N°187 – Entre doas mars e tres montanhas

Avr 20, 2013

• Sanofi Tolosa : 600 emplecsmenaçats.

L’entrepresa farmaceutica menaça de tampar lo site tolosan especializat dins la recèrca. La majoritat dels emplegats poriá èsser licenciada e qualques-unes se verián prepausats un pòste a París o a Lion ! L’intersindicala en colèra portèt un clam al tribunal, que la direccion informava pas lo comitat d’entrepresa coma li obligava la lei.

Manifestacion a Rodés.

La coordinacion occitana d’Avairon lancèt un apèl a manifestar a Rodés lo dissabte 20 d’abrial. L’objectiu es de recampar totes los que s’interessan a la lenga, la cultura e lo patrimòni occitans, per metre la pression sus las collectivitats territorialas.

• Formacion a-z-Albi.

Lo c ons elh g enera l de Tar n organizèt lo dijòus 21 de febrièr una jornada de formacion sus la cultura occitana. Assegurada per l’associacion « Cordae-La Talvera », aquesta iniciacion presentèt lo patrimòni tarnés (istòria, costumas, legendas, toponimia, eca). Lo public visat era mai que mai los professionals del torisme que venguèron en nombre. Una experiéncia c apita da, mas limitada a una simpla descobèrta. Los actors del torisme an de demandas diferentas en foncion de lor act ivitat . Caldrà desvolopar una f orma cion mai aprigondida en ciblant melhor las diferentas atentas dels unes e dels autres.

• Pirenèus : orses menaçats

Lo govern francés ven de prene la decision de deslargar pas d’orses per 2013. Bearn poriá doncas véser disparéisser los darrièrs orses de s oc a pirenenca en l’abs éncia de femela. Las associacions « País de l’Ors – ADET e Ferus » son prèstas a finançar entièrament una operacion de deslargatge.

• Gèrs : buòu del país !

A l’escasença del Salon de l’agricultura e en plena crisi de la carn de c aval, lo pr es ident del Conselh General de Gèrs vantèt sa politica de crompa pels collègis. D’efeit, dins los collègis gascons crompan carn del país, es a dire producha a mens de 100 km. An constatat que la carn èra mai gostosa, que conteniá pas tant d’aiga coma d’autras e que fin finala costava pas car !

• Midi-Pyrénées : une commission audiovisuell e pour une télévision régionale.

Cet te commission, qui réunit des élus de toutes les tendances, a été lancée suite aux diffic ultés du s ecteur audiovisuel en Midi- Pyrénées : suppression d’éditions locales de France 3 (Quercy-Rouergue) pour faire des économies, difficultés financières chroniques de TLT (Télé Toulouse). Lieu d’écoute de tous les acteurs du monde télévisuel (salariés des chaînes, producteurs, techniciens, formateurs, etc.), l’objectif de la commission est de r édiger des préconisa tions d’actions pour la collectivité régionale et des propositions qui devraient être soumises aux autorités de gestion télévisuelle. • Auvergne : les principales mesures préconi sées par le rapport relatif à la politique en faveur de l’occitan. En fin 20 12 , Gus ta ve Alirol, conseiller régional (POc), a présenté son rapport à René Souchon, président de la région Auvergne. Il s’agissait d’une mission confiée en 2011 visant à conduire « l ’ é v a l u a – t ion, l’expert ise et l’analyse des act ions menée s par la Rég ion Auvergne et par le TRANSFO en matière de politique linguistique et culturelle en faveur de l’occitan ».

• Aquitaine : soutien à l’Économie Sociale et Solidaire.

La région Aquitaine a voté un nouveau plan d’aide aux entreprises de l’Économie Sociale et Solidaire. Au total, le budget spécifique en faveur de l’ESS est de 1,4 million d’euros. Présenté par le groupe EELV, il a, bien entendu, été soutenu par David Grosclaude, membre du groupe et élu du P.OC.

• Le « bio et bon » bientôt généralisé dans les lycées de Provence ?

Anne-Marie Hautant , Vice-Présidente de la région Provence en charge de la santé et de l’alimentation, a lancé un programme test dans le lycée Léonard de Vinci de Saint-Victor. Il s’agit, au sein d’un espace dédié de type cafétéria, de proposer aux lycéens un déjeuner conçu à partir de produits bio ou issus du c ommerce équita ble. « L’objectif est de responsabiliser les élèves dans leurs consommations alimentaires, en leur proposant une gamme de menus allant d’un petit déjeuner équilibré à 1,50€ au déjeune r complet à 3,80€ » e x p l i q u e Anne-Marie Hautant.

• J.F. Saïsset, adjoint au maire de Trausse-Minervois (Aude) : « Le travail d’élu, c’est de s’associer aux décisions et secouer un peu l’opinion ».

À un an des élections municipales, l’élu du Partit Occitan dresse un premier bilan de son action dans la commune : « Vieillissement, arrachage des vignes, pauvreté, chômage et héliotropisme de pauvres, exode des qualifiés caractérisent ce coin du Minervois de l’Aude. La commune héberge une école (35 enfants) et une Calandreta dans l’ancien appartement du postier (21 enfants). Autour de Marie Coumes et Laurent Cavalié de « La Mal Coiffée » et « Du Bartas » cette structure propose de nombreuses animations (fêtes, résidence de groupes) en retour. Lesport et la motricité sont assurés par un éducateur de l’ A.S.C. XIII. Le travail d’élu c’est de s’associer aux décis ions , se couer un pe u l’opinion, ce que nous faisons depuis 10 ans, malgré parfois une lassitude face à la prolétarisation sociale et intellectuelle de la région. En tant qu’adjoint nous avons permis avec un certain retentissement médiatique, aux paysans du Larzac talonnés par la spéculation foncière de semer en sainfoin plus de 80 hectares de terres à l’abandon. L’été passé, j’ai réuni pour une conférence publique animée par un occitaniste (Bruno Peyras) les trois vignerons du village qui sont en reconversion b io. J’en arrive à la conclusion qu’au-delà des étiquettes (et ce dans la plus sombre oubliette du clientélisme audois où Par ti socialiste égale piston) il y un parti « du pays » e t le reste : magouilles et tripatouillages qui sont les fossoyeurs de l’économie. Quant à l’occitanisme politique s’il se cantonne à la seule défense de la langue, cela n’a plus d’intérêt ».

• Démantèlement du POLT (Paris, Orléans, Limoges, Toulouse)

Discrètement, le 25 janvier 2013, un courrier du ministère chargé des transports adressé aux financeurs de la LGV (Ligne à Grande Vitesse) Poitiers-Limoges signait la mort de la ligne POLT. Il serait prévu de diminuer de 11 à 4 , les allers-retours journa liers entre Paris et Toulouse afin d’acc roître la renta bilité de la LGV Poitiers-Limoges. Les associations anti-LGV (principalement de Haute-Vienne) dénoncent ce tour de passe-passe mais la manifestation creusoise du 9 mars pourrait changer la donne.  » Si le barreau LGV nous condamne, nous condamnons le barreau […].

Nous sommes obligés de choisir entre deux projets. Je regrette qu’il faille en condamner un autre, mais seul le Polt permet à la Creuse de vivre et de se développer « , a déclaré fermement Michel Vergnier, député et maire de Guéret (PS), devant une centaine de maires réunis à la g are de La Souterr aine (23 ). Pendant plusieurs années, les notables socialistes creusois s’étaient rangés sur la position pro-LGV de la région Limousin. Aujourd’hui, le consensus explose. Les prises de parole ne laissaient aucun doute sur les sentiments du département. Jean-Jacques Lozach, président du Conseil général (PS), évoquait  » un combat identitaire pour l’avenir de la Creus e et un combat difficile. Il faut mener une guerre éclair « .  » Un rapport de force est engagé « , assumait Michel Vergnier,  » mais la Creuse ne gagnera pas seule « . L’Indre, le Lot, La Dordogne seront sollicités.

Les maires ont choisi de reprendre les méthodes qui ont fonctionné pour le sauvetage du service de radiothérapie de Guéret : cartes pétitions et banderoles dans toutes les communes. La prorogation du classement du Polt comme ligne d’équilibre du territoire et sa présence dans le schéma national des infrastructures s eront réclamés. Une grande manifestation doit être or ganis ée avec d’autres départements.

• Albany St-Junien : un pion sur l’échiquier mondial

En mars 201 2, le s ort d’Albany Cof pa Sa int -Junien (87 ), av ait mobilisé les acteurs de la campagne présidentielle : Arnaud Montebourg (PS), Olivier Besancenot (NPA), Éva Joly (EELV) et le n°1 du PC, Pierre Laurent, s’étaient rendus sur place. La direction Europe du groupe américain — spécialisé dans les t issus techniques et textiles pour industrie — avait reculé : « Le projet (de fermeture) n’est plus du tout d’actualité ». Mais en décembre, Albany annonçait la suppression de 75 postes à Saint-Junien (Limousin) et de 127 postes sur son site de Séles tat (Alsace), soit plus d’un emploi sur deux. La direction s’engageait à un « maximum » de reclassements… Ce qui ne saurait satisfaire les travailleurs. Les Cofpa de Saint-Junien mettent en avant les résultats de leur usine: un chiffre d’affaire en hausse de 7,75% en 2012, un résultat annuel qui passe de 1,8 million d’euros en 2011 à 4,4 millions en 2012, soit un ratio qui passe de 10% à 21% du chiffre d’affaire. Les tables rondes au ministère du redressement productif sont restées sans ef fet . Les Cofpa c omptent désormais sur la mobilisation locale pour faire échec à des décisions pris es très loin d’ici au siège de l’Albany International Corporation, près de New York. Dans s on communiqué du 23/02/2012, Albany International écrivait : « The proposed action at St. Juni en in no way re f le c ts on the performance of the affected employees, but is driven by existing and anticipated market conditions. L’action envisagée à St Junien (fermeture de l’us ine et tr ansfe rt à Séle stat, NDLR) n’est due en aucune manière aux pe rformances des employés concernés , mais se base s ur les conditions du marché, anticipées et
existantes. 14/03/2013)

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N°187 – Plus qu’une passerelle, le viaduc de Millau

Avr 20, 2013

Uniformité contre diversité

La dernière grande contradiction de ce rapprochement se trouve dans la question sur la diversité culturelle et linguist ique. La base de l’écologie de politique est la préservation de la diversité. Si le Pdg s’accorde avec le reste des écologistes pour défendre la biodiversité, le PdG s’oppose radicalement et souvent avec véhémence contre toute mesure d’encadrement et de protection des langues régionales.

Quand EELV, lors de l’élection présidentielle, proposait de rendre obligatoire l’enseignement optionnel des langues régionales, Mélenchon déclarait au Sénat en 2008 que les écoles bretonnes Diwan étaient une s ecte et que la langue bretonne même était une langue liée à la collaboration avec les Nazis !

Après la passerelle, l’impasse

À force de chercher à se positionner toujours par rapport à Mélenchon, on finit par copier puis par faire du Mélenchon. Il existe chez les responsables politiques hexagonaux une fascination pour le leader du PdG. Il est vrai que Mélenchon est à ce jour un des plus brillants orateurs du paysage politique hexagonal et son score de 11% à la dernière présidentielle le place très loin devant la vaillante candidate écologiste, Éva Joly (2,31%). L’écart de voix très important entre les deux courants impose aux écologistes une remise en cause. Toutefois, si Mélenchon est une bête de scène remarquable, l’entreprise de séduction entreprise par EELV à l’égard du PdG et la mélenchonisation des idées des écologistes mènent à une impasse.

L’attitude d’EELV et son rapprochement avec le PdG, s ’il es t certainement avant tout lié à la préparation des élections municipales, à la recherche d’alliance qui permet trait la démarcat ion du PS, révèle aussi une crise de confiance dans la stratégie et le discours. La cohérence des écologistes se trouve pourtant dans la dynamique de 2009 avec les eurorégionalistes. Le résultat historique des dernières européennes parle de lui-même.

Gageons que cette expérience tourne court et qu’EELV acte dans les meilleurs délais l’incompatibilité des projets avec le PdG. Il en va des futurs succès électoraux de 2014 et de la poursuite de la dynamique avec les régionalistes.

Pèire Costa

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N°187 – CALANDRETA UN MEJAN DE MELHOR PARLAR FRANCHIMAND ???

Avr 20, 2013

Vergonha, quand nos tènes ! Faquauque temps ja que quicòm me tafura amb las Calandretas e las c la ssa s bilingas . L’espelis on de calandretas novèlas e de seccions bilingas de pertot me deurià confortar dins mon sentit que l’occitan a pres un buf novèl e qu’a pas encara donat s on da rrièr badalh ! E pr’aquò ! En legissent los articles de premsa, en espinchant menimosament los reportatges videòs dels sites internet consacrats al bilingüisme siá publics de l’Educacion Nacionala, siá associatius de las Calandretas, me pòdi pas empachar de sentir un cèrt malèstre en escotar las justificacions dels inspectors o ensenhaires a prepaus d’aquel quite bilingüisme.

Ont es nòstra lenga ?

M’expliqui, l’argument promièr es quasi totjorn que l’enfant aurà de capacitats mentalas mai desvolopadas que s’èra estat solament monolingüe, que seriá melhor que la mejana dels escolans amb las matematicas e que podriá aisidament pas sar a d’autr as lenga s, lat inas en general emai a l’anglés en part i-cular, que capitarà sens problemas tot is los examens. Tot aquò es pas faus ! Òc-ben òc, tot aquò, mas aquí vesi pas que d’arguments utilitaristas ; ont es la nòstra lenga demest tot aquò ?

Quand mema, dison que tant val melhor s’apielar sus la lenga de l’environa locala, puslèu que sus una lenga  » hors sol  » coma l’ang l é s ; aquò rai, aquí pòdi pas dire que soi pas d’acòrdi ; tanben quand dison qu’es la lenga patrimoniala de la region e qu’es pas causa marr ida que los dr òlles l’aprengan, qu’aquò permet una melhora integracion de las familhas de  » n e o – occitans « .`

Per contra, quand te dison, e t’o dison pro sovent, que lo bilingüisme occitan-francés permet de melhor c onóis ser lo fr ancés…Ieu, ne’n tombi de cuol, que cresiá, ieu que la tòca promièira èra de salvar l’occitan en lo fasent viure per que qualque jorn tornèsse èsser (re)apropriat per los estatjants del  » Sud « , que fuguèsson natius o forastièrs ! Extraordinari otís d’integracion !

Cal pas oblidar qu’aquel discors se teniá d’un temps que 80% dels occitans parlavan lor lenga, entrò las annadas cinquanta. D’alhors, teni a l’ostal una pichòta gramatica lengadociana en grafia patesa de 1951, a l’usatge de las escòlas primàrias, per ajudar los enfants a parlar francés de biais per comparason amb lor lenga mairala. La tòca finala estent de segur de far disparéisser l’occitan, qu’èra tengut per una empacha al progrès.

Estofegats de vergonha

Se sembla que, seissanta ans après, siam encara estofegats per la vergonha e l’auto-censura, butats a minimizar lo moviment de reconquista de nòstra cultura. Una lenga per qué far, doncas ; aquí ne sèm a un punt critic ; de qué volèm far de la lenga, jus t un esplech per la capitada dels escolans ? O alara, e aquí soi segur que vau prononciar de paraulas que fan paur, volèm far d’aqueste bilingüisme lo mejan de fargar un pòble qu’auriá retrobat sa fiertat, son territòri, son èime e lo vam de bastir una societat liura e democratica e dubèrta, e tanben bilingüa ?

A los que me v an trac ta r de na cionalista, lor remandarai la pauma en li dire qu’una lenga sens comunautat territoriala per la parlar es condemnada ; deu permetre, una lenga, de viure sa vida vidanta normalament, de trobar de trabalh, de se ganhar la vida. Deuriá, l’ensenhament bilingüe, a mon vejaire, èsser la plantolièra de la societat occitana que volèm (mas la volèm vertadièirament ?) e que ieu e de milierats d’occitanistas se baton per l’establir desempuèi d’annadas.

Los mai francofònes ?

Se demoram vergonhoses de se, serà lèu l’Occitania, lo relarg de la Francofonia ont s’i parlarà lo francés mai blos del mond ! Alara, viste viste, s’abriva lo relotge del temps, e c al causir, aqueste còp, entre l’assimilacion amb replec esfregit e xenofòb jacobin, e lo reviscòl assumit d’una Occitania pluriculturala, viventa e conviviala del paratge.

Se contunhan los occitanistas, de s’excusar d’obrar per lo reviscol de lor país e de sa cultura en s’amagar darrièr l’excusa de l’utilitarisme pedagogic, serà un cop de mai una escasença de perduda, (una de mai, li sèm a cos tuma ts !), mas, aqueste còp, serà la darrièira !!!

Joan-Loís Racochòt

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N°187 – Cal de coratge per tenir sas promessas

Avr 20, 2013

L’afar de la Carta europèa de las lengas mòstra un còp de
mai que los opausants a las lengas son plan presents a tots
los nivèls de la de cision dins l ‘apare lh d’Estat. Los
promotors de las lengas ditas regionalas son indignats per
l’actitud del govèrn sus la Carta europèa e sus la lei de
refondacion de l’escòla. Lo combat es pas acabat.

 

L’episòdi de la Carta europèa delas lengas es un triste episòdi suplementari dins la politica lingüist ica a la francesa.

Los arguments trobats per pas metre la Carta europèa dins una eventuala lei de r eforma de la Const itucion s on vièlhs coma lo camin que s eguís França dempuèi d’annadas que refusa de reconéisser tota diversitat lingüistica sus son territòri.

Nos aur àn joga da s totas las musicas e totas las particions. Nos sortiguèron un article 2, puèi l’article 1 e nos metèron en musica tots los grans principis republicans per nos explicar que ratificar la Carta s eriá metre en perilh l’egalitat entre los ciutadans.

Mas aqueste còp, qual vòl encara creire a aqueles arguments ? Quitament pas los deputats de la majoritat que trempèron la camisa pendent la campanha electorala per que lo candidat Hollande faguèsse una promessa de ratificacion.

Coma en 1984

Sabèm totes que los opausants se preparavan ja pendent la campanha electorala a o far tot per empachar la promessa d’èstre realitat. Un còp de mai los socialistas an mes en davant los que son favorables a las lengas pendent la campanha electorala e un còp al poder son los opausants qu’an pres las decisions. Foguèt atal en 1981. En 1984, foguèt Fabius qu’enterrèt las promessas pertocant las lengas. En 1992 faguèron l’article 2 que deviá pas èstre una empacha per las lenga s regionala s (o diguèt M. Vauzelle, ministre a l’epòca ).

E seriá estat un azard qu’aguèssen votat l’article 2 en mai de 1992 e que la Carta europèa de las leng as fog uès se estada mesa a la s ignatur a dels Estats qualques meses mai tard, en novembre ? Pensatz pas que i aviá de monde per prepa rar l’imposs ib ilita t de ratificar ?

La quita setmana de l’anóncia que la promessa sus la Carta èra renegada, lo ministèri de l’Educacion batalhèt per empachar tots los esmendaments pertocant las lengas dins la lei sus l’escòla. Un azard del calendari segur !!!

Coneissèm totes de socialistas que son decebuts e qu’accèptan pas aquela actitud. Coneissèm totes de monde de dreta qu’èran decebuts de l’actitud de lor govèrn sus la quest ion. Çò qu’es nòu es qu’avèm ara un grop de parlamentaris actiu e que dins aqueles i a d’occitans tanben. Serà pro per far cambiar lo govèrn?

Sabèm pa s, mas serà pro per pausar lo problèma regularament. E es per far calar aquela oposicion que se creèt lo Comitat Consultatiu sus las Lengas Regionalas e la Pluralitat Lingüistica qu’a installat la ministra de la Cultura. Caliá plan far quicòm per dire que la pòrta èra pas complètament barrada. Ara cal v eire çò que sortirà del trab alh d’aquel Comitat. Farà segurament un rapòrt interessant mas es lo govèrn que decidirà se lo calrà transformar en leis o en reglaments.

En 1985, un còp enterrada la promessa de F.Mitterrand d’una lei sus las lengas, L.Fabius creèt un daquòs que foncionèt pas jamai mas qu’èra una instància que se deviá mainar de las lengas en donant de conselhs al govèrn sus çò que caliá far.

Sèm pas nècis donc coneissèm lo risc de la crea cion d’un daquòs consulta tiu. Ca l èstre prudent e conscient.Coma fasèm de politica, sabèm tanben que per qu’una solucion arribe cal absoludament que la question que pausam siá un problèma. E per far que las lengas sián un problèma que nec es site una solucion cal pas quitar de pesar, de far pression.

Qual deu menar la politica lingüistica ?

Nos cal tanben èstre clars sus mai d’un punt. Segur l’Estat a una responsabilitat granda dins la question de la subrevida e del desvolopament de las lengas ma s qua l portarà la responsabilitat d’aplicar una politica eventuala en favor de las lengas ? L’Estat ? Sol ? Coma o disiái abans, cal pas èstre nèci e cal ès tre prudent.

L’Estat , entendi primièr s on administra cion, es luènh de comprendre plan la question e de l’acceptar coma un enjòc d’avenir. Alavetz, òc, o disi francament pensi que son las regions que pòdon far corrèctament lo trabalh, en collaboracion amb la s autras collectivitats, l’Estat*, e las organizacionssocialas. La collaboracion amb l’Estat es de tota faiçon forçada en rason de la necessitat que i a de transferir a las regions un cèrt nombre de competéncias e de mejans budgetaris.

L’Estat gardarà la man sus l’ensenhament en granda partida, mas la mesa en òbra d’un ensenhament de las lengas e dins las lengas se pòirà pas passar d’una competéncia mai pròcha del terrenh.

La solucion que consistís a crear d’Oficis Publics per las lengas (ont l’Estat serà present a costat de las regions e autras collectivitats) sembla pel moment una bona solucion. Mas cal que tot lo monde jògue amb las meteissas règlas. Es per aquò que nos cal una lei per definir la plaça de las lengas e que nos cal tanben que la quest ion siá mesa dins la lei sus l’escòla e dins la lei de descentralizacion. Que l’Estat jògue un ròtle dins la politica en favor de las lengas se pòt entendre, mas que siá encadrat per una lei. Pr’amor, per l’ora, es el qu’a totas las comandas. Es el que mestreja tot dins l’ensenhament , dins l’audiovisual public e ten tanben las collectivitats per las dotacions als budgets. Es pas un equilibri acceptable

Pas la Carta,mas sas mesuras !

Pertocant la Carta europèa, es vertat qu’es pas un tèxte revolucionari. Çò qu’es contengut dins la Carta, e que França signèt en 1999, s e pòt metre en plaça sens briga tumar lo Conselh Constitucional. Los jutges o diguèron. Òm pòt aplicar tot çò qu’es estat signat sens cap de problèma, mas ratificar la Carta seriá acceptar de principis que pòt pas acceptar nòstra Republica a saber donar de drets a una partida del pòble e donc crear de seccions del pòble francés. Es un argument constestable mas pel moment es lo que servís de proteccion a un Estat qu’a paur a la diversitat lingüistica.

Ala vetz apliquem s onque las mesuras signadas ! Es lo trabalh qu’a demandat la ministra de la Cultura al Comitat Consultatiu. A demandat de far de proposicions que se poirián cambiar en lei o reglaments e que tornarián prendre los articles de la Carta signats per França. Segurament lo trabalh serà fait mas demorarà l’etapa màger qu’es la decision politica, la del coratge polit ic d’aqueles qu’an fait de promessas. Seràn capables de resistir alsque tra balhèron a empa char la dintrada de las lengas dins la lei sus l’escòla ? Una causa es segura dins aquel afar : los reponsables mai nauts de l’Estat son estats informats del blocatge e de las demandas d’unes parlamentaris.

Lo ministre de l’Educacion sabiá çò que fasiá ; d’un costat respondiá al deputat de RPS Paul Molac qu’èra consent per avançar e d’un autre costat s’apiejava sus un raportaire de la lei qu’es un opausant e se servissiá de l’administracion per entravar tota avançada. Lo ministre de l’Interior, lo primièr ministre e lo pres ident de la Republica son estats informats. E vesèm lo resultat ! D’unes deputats socia listas dison que vòlon far tornar la Carta dins los tèmas que seràn tractats dins una eventuala amassada del Congrès per modificar la Constitucion.

Ajudem-los a trobar d’aliats or ganizem la press ion suls parlamentaris. Mas sabèm que la solucion es de s’organizar per èstre mai presents dins las decisions publicas, de la comuna a l’Assemblada Nacionala.

David Grosclaude

* Quan parlam de regions, podèm dire puslèu las collectivitats mai adaptadas a la situacion. Per l’occitan, seriá una trabalh inter- regional e pe r de l engas com lo catalan o lo basc seriá la collectivitat que correspond mai al terrenh, o un ofi ci de la lenga compausat de las collectivitats adequatas.

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n°187 – Ambient poirit !!!

Avr 20, 2013

La creishença a la mòda vièlha

Que m’arriba de pensar que la societat ei suicidària. Que m’arriba de pensar que pauc a pauc tot ei metut en plaça de faiçon morbida entà que vienga la catastròfa. Pessimista ? Non pas briga mes preocupat, segur.

Que’m demandi a qué pensan los nostes governants de tant las lors accions semblan hèitas entà desesperar sistematicament los qui’us an portats au poder e entà tuar las darrèras illusions d’aqueths qui, dejà, se son aluenhats de la politica.
La reputacion de la classa politica qu’ei au mei baish, l’imatge deus elegits dens l’opinion qu’ei catastrofica.

Que i a ua situacion economica qui apèra responsas de las navas mes qui sembla inspirar sonque recèptas de las vièlhas.

La competitivitat, la conquista de mercats navèths a l’exportacion, encoratjar la neishença d’ua societat de consum en los país deu sud : que seré tot aquò lo noste sol salut ! La creishença a la mòda vièlha que sembla d’estar la sola via prepausada. On ei la consciéncia de la catastròfa ecologica (e donc sociau e economica pregonda) qui nos miaça ?

Refús d’una vertadièra democracia

Los Estats qu’arrefusan de deishar espelir ua ver-tadèra democracia tà governar l’Euròpa.

Tot que pòrta aiga au molin deus nacionalismes estataus.

Lo govèrn que vien de renegar la promessa de la Carta europèa e la lei sus la refondacion de l’escòla sembla mau partida entà préner en compte las lengas. Que cau ajustar a aquò un projècte de lei sus las col-lectivitats qui s’anóncia com pauc coratjós e pauc novator. Lo centralisme qu’ei lo replec, la responsa pauruga a ua situacion qui deveré aperar mei de coratge e d’audàcia…

E adara que vedem lo govèrn a har ua dança estranha a l’entorn de la lei de descentralizacion dab dus pas en avant e tres a l’endarrèr.

La crisi n’ei pas jamei estada en nat moment de l’istòria un terrenh propici a l’innovacion, a l’intelli-géncia ; qu’ei causa coneguda. Qu’ei lo terrenh mei estimat deus mediòcres.

Politica e dignitat

N’ei pas ua rason, au contrari, entà baishar lo nivèu de las nostas exigéncias pr’amor la crisi qui vivem n’ei pas arren a costat de la que riscam de víver. Que cau tornar dar dignitat a la politica, arrevitar lo sentiment de legitimitat de la participacion deu mei gran nombre a las decisions.

Los especialistas de tot escantilh qu’an raptat aqueth dret : las causas que serén tròp complicadas, tròp tecnicas… Que i averé prioritats qui non pòden pas compréner los qui non son pas iniciats. A aqueths arguments que’s vien ajustar lo culte de la tecnologia qui permeterà, çò disen, de trobar solucions aus pro-blèmas. E donc lo debat que serà enqüèra mei tecnic e enqüèra mei captat per ua minoritat.

Tot aquò, qu’encoratja los pòbles a’s virar de cap a las solucions simplistas, presentadas per monde qui son portaires de messatges simplistas. E lo prumèr d’aqueths messatges qu’ei de díser que la democracia seré tròp complicada. Çò qui significa : « deishatz har los especialistas e dromitz tranquilles ! ».

Har politica qu’ei anar destorbar los especialistas, qu’ei arrefusar d’escóner las questions de societat darrèr la masca de la complexitat o de la tecnicitat. Har politica qu’ei arrefusar de’s deishar minjar per aqueth ambient poirit ! Enfin, n’ei pas nau mes qu’ei bon d’ac tornar díser : har politica qu’ei resistir e arrefusar lo conformisme.

David Grosclaude

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Lo Cebier 132 – LO CONVIDAT DAU CEBIER, Michel LIEUTAUD

Avr 18, 2013

Miquèu Lieutaud es president dau « Collectif StopLGV Sud-Sainte Baume » e de « Stop LGV- Sanary.  Fa lo bilanç deis activitats e subretot lo ponch sus la question dei relacions que  venon de se debanar ambé lei decidaires de la LGV-PACA

Lo CebierEn quoi la LGV et la « Nouvelle ligne » sont-elles identifiables ? Quelle stratégie les sous-tend ?

Michel Lieutaud –«  Dans la nouvelle stratégie de communication mise en place par le Préfet, on a supprimé ce qui fâchait : la notion de grande vitesse, autrefois on nous disait Nice Paris en 4 heures, maintenant on nous dit, Nice Marseille en 1 heure pour « régionaliser » le projet mais la réalité est identique, et même s’il faut reconnaître que le projet actuel porte une attention plus attentive à la question de l’amélioration des TER, et a acté la disparition du projet pharaonique de gare souterraine sur quatre niveaux à Toulon pour la remplacer plus modestement par une simple augmentation du nombre de voies qui passerait de 5 à 7 ou 8 ! Le projet doit s’adapter aux conditions économiques actuelles par une réduction des coûts pour qu’il reste réalisable, on parlait autrefois d’un tunnel qui commencerait à Sainte-Anne d’Evenos pour se terminer à La Garde, on se contente maintenant du projet d’un tunnel de Sainte-Anne d’Evenos à Toulon ! Mais la philosophie d’ensemble reste la même.

Lo Cebier– Malgré la mobilisation le contre-projet de la LGV-PACA, RFF (?) et le préfet de Région n’ont pas dit leur dernier mot. Pourquoi ?

-Michel Lieutaud – Le projet de La LGV PACA, comme son nom l’indique, est un projet global qui couvre géographiquement la région de Marseille à la frontière italienne. Or, il faut reconnaître, même s’il existe effectivement une « Coordination Régionale contre la Ligne à Grande Vitesse Provence-Alpes-Côte d’Azur », que la mobilisation a été essentiellement localisée dans l’ouest varois ; c’est là en effet, fin 2011, que, habitants, élus et agriculteurs, tous ensemble réunis, en particulier lors d’une manifestation au Beausset, se sont opposés à tous les fuseaux proposés par Réseau Ferré de France, et plus particulièrement, c’est à Sanary qu’en octobre 2011, au cours d’une réunion géographique destinée à hiérarchiser les différents fuseaux proposés et devant toutes ces oppositions, le représentant de RFF a pris acte que cette « concertation » n’avait plus lieu d’être. Et même si une grand manifestation, comme un point d’orgue, réunissant plus de 4 000 personnes et plus de 150 tracteurs venus de tous le département s’est tenue à Toulon en décembre 2011 pour s’opposer à ce projet.

A partir de là, le Préfet de Région a « repris la main » à RFF, profitant aussi de l’obligation de réserve à laquelle tant l’administration que RFF étaient tenue pendant la période électorale de février à juin 2012, pour réfléchir à une nouvelle stratégie qui a porté d’une part sur la présentation et l’ « habillage » du projet, aidé en cela par tout un ensemble de communicants qui ont planché sur les problématiques nées de l’échec de 2011, et d’autre part sur la mobilisation des grands élus, en particulier Michel Vauzelle, Christian Estrosi et le très discret Louis Nègre, fort opportunément désigné par le ministre des transports membre de la commission dite Mobilité 21, chargé par lui de « hiérarchiser » les 65 ou 70 grands projets d’infrastructures existant en France, mais dont on oublie de nous dire qu’il est  aussi Président de la Fédération des Industries Ferroviaires. Bien entendu il y a là un réel conflit d’intérêt, et on peut ajouter que si on a souvent observé les lobbies à la porte des commissions, dans ce cas on a installé le lobby dans la commission !

Lo Cebier– Où en sommes-nous dans la recherche de financement public/privé ? La Région, RFF, les CCI, les cadres retraités de la SNCF sont toujours dans cette logique. La commission mobilité 21, dans le choix des « grands travaux » financièrement insoutenables, et malgré sa composition,  peut-elle contrebalancer ce passage en force ?

Michel Lieutaud – Nous venons de rencontrer à Marseille Monsieur Yves COUSQUER, Ingénieur Général des Ponts et Chaussées en charge d’une double mission : – « porter » ce projet auprès de la commission Mobilité 21 pour le faire accepter par elle, ou du moins qu’elle le classe parmi les premiers à réaliser ; – en étudier le financement. – A cet égard, il faut savoir qu’il a été l’artisan de la mise en place de la convention de financement des études en cours actuellement, d’un montant de 86 millions d’euros et répartis entre Etat et RFF pour 50 % et les 50 autres % répartis entre la Région, les quatre agglomérations de Aix-en-Provence, Marseille, Toulon et Nice et les trois départements. Il travaille sur un financement du projet lui-même qui pourrait être articulé de la manière suivante : Etat 50 %, région 25 %, autres collectivités territoriales : 25 %. Il nous a indiqué que le principe du  Partenariat Public-Privé ne lui paraissait pas être adapté au projet et que les financements complémentaires pourraient être trouvés dans le cadre d’emprunts éligibles aux contrats d’assurance-vie. Je ne suis pas sûr, compte tenu du très grand nombre de dossiers à étudier dans un temps assez bref puisqu’elle doit rendre sa copie en juin prochain aille vraiment dans le détail de chacun d’eux.

 Lo Cebier – Si nous comprenons que la mobilisation citoyenne est le premier recours à tout projet imposé, est-il  le seul ? Qu’a fait le Collectif STOP Sud-Sainte Baume dans le choix des ripostes ? Que peut-il faire dans le cadre d’une réponse démocratique ?

-Michel Lieutaud – Nous observons dans le déroulement des études et du processus de décision une sorte de séparation horizontale entre les élus locaux qui seront « informés » après que les décisions auront été  prises et les  « grands barons » qui participent de droit au processus de décision à travers leur appartenance au Comité de Pilotage (COPIL), mais aussi de fait grâce aux alliances qu’ils nouent entre eux comme Messieurs Vauzelle et Estrosi, cela a été indiqué plus haut, et font jouer les facilités qu’ils ont à rencontrer Ministres, hauts fonctionnaires ou membres de la commission Mobilité 21. Et donc effectivement si nous pensons que la mobilisation citoyenne est le premier recours il est indispensable comme cela s’est passé  en fin 2011 que habitants, élus et agriculteurs s’unissent pour réaffirmer leur opposition à ce projet inutile, imposé et ruineux ; car au-delà des enjeux locaux et régionaux, les populations de nos pays ne veulent plus qu’on leur impose des projets souvent inutiles : en Espagne, entre autres, un aéroport « international » et une LGV fermés fautes d’utilisateurs, en France, des aéroports construits à grand frais pour 50 000 passagers par an et qui en accueillent à peine 5 000, et en Italie 75 000 personnes debout contre la ligne ferroviaire Lyon Turin. Les populations refusent de plus en plus des décisions qui leurs sont imposées, qui n’apportent à leurs territoires que des nuisances sans aucun avantage. »

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Lo Cebier 132 – COP de GOLA !

Avr 18, 2013

« Delenda est Vna Res publica ! »

Lo vièlh Caton, qu’avià  ja comprès lo poder de  la « com », acabava totas sas dichas de la frasa « delenda est Cartago ! » valent a dire en latin modèrn « cal destruir Cartage ! » e que qué sià lo tèma de sa dicha, que volià que totis comprenguèsson que Roma avià pas cap d’avenidor tant que Cartage existirià.

Il est temps de recourir à la même technique en répétant sans cesse et partout « Il faut abroger la Ve République ! » ; il est (peut-être) encore temps d’arrêter la catastrophe annoncée qui attend notre pays si il est incapable de se réformer avec courage pour enfin devenir une vraie démocratie ; la République c’est bien, la démocratie c’est mieux ! Rien ne sert de manifester par milliers contre la politique d’un gouvernement ou d’un ministre, car c’est la Ve qui leur permet d’agir à leur guise. Mitterrand l’avait bien compris ; en devenant président, il ne parla plus de réformer la Ve ! L’élection d’un président au suffrage universel direct est une folie ! C’est un retour au bonapartisme et au culte de la personnalité. La proportionnelle permettrait à tous les citoyens d’être représentés, mais on nous dit que ce n’est pas dans nos traditions ; résultat, on vote par défaut et 20% de la population finit par imposer sa loi !La défiance vis-à-vis des élus s’installe ! Le bipartisme s’instaure et verrouille le pays. Le centralisme républicain et son système électoral nous est présenté comme un gage de stabilité, c’est en fait un gage d’immobilisme et de méfiance à l’égard du peuple ! Le cumul des mandats choque les citoyens, qu’importe ! Les soi-disant « élites » qui savent ce qui est bien pour nous, nous assurent que c’est pour mieux nous servir !

La classe politique sort quasi entièrement des grandes écoles. Quelle est sa légitimité ? Les régions françaises sont réduites à la portion congrue avec une aumône de l’Etat, 3% pour gérer des milliers de choses, ce qui permet aux jacobins d’accuser les élus territoriaux de corruption et d’incompétence ! Les citoyens sont infantilisés et dépendants. Paris et l’Ile-de-France continuent de vampiriser le reste du pays pour continuer leur développement hypertrophié, et profiter d’un régime fiscal privilégié. Au lieu de bâtir un tissu urbain harmonieux de villes moyennes, on continue de favoriser des métropoles de plus en plus grosses ; un TGV et LGV ruineux imposés par une énarchie hautaine. Il n’y a aucun contre-pouvoir dans les conseils généraux et régionaux ; rien ne force nos élus à nous rendre des comptes !

Personne ne parle plus d’élire les sénateurs au suffrage universel. Le corps préfectoral n’est jamais remis en question alors qu’un préfet est nommé, pas élu, et joue en fait le rôle d’un gouverneur de province, avec des pouvoirs discrétionnaires. La Ve République n’est qu’une démocratie de façade, mais elle arrange tellement de monde puisqu’elle « rassemble »  -traduisez, immobilise-,  les citoyens, ou plutôt les clients, puisque tout est privatisé ; et permet tous les abus de pouvoir. Enfin, cette Ve République possède tous les outils pour qu’un dictateur endosse ses habits. Ce ne sont pas les hommes qu’il faut changer, mais la Ve ! Et vite avant qu’il ne soit trop tard !

                                                                                                     Jean-Louis RACOUCHOT

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Lo Cebier 132 – REACTIONS AU DESENGAGEMENT DE F. HOLLANDE sur les langues « régionales »

Avr 18, 2013

Paraulas, paraulas… Un còp mai, l’Estat francés diguèt de Non ai lengas istoricas de França e seis aparaires se desrevelhan d’un espèr pichonàs vengut chauchavièlha… Pasmens, lo « Comitat consultatiu per la promocion dei lengas régionalas » disia : « Nous devons créer les conditions d’exercice dans notre pays d’une véritable pluralité linguistique » (Aurélie Filippetti, ministra de la Cultura). E lo 13 de març, la Presidéncia de la Republica diguèt de non a tot debat constitucionau per un drech reconeissut dei lengas de França. Pasmens, lo Joan Pèire Bel, president dau Senat, representava F. Hollande a la manifestacion de Tolosa, l’an passat. Pamens, exit fin finala la Carta europenca, ne’n fau pus jamai  parlar. De que son lei politics au poder : arlèris de servici, traites, passaires dei belei paraulas, totjorn ? Cu pòt creire encar a la cançon de la « politica autrament » ? E ara quina responsa ? Cadun dins son caire o totei ensems per se retrobar dins la carriera ? E aquelei que nos representavan, devon  encar participar a la farsejada politiciana que se joguèt en colissas ?  Aparaires dei lengas minorizadas, es temps de passar a la vitessa superiora que lo monde de Paris décidèt que la  «concertacion» èra acabada !  Lei declaracions çai-sota va laissan perpensar. Lo Cebier                                                                                                                                           

 

l « Que l’on ne nous refasse pas le coup des priorités en temps de crise : c’est le même refrain depuis des années et ceux qui, bénévoles, associatifs, professionnels ou simples citoyens, défendent la diversité linguistique vivent les difficultés au quotidien. Nous lancerons dans les jours qui viennent des initiatives afin que les promesses soient tenues et nous soutiendrons ce que les mouvements culturels jugeront bon de faire en ce domaine. » David Grosclaude, Partit Occitan

l « Depuis une semaine, nous assistons à un détricotage complet de cette ambition. La ratification de la charte n’est pas dans la réforme constitutionnelle et sur la loi sur l’école, les amendements proposés par les députés de droite comme de gauche sur les langues régionales ont été tous refusés. Le seul amendement restant est caricatural : les langues régionales ne sont utiles que pour mieux enseigner la langue française, mais pour ce faire, il faut demander l’autorisation préalable des parents. » G.Latrubesse, D.Groclaude, G.Onesta (com.commun EELV/POc Midi-Pyrénées).

lReniement de la promesse 56 du candidat Hollande et loi de refondation de l’école « Après confirmation, le mercredi 13 mars, que l’État français ne ratifierait pas la Charte européenne des langues régionales, c’est l’adoption, ce mardi 19 mars, par l’Assemblée nationale du projet de loi de refondation de l’école qui nous amène à réagir. Une telle régression apparait comme une volonté délibérée de mort programmée de la langue occitane et de sa culture de la part d’un état jacobin et centralisateur. » Pierre Brechet, Président de l’Institut d’Estudis Occitans.Comunicat.

l« La France qui aime à donner des leçons à la terre entière se situe pourtant en matière de démocratie, classée parmi les pays les plus rétrogrades de la planète aux côtés notamment de la Turquie, de la Syrie, de la Libye ou de l’Iran. Le Droit à la différence linguistique est un Droit universel reconnu par l’UNESCO dont la France se moque ! L’entrée dans l’Union Européenne est subordonnée à la ratification de la  CELRM, la France se met elle-même au ban des démocraties européennes. » Régions et Peuples Solidaires.

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Lo Cebier 132 – LO BILHET de Joan Pau MARTIN

Avr 18, 2013

                                    La coopé duerbirà pus jamai…

Aquest an de 2013, l’ i a un anniversari que festajarem pas, es aqueu de la Cooperativa, la Coopé, come disien leis ancians. Fuguèt montada en 1913 per lei Rocabrunencs d’aqueu temps 1 ; fuguèt la melhora resposta davans la crisi viticòla de la fin dau sègle XIX . Leis fondators l’i an dicha « la Rocabrunenca ». Dins una entrevista, Rose Fouque 2 , contava que « sa maire avia menat, per leis endumis de 1914, lo premier viatge de rasin ; èra pas previst, mai leis òmes èron partits à la guèrra , puei a la bastida avian ges de tina e de materiau per faire lo vin ». Pichin a pichin, lo nombre dei societaris a creissut, es a dire qu’en 1924, 3 a faugut faire un premier agrandiment, puei un autre en1928. Lei chifras de producien lei mai ancianas remontan a 1931 ; aquesta annada lei socas an donat 40200  ectolitres. Lei recòrdas de 1934 e 1935 passèron pas lei 20 000 ectolitres. Lei vinhairons dependian mai dei malautias dei socas qu’encuei. En 1952 la capacitat de la cròta fuguèt portada a 60 000 ectòs , aquesta annada a faugut recatar de vin dins d’autrei «coopés».4

Dintre lei societaris, e subretot au canton dau Blavet, n’i a que renavan, lo vin se vendia mau , n’avia tròp, lei Blavetians 5  se disian «  nautres avèm de còstas, portèm de rasin que fa de gras, e es mesclat emè de rasin de la plana d’Argens que n’en fa pas ! »  Fòrça son anats a la coopé dau Puget d’Argens que pagava au gras. Falia concentrar lei mosts de rasin, ben d’annadas una tubadissa blanca  s’auborava de la cròta d’un concentrator. Es solament  en 1977 que la coopé a pagat au gras-ectò , mai èra  un pauc tard, lei desrabatges avian ja començat ; en un pauc mai de dètz ans lo vignarés a demenit de mai de seissanta dau cent .6

En 1990 la coopé dispausava que de 205 ectars de socas. Sus lei  321 societaris de 1950  , n’ en restava en 1990 que 142, emé solament un vintenau de carrejaires  principaus. De mai en mai de fres per la vinhificacien, de mens en mens de vinhairons, la situacien de la cròta devenia malaisada a la debuta deis annadas 2000, es per aquò que lei societaris an votat per l’associacien emé la Mota. Mai l’union marcava la fin de la «  Rocabrunenca ». Que s’es passat alora ? Lo president de Sant Roman, es lo nom de la coopé de la Mota, s’es virat vèrs lo conse de Rocabruna en li demandant de crompar la cròta, se devia faire un marcat paisan ; mai l’uòu a pas crebat. Fin finala an decidit de vendre lo bastiment ; lo conse diguèt « qu’èra pas possible de radobar mai de 8000 m2 de teulissas ».

De societaris an butat à la roda per que la coopé  fuguèt venduda lo mai car possible : l’ i avia qu’un promotor immobilier per lo crompar, leis dardenas serviràn a n’en bastir una novèla à la Mota 7 . Deman, à l’ intrada dau  vilage se quilharà un ostalàs dei grands que nos farà regretar la « coopé » .

 

1- Y RINAUDO, les Vendanges de la République, les paysans du Var à la fin du XIX siècle, PUL, 1982. -2-Entretien entre A Abbe et Rose Fouque.- 3-Roquebrune au fil du  temps, ouvrage collectif, page 131, Rivages, 2013.- 4-Ibidem, page 132.-5- Habitants du quartier du Blavet, ainsi sont-ils désignés au village. -6- ibidem, page 132. -7- Ordonnance n°67-813 du 26 sept 1967, « en cas de dissolution la dévolution de l’actif net à d’autres coopératives.»

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Lo Cebier 132 – Maganha – Colère…

Avr 18, 2013

Alors que la droite la plus réactionnaire se mobilise, aux côté du front national et de tous les intégristes homophobes, alors que la popularité de l’extrême droite et leurs thématiques  xénophobes se répandent à la vitesse d’un venin dans la société, nous nous éloignons, chaque jour un peu plus, d’une politique alternative sociale, écologique et citoyenne. Et pourtant, non pas que nous croyions aux promesses, nous avons toujours dit que nous nous prononcerions sur les actes. Souvenons-nous, c’était il y a moins d’un an, le candidat Hollande disait :            J’engagerai une nouvelle étape de la décentralisation en associant les élus locaux. Je ferai voter une loi sur le renforcement de la démocratie et des libertés locales. Elle prévoira notamment l’abrogation du conseiller territorial et la clarification des compétences. Un pacte de confiance et de solidarité sera conclu entre l’État et les collectivités locales garantissant le niveau des dotations à leur niveau actuel. Si nous n’avons toujours pas compris quand et comment les élus locaux pourraient être, ne serait-ce que consultés, il y a pire. Nous voyons, au fur et à mesure des versions de l’acte III de la décentralisation, disparaître l’aménagement du territoire, s’effacer la priorité régionale, pourtant indispensable à la relance de la construction européenne, s’éloigner les contre-pouvoirs démocratiques et citoyens. Priorité, pour ne pas dire exclusivité, est donnée, dans la future organisation, aux schémas économiques. Où et à quel prix se logeront les travailleurs prétendument bénéficiaires de ces politiques ; comment rejoindront-ils leurs lieux de travail, accèderont-ils encore aux  services publics ; quels emplois occuperont-ils, pour quelles qualifications et quelles rémunérations ? Toutes ces questions posées par un aménagement du territoire, aux confins de l’économique, de l’écologique, du social, de la mobilité…, sont reléguées au second plan, ou quasiment absentes.

Face à une prétendue mobilisation absolue pour l’emploi, l’Etat ne cesse de reculer sans donner aux collectivités territoriales les moyens, juridiques et financiers, de vraiment lutter contre les inégalités. En vérité le logiciel libéral tourne à fond laissant libre cours aux seules lois du marché. En matière sociale, l’Etat renégocie le contrat de travail contre l’avis des syndicats largement majoritaires. Chose d’ailleurs interdite dans une future loi. Il met en place la semaine des 5 jours à l’école en faisant supporter la mesure à des communes déjà budgétairement exsangues. Il reprend les thèses du sarkozysme sur des collectivités budgétivores et lance un chantier sur la baisse des dotations annoncées et leur répartition.

Quant à la participation citoyenne, la Ligue de Droits de l’Homme en campagne pour le respect de la proposition 50 : « le droit de vote aux élections locales aux étrangers », a bien compris que cette promesse pourrait bien passer aux oubliettes. Citons aussi le refus d’insuffler de la démocratie dans la démarche métropolitaine par le rejet de l’élection des conseillers métropolitains au suffrage universel direct, condition sine qua non du soutien des défenseurs d’ « Aix-Marseille Provence Métropole ». L’Etat délègue ainsi le pouvoir aux seuls maires et entend faire construire sa structure par des élus à 95% opposés et qui axeront leurs campagnes municipales autour de ce refus. Alors qu’il y a urgence à élaborer pour ce bassin de vie, qui couvre les deux tiers des Bouches-du-Rhône et s’étend jusque dans le Vaucluse, voire le Var et les Alpes de Haute Provence, un vrai projet de cohérence territoriale, l’Etat choisit la voie la moins démocratique. Pourtant à l’œuvre depuis des années cette non politique également limitée dans des carcans départementaux dépassées, a laissé flamber l’immobilier, oublié les alternatives aux déplacements automobiles et constaté impuissante la disparition de l’économie de production. Une paralysie qui menace gravement l’attractivité de ce territoire comme la santé de ses habitants mais dont on refuse de tourner la page en laissant aux responsabilités les seuls acteurs qui portent ce sinistre bilan.

Pour conclure, rappelons la proposition « de séparer les activités bancaires qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi, de leurs opérations spéculatives. » et autre déclaration tonitruantes sur la finance érigée en ennemie et interrogeons-nous sur la suite qui lui sera donnée. Indubitablement la même qu’à la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.

Décidemment, en temps de crise, la dissolution des promesses dans la réalpolitique est nettement plus efficace. Par contre si vos intérêts relèvent de cette  Françafrique, qui écrase, au profit d’élites corrompues, les peuples et leur aspiration à la liberté démocratique vous aurez plus de chance d’être entendus. Mais ne rêvons pas, il s’agit à coup sûr de lutter contre le terrorisme fondamentaliste. Rien à voir, c’est juré, avec la protection des matières premières ou le soutien à des régimes dictatoriaux.

                                                                                                                   Hervé GUERRERA

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