait un bon compromis, quoiqu’a mimina. Il faut rappeler que les lander allemands et les comunidades espagnoles bénéficient de prérogratives bien plus importantes que les régions françaises.

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N°179 – Los autonomistas sostenguts per Éva Joly

Juil 18, 2011

La venguda de la candidata a la presidenciala foguèt lo moment màger de las jornadas de RPS a Moans-Sartós que se debanèron los 25, 26 e 27 d’agost

Las jor nada s d’es t iu de RPS  d’ongan avián pas lo gost de las jornadas de l’annada passada. Las causas semblavan mai claras e los
enjòcs èr an coneguts. Se caliá metre en òrdre de batalha per las eleccions de 2012, tanplan per la presidenciala coma per las  legislativas.

RPS e sas composantas vòlon clarament pesar dins lo debat presidencial subretot que del resultat de l’eleccion aquesta dependon  qualques reformas màgers. Se l’esquèrra ganha, i a un espèr de veire abandonada tota o partida de la reforma de las collectivitats, quitament se i a d’interrogacions.

Res es pas ganhat pr’amor dins lo Partit Socialista i a de monde que, finalament, semblan prèstes a acceptar una partida d’aquela  reforma. Pasmens i a de causas a far per empacharl’espeliment d’una centralizacion novèla, d’un centralisme sègle XXI. Primièr cal  essajar d’empachar l’enterrament de la Region  al profieit d’una autra estructura polit ico-adminis trat iva ont la nautat seriá lo  conselhièr territorial e ont lo centre demorarà l’Estat e son administracion desconcentrada. Los deba ts de las jornadas d’estiu virèron a l’entorn de la question de saber duscas ont serà aplicada quela reforma e duscas ont serà possible de i escapar. Digun a pas enca ra la responsa mas los socialistas, se prenon lo poder, deuràn arbitrar, en cò eles, entre los que son temptats per la creacion de las metropòlis e la preservacion de l’espaci departamental d’una part e los que son favorables a una region mai fòrta de l’autre. RPS a causit dempuèi longtemps la region e lo f edera lisme mas l’idèa es pas installada pertot a l’esquèrra. Es plan per aquò que se caliá  assegurar lo sosten de la candidata d’Euròpa Ecologia, Éva Joly, dins la batalha per una Republica novèla, federala e respectuosa de la  diversitat.
Lo disc ors de la c andida ta venguda quasi per clavar las jornadas d’estiu foguèt clar. S’engatgèt en favor d’una solucion autonomista. Los militants presèron sas paraulas coma lor agradèron sas posicions pertocant las lengas, qu’èra l’autra tematica que foguèt sovent
abordada. L’actualitat dels meses passats a permés de veire que las lengas son totjorn una question que se negocia, que se discutís  malgrat l’ambient fòrça negatiu impausat pel govèrn. De proposicions de lei, de dreta e d’esquèrra, una reivindicacion ques’afortís e una mobilizacion que se prepara, son d’elements que venguèron alimentar las discussions del rencontre dels partits autonomistas. Mas  caliá mai qu’aquò per far de las jornadas de Moans-Sartós un moment important. La preséncia de l’ALE e d’unas de sas  composantas permetèt de parlar de la situacion en Escòcia ont lo govèrn del SNP met en plaça un plan excepcional de desvolopament de las energias renovelablas en tot seguir son projècte de cr ea r un Estat escocés independent sòci de l’Union europèa.

I a viá tanb en los flamencs qu’an troba t dins l’ab séncia — dempuèi mai d’un an — d’un govèrn central en Belgica, l’argument màger per explicar que finalament i a pas besonh d’un ta l govèrn e que Belgica es un Estat virtua l. Los ba sques tanb en de Bildu, coa licion independentista que coneguèt un succès grand a las darrièras eleccions municipalas e provincialas, èran presents per afirmar qu’ara sèm sortits de la violéncia e que ETA es pas mai un actor politic. Es l’accion democratica e politica que menarà a l’independéncia.
Fukushima tanben foguèt dins los debats amb l’eurodeputa da d’Euròpa Ecologia que tornava de Japon e que testimonièt de l’immensa
catastròfa que dura encara e que durar à encara d’anna das e d’annadas (legir l’entrevista).

E Libia, que lo testimoniatge de Belkacem Lounès, president del  onselh Mondial Amazigh e elegit RPS en Ròs e-Alps, permetèt de metre dins los debats. Los berbèrs de l’oèst de Libia an combatut per  la liberacion del país e pòdon esperar ganhar quicòm dins una  Libia que se metriá sus la via de la democracia. Lo Par tit Occ itan èra fòrça d’acuèlh e d’organizacion d’aquelas jornadas ; e es pas un  trabalh sens importància de far que lo programa se pòsca deb ana r dins de b onas condicions.

Vos donam aquí qualques ressons d’aquelas jornadas d’estiu.

David Grosclaude

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