N°186 – Manifeste Occitaniste : qu’es aquò ?

Fév 20, 2013

Le Manifeste occitaniste est un texte proposé par David Grosclaude et Guilhem Latrubesse. Ce texte
a pour ambition de rassembler tous ceux qui veulent donner un avenir à l’Occitanie avec comme
échéance concrète les élections municipales de 2014. Samedi 9 février à Montauban plus de 70
personnes étaient présentes et ont montré leur intérêt pour cette nouvelle dynamique. Toutes ces
personnes ont discuté de la meilleure façon de faire entrer les préoccupations occitanistes dans les
conseils municipaux. Des élus ont parlé de leur expérience…..
Nous vous proposons ci-après une sélection des extraits des interventions les plus marquantes.

Anne Marie Hautant : Je suis élue dans la villed’Orange, dans l’opposition à M. Bompard, maire d’extrême droite. Je me bats tous les jours pour mettre en avant le vivre ensemble, et comba t tr e la « bunkerisation » de la ville. Mais attention à Orange la Ligue du Sud (le parti de Bompard) a réuni l’été dernier ses militants. Ils étaient 3 fois plus nombreux que nous aujourd’hui. J’y suis allée pour voir de quoi il r e t o u r n a i t : j’ai vu des choses très inquiétantes, j ’ai entendu des énormités ! Je me suis fait sortir au bout d’1/4 d’heure. Nous devons nous mobiliser, ne nous faisons pas voler l’identité occitane, faisons connaître le manifeste !

David Grosclaude : Le manifeste met en circulation des idées qui ne sont pas bien connues. S’afficher occitanistes c’est un effort, nous sommes des citoyens comme les autres, nous avons le droit de poser les questions aux élus… Aujourd’hui nous représentons un véritable mouvement social avec 30 000 manifestants à Toulouse en mars dernier. Citez-moi un autre exemple de manif qui rassemble autant de monde dans un but désintéressé ? Le manifeste a déjà recueilli près de 500 signatures. Je trouve que c’est déjà bien dans ce monde ou tant de gens ont peur de s’engager. C’est un bon début.

Patrick Roux : En tant que directeur d’un grand festival occitan (l’Estivada de Rodès) je me rends bien compte que les élus considèrent l’occitan comme un supplément d’âme. Pour eux, c’est une v ariab le d’ajustement qui risque de faire les frais de la crise actuelle. Il y a une urgence culturelle pour l’occitan qui est gravement menacé. Je suis surpris de voir qu’il n’y a qu’un peu plus de 400 signatures du manifeste ! Si nous ne sommes pas ca pab les d’or ganiser de la propagande, de toucher beaucoup plus de personnes, nous ne changerons rien.

Gerard Tautil : Le i causas venon c omplicadas quand l’idèa d’una « refondacion » de l’occitanisme es avançada. Aquò pausa doas questions : – La premiera es de se demandar en cu s’adreiça aquela crida. Ais occitanistas ò a una opinion publica que saup pas pron çò qu’es Occitània e mai largament que coneis pas la mitat de la realitat de la societat 4 occitana ai 3/4 escafada dins la vida vidanta ?. – La segonda es la crese nça pro si stemat ica e ipotetica de s’imaginar que « refondar » entre nautrei es trobar de practicas e de valors novèlas dins una pontanada de quauquei mes. E d’experiéncia, sabèm pron que valors e practicas son ligadas e que fau una estirada longassa dins la vida d’un òme per far naisser una idèa e un camin nòus.

Une grande diversité, un bel espoir

Voici maintenat le c ontenu pr incipa l des interventions du public :

• « C’est difficile de passer du culturel subventionné par les bienveillants amis « s o c i a l o », à la politique. Certains craignent de s’afficher comme concurrent des partis de gauche. »

• « C’est formidable d’entendre parler français, occitan de Bé arn, de Provence, etc. .. Et tout le monde se comprend ! Nous sommes menacés d’avoir une langue qui se retrouvera dans le cimetière des bibliothèques. Nous devons nous rassembler pour la défendre au delà de nos différences. » • « Les gens sont dégoûtés de la polit ique. Ils ont perdu espoir, et c’est l’extrême-droite qui gagne du terrain. Nous a vons un trésor entre les mains : l’Occitanie et son histoire, ses valeurs que portaient déjà les troubadours comme « lo paratge e la conviv é n c i a ». C’est ça qu’il faut proposer à la population dans un esprit d’ouverture qui dépasse les clivages partisans. »

• « Pour la première fois, j’entends dire des choses que je pense depuis longtemps. Fini le piège du repli sur soi, du communautarisme etc… On veut mettre en place un pacte républicain occitan ! »

• « La question des médias est importante. Si on n’a pa s les out ils de c ommunic at ion suffisants c ela explique le manque de signatures du manifeste. Je propose quelques pistes : faire comme en Catalogne pour faire adhérer les gens. Il y a aussi la question lancée par les bretons pour avoir des chaines de télévision publiques en langues régionales. Enfin pourra it-on c olla borer avec le « J o r n a l e t » s u rinternet ? Quand on voit « médiapart » qui réussit, il faut faire pareil pour l’occitan ! »

• « Assistem a de moviments de populacion cap a las grandas metropòlis. I a un grand dangier de veser cader los territoris regionals. Aquò es ja fach a Lion, e es en tren de se passar a Tolosa. Un grand moviment occitanista deu prener en compt e aquel prob leme. Sufirà pas d’aver qualques conselhers municipals per afrontar aquela situacion. »

• « L’important ara es de crear de comitats de pilotage del manifeste un pauc pertot sul territòri. Sem clar : nos aligarem pas ambe de monde d’extrema dreita. Lo jornalet sus internet fa fòrça polemica, ieu m’agrada pas aquel biais. Los joves nos escotaran pas se parlam coma dins las annadas 70. Cal pausar las causas sens rigiditat ideologica. »

• « J’ai été élu avec dans un conseil municipal avec des socialistes. C’était dur d’être le seul occitaniste au conseil municipal. Avec le manifeste on aura des gens autour de nous et on sera moins seul, on pourra citer des exemples de ce qui se fait dans les villages et villes d’à côté . C’e st important individuelleme nt, et collectivement. Un réseau d’élus c’est très important.

• « J’ai participé à 3 réunions sur le manifeste. A chaque fois c’est positif. Personne ne s’engueule. Les gens s’écoutent , ils ont envie d’agir, ils repartent motivés. »

• « J’apporte mon soutien à cette refondation ou a g g i o r n a m i e n t o ! Les gens autour de moi trouvent ça bien parce que ce n’est pas trop politicien. Je garde en mémoire le cortège avec les drapeaux occitans lors de la manif de Carcassonne. Et puis toutes ces calandretas qui ouvrent, ça prend du temps, mais on avance. Il y a 15 ans je ne pensais pas qu’un jour on aurait tout ça, et qu’on aurait aussi des élus au conseil régional ! »

• « En tant qu’écolo je trouve dommage qu’on parle de croissance dans le manifeste. Pour la diffusion du manifeste on pourrait envoyer un mail à ceux qui ont déjà signé pour leur demander de diffuser autour d’eux. On pourrait aussi faire un flyer papier pour faire connaitre le manifeste. Et distribuer ce flyer dans tous les lieux labélisés oc per l’occitan. Ce serait bien qu’on s’intéresse aux mouvements style « c o l i b r i » , autres monnaies, etc.… pour faire du prosélytisme. »

*** Faites connaître le Manifeste ***

Vous pouvez faire connaître et signer le manifeste autour de vous en vous rendant sur le site : www.manifeste-occitaniste.com

Vous y trouverez également toutes les informations sur les rencontres à venir.

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N°186 – Toutes les hirondelles ne font pas le printemps

Fév 20, 2013

Que reste-t-il aujourd’hui du printemps arabe ? Ce vaste mouvement de contestation populaire – que les démocraties occidentales n’ont pas vu venir – avait débuté le 17 décembre 2011 à Sidi-Bouzid, petite ville de Tunisie qui n’avait jamais fait parler d’elle jusque là, pour se propager ensuite à l’Égypte, au Yémen, à la Libye et se poursuivre encore aujourd’hui en Syrie.

Les rebelles ont obtenu le départ de dirigeants devenus à leur manière des dictateurs : Ben-Ali en Tunisie, Moubarak en Égypte, Kadhafi en Lybie (que ses oppo-sants ont dû abattre), Saleh au Yémen… Reste Bachar El-Assad, intraitable, à la tête d’une Syrie plongée dans la guerre civile.

Le difficile chemin vers la démocratie

Si la chute de ces potentats locaux, longtemps soutenus par les puissances étrangères au gré de leurs intérêts et des enjeux internationaux, laissait augurer l’émergence de démocraties, on mesure aujourd’hui toute la difficulté des changements de régimes quand ces derniers ont exercé le pouvoir sans partage sur des populations asservies. Il n’est pas facile de sortir d’une dictature et le chemin vers la démocratie est toujours semé d’embûches.

Pourquoi ? Parce que la démocratie est le moins naturel des régimes. Il exige dialogue, conciliation, partage, égalité… Toutes valeurs que l’homme relègue dans les tréfonds de sa conscience dès que le pouvoir et l’argent deviennent ses seules raisons de vivre.

Dans son documentaire « Sexe, salafistes et printemps arabes », diffusé en décembre dernier sur Canal Plus, Paul Moreira a bien montré, sous un titre volontairement provocateur, la difficulté à sortir de la nuit obscurantiste.

Toutes les hirondelles ne font pas le printemps. Dans la plupart des pays où la révolution a momentanément triomphé des dictatures, ce sont les islamistes qui ont remporté les élections. Depuis, ils apposent tranquillement leur sceau de fanatisme religieux et d’aveuglement tendancieux sur les règles de vie commune. Il y a ainsi peu de chances que les femmes égyptiennes cessent d’être harcelées et violées dans une société où la sexualité est considérée comme une infamie.

Que faire ?

Que pouvons-nous faire pour aider ces peuples dans leur longue marche vers leurs droits à disposer d’eux-mêmes ?

La question est extrêmement complexe, mais ce n’est pas une raison pour ne pas se la poser. Car les démocraties occidentales – ou ce qu’il en reste – ont tout intérêt à voir se développer dans leur environnement proche des pays politiquement stables et sereins, de sorte que les échanges aussi bien commerciaux que culturels puissent se dérouler dans les meilleures conditions. On nous dit que c’est le sens de l’intervention militaire française au Mali où des djihadistes forcenés tentent d’établir la base de leurs futures conquêtes. La voix des armes n’est pas la seule qui mérite d’être entendue dans le concert international.

Le partage, l’échange, sont des principes essentiels pour le développement harmonieux des sociétés humaines. Entendons par société humaine une organisation sociale de nature à garantir à chaque individu son indépendance, de sorte que chacun puisse vivre dignement et selon ses propres aspirations. Ce type d’organisation exige aussi tolérance et respect mutuel. Sur ce terrain-là non plus, toutes les hirondelles de nos démocraties n’ont pas fait le printemps, loin s’en faut !

La sève monte

Mais ne trouve-t-on pas là, énoncés, les principes de l’ancienne société occitane – prètz, paratge et convivéncia – mise à mal par une ignoble croisade ? Les musulmans, les juifs, les chrétiens ne sont pas les seuls à avoir connu l’aveugle châtiment du sabre. Il fut un temps où les Occitans – au-delà de leurs convictions religieuses – ont chèrement payé leur désir de vivre.

L’occitanisme, en affirmant avec courage et lucidité sa volonté de se donner un avenir dans un siècle où il reste encore tant à construire, marche-t-il vers son propre printemps ?

Le débat s’engage autour du manifeste occitan. La sève monte. Elle porte l’espoir de voir un certain laurier reverdir… signe d’une prometteuse vitalité ?

Serge Bonnery

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Lo Cebier 131 – Que fait « Marseille-Provence 2013, capitale européenne de la culture », de la personnalité régionale ?

Fév 18, 2013

« Si, globalement, institutions et médias, se félicitent de l’opération, le Partit Occitan continue de s’interroger sur le sens d’une action culturelle insuffisamment tournée vers les racines populaires de cette région. Marseille est une ville chargée d’histoire, de contestations multiples, de projets inaboutis. Confrontée à sa dimension régionale et européenne elle est profondément marquée par les inégalités sociales, comme territoriales et peine à jouer son rôle de capitale. Face à cette situation, l’opération MP2013 propose une série de manifestations unanimistes. Or la situation socioculturelle est tout autre : le peuple marseillais souffre d’une acculturation presque achevée. On nie jusqu’à son accent; la culture mise en avant par MP2013 est de « bon ton ». En quoi se différencie-t-elle de ce qu’on voit et entend de Lille à Francfort Est-ce en tournant le dos à la culture populaire qu’on recréera du lien social ?

Cette culture uniformisée ne peut remplacer notre culture régionale, et ses expressions linguistiques. MP 2013 laisse peu de place à l’expression d’Oc. Pourtant le socle culturel de la Provence est bien une langue et une culture qui souffrent de leur trop faible représentation dans la vie publique. Certes, la Compagnie Montanaro sera présente. Certes le « village provençal » rassemblera des associations culturelles qui sont sur le terrain et travaillent souvent de façon bénévole. Et si nous soutenons les apports extérieurs et intérieurs présents toute l’année, si des artistes venus du Nord et du Sud créent, vivent et travaillent ici, nous aurions souhaité que la priorité leur soient donnée. Car le local et le régional sont bien vivants avec les associations de quartier et les lieux alternatifs créatifs. Dans une société qui tend vers une culture uniformisée, MP2013 ne nous semble pas favoriser la personnalité régionale, sa culture et à sa langue, comme l’ensemble des pratiques culturelles inventées ici. Or, c’est en cela que Marseille est une « ville des diversités » et qu’elle est à même de retrouver le sens de la culture, cet ensemble des pratiques sociales, de liens d’une société.

Si MP 2013 veut permettre l’expression plurielle des cultures elle ne peut admettre que la langue de la Provence soit reléguée à l’arrière-ban. Des moyens budgétaires importants doivent être consacrés à l’universalité de la culture d’Oc à laquelle les provençaux restent attachés. Ils permettront de refonder notre personnalité régionale de tout temps assise sur l’ouverture et la diversité. »

                                                           Pour le Bureau de Région Provence- Partit Occitan, Hervé Guerrera, Gérard Tautil                        BP 2- 84400 GARGAS- Communiqué 18/01/2013

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Lo Cebier 131 – L’ESSRADT qu’es aquò ?

Fév 18, 2013

Ou le SRADDT pour les Nuls…

Le contexte légal et institutionnel. Le Schéma Régional d’Aménagement et de Développement Durable du territoire (SRADDT) est un peu « le schéma des schémas ». C’est un document planificateur issu de la LOADDT (Loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable des territoires de 1999) qui coordonne différents schémas plus sectoriels : économie, transports, énergie, écologie, etc.  En proposant une vision stratégique de l’aménagement du territoire à moyen-long terme (horizon 2030), c’est également lui qui détermine l’architecture des Contrats de projet Etat-région (CPER), chargés de décliner sur le terrain les orientations du SRADDT.

Monte n’en siam ? L’INSEE prévoyait que « Provence-Alpes-Côte d’Azur » compterait 5 millions d’habitants en 2020 : nous y étions en 2010 ! Cette accélération de la croissance démographique génère des tensions en matière de déplacements, d’usages des sols, d’emplois…  Et cette pression remet en cause les lieux de proximité qui fondent le lien social,  l’agora, le forum, la place, la rue… On voit émerger des espaces cloisonnés, avec des zones d’habitat, des zones commerciales, des zones d’activités, des enclaves touristiques ou des résidences fermées… Dans le même temps, dans les villes, les poches d’habitat paupérisées se développent. Au final, les gens ne se rencontrent plus et cette ségrégation menace le vivre ensemble qui forge notre identité régionale.

Quels enjeux économiques ? Trabalhar au pais ! Ici, le poids de l’économie résidentielle, lié pour beaucoup au tourisme, est quatre fois supérieur à celui de l’économie productive de biens et de service. D’un côté, c’est 40 milliards d’euros, de l’autre 10. Et les scénarios tendanciels (ce qui se passe quand on ne fait rien) montrent une accélération de ce phénomène. Il faut donc mettre en place des mesures qui favorisent le productif. C’est la reconversion de la pétrochimie autour de l’étang de Berre, l’évolution de la microélectronique…  Créer les conditions d’une plus grande innovation dans l’industrie et les services, tout en tirant parti des activités industrielles de pointe qui résistent à la crise, est vital. Il nous faudra mieux exploiter les gisements d’activités porteurs pour le futur : l’agriculture, les énergies renouvelables… Enfin, nous devons réfléchir à la transition énergétique induite par le dérèglement climatique. C’est un enjeu clé, car la réduction de la consommation d’énergie impacte les politiques de l’habitat, les transports, la formation professionnelle…

Alors que faire ? Que fasèm ? La Région n’est pas l’Etat. Elle n’est pas là pour imposer une stratégie aux collectivités. Notre marque de fabrique c’est la coconstruction. On souhaite proposer un nouveau mode de contractualisation à travers des « pactes territoriaux » vers lesquels la Région fléchera l’ensemble de ses dispositifs d’intervention. Ces pactes concerneront l’ensemble des acteurs locaux, les EPCI, les parcs naturels régionaux, les pays, les acteurs de l’agriculture, de l’eau, de l’énergie, des transports et du tourisme, mais aussi les CCI, les ports, les aéroports…

Hervé GUERRERA, Conseiller régional, délégué au SRADDT

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Lo Cebier 131 – Aprendre l’ Ebrèu per faire la guèrra o la patz !

Fév 18, 2013

C’est un bel exemple  de recherche de paix, en temps de guerre entre Palestiniens et Israéliens, qui nous est donné à Gaza. Certes, la langue hébraïque est une langue d’usage pour beaucoup de Palestiniens qui travaillent en territoire israélien. Nous savons combien une langue joue un rôle central dans la vie sociale. Pour les enfants palestiniens qui suivent ces cours, si restreints soient-ils, ils sont un signe de paix et d’échanges. Puissent les Israéliens également préparer cette paix en faisant de l’arabe une langue centrale d’échanges pour demain.

«  Despuei la rintrada d’octòbre de 2012, lei collegians de Gaza an la possibilitat d’aprendre l’Ebrèu coma segonda lenga. Sus lei 474 escolans que compta  lo collègi, 140 se son marcats per aprendre l’ Ebrèu. « Mai fauta de plaça la chorma dau collègi n’ a poscut  duerbir  qu’ una classa de 30 »,  ditz lo director que reçebe aqueu  matin de novembre, Mouissim ENAHIBI, reporter per RFI .

La classa d’Ebrèu es duerbida per de colegians de tresenca . A set oras e mieja leis escolans gazaouis intran dins la classa , en plaça dau « Salam alecum » tradicionau , lo professor saluda lei colegians emè un « Shalom ». Lei cors se debanan tres còps per setmana , e son fach per de professors que an travalhat en Israèl e que mestrejan la lenga. Charif , un collegian de 14 ans, s’ avança e ditz : « Es eisat  l’ebrèu , la lenga a un biais comun emè l’arabi , es clafit de letras que son parieras . » Lo joine perseguis : »L’ebrèu sembla força a l’arabi , ensin podrem sacher se se garçan de nautres , se nos bravejan, que tot simplamen podrem sacher çò que dison ! »  Nadim, una collegiana de treitze ans dins un collègi de filhas ditz , ela : « que d’ aguer lo gaubi de l’Ebrèu es un atot serios , d’abitud leis Israelians nos mespresan, per que sabon que lei Palestinians parlan pas l’Ebrèu, se senton lei passa-avans perque lei charradissas se passan dins sa lenga . »

Despuei la guerra que leis Israelians li an dich, operacien « piliers de défense », que s’es  debanada au mes de novembre, lo canton de Gaza se remes de seis auvaris, leis escòlas duerbon, lei cors d’Ebrèu an repres. Per un dei pòrta-paraula dau Hamas, Razia Hamed : « Se mestrejam la lenga , comprendrem un pauc miès lo vesin. Se leis òmes e fremas comprenon l’Ebrèu, podrem entendre lei mediàs israelians. I’a un provèrbi arabi que ditz, « Se vòs batre ton enemic, fau coneisser sa lenga . »

A la rintrada d’octòbre se duerbirà una segonda classa d’Ebrèu, fau sovetar que la lenga sieche un biais novèu de faire la patz ! »

 

Joan Pau MARTIN

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Lo Cebier 131 – Aitant n’empòrta lo vent…

Fév 18, 2013

Dins l’Abecedari dei colhonadas dichas e escrichas sus nòstra Provença, caricaturas per lo monde d’Ailamont – socialament e geograficament dau Septentrion…-, en  delai dei cracadas franchimandas e francilhòtas a la Marius e Oliva, es lo retorn  de Bernat Tapie, l’òme qu’aima lo solèu e son cabanon de Sant Tropès dei 50 milions d’euros (« Mon estudiò pròchi Tolon », çò ditz, de dos ectars amé plaja privada ). Aquel òme que saup bensai pas lo sens de son nom occitan o catalan (Tàpia), e que nos vèn remenbrar son refofum racista parisenc. E òc, es eu que se descuerbèt publicament, fa quauqueis annadas (1994) : « Marselha a un polit cuòu, mai n’i a pas gaire qu’arriban de la tronchar. Aici lei gènts an besonh d’un macarèu ; cò que li agrada, es « t’aimi, te tèni ! ». Pensada subtila d’un afarista que passèt sa vida de crompar d’entrepresas per de parpèlas d’agaça e lei tornar vendre puei amé de beneficis sucos. Sens comptar lei quatre mes, engabiat per la partida trucada Valencianas-Marselha, ne’n passi… E son retorn a « Marselha la Panturla » s’endevèn amé la crompa de La Provence, aqueste jornau « provenciau », que vau ben e bòn la pojada d’a genolhons de la Bòna Maire, sus lo camin de la Comuna…

De tot aquò vos estonaratz pas quand lo monde politico-mediatic en plaça a Marselha s’esbaudis davant l’espectacle esperat de l’aventurier deis afaires. D’unei, e pas dei mendres, se son laissats enganar per lo populista dei mans d’òr : ais eleccions europencas de 1994, N. Mamère, la feminista A. Fouque e la C.Taubira son anats sus sa lista. An bensai comprès puei lo trabuquet. Capelada e Benvenguda a Renaud, l’autonomista parisenc que resta ara a l’Illa en Venessin, aparaire afogat de l’OM, que siguèt un dei rars de se laissar pas atraire : « Fa lo fier aqueste pebronàs ! Où, Bòna Maire, es una estraça ! Mèfi ! Lei trins s’arrestan de còps ai Baumetas… Tre que serà campion, voudrà, aqueste pebron, remplaçar lo Gaston. Pas question,  facha de con !!! ».

Un trin ne’n pòu escondre un autre, de segur, mai lo Tàpia ancian que se presenta ara coma un òme d’espectacle, de teatre, estacat de premsa, « publics relations », o encara sauvaire d’emplecs menaçats, serà pas jamai que lo Tàpia ambaissador de Tàpia.

                                                                                                                                               Gerard TAUTIL

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Lo Cebier 130 – Quelques réflexions sur le livre de Daniel Cohen : Homo Economicus

Déc 18, 2012

                                 ……LE  TERRITOIRE  OUBLIE…. .

Dans son livre Homo Economicus, Daniel Cohen mène une réflexion sur le lien entre quête du  bonheur individuel et la marche des sociétés. Il décrit l’impasse dans laquelle l’homme, la société et le modèle économique se trouvent. L’idée centrale du livre est que le bonheur par accumulation de biens matériels est une aberration. Il dénonce une société qui, guidée par une économie toute puissante devient de plus en plus compétitive et moins coopérative. Les biens visibles, signes extérieurs de la réussite sociale, aiguisent la rivalité entre les individus et ont pris le pas sur les biens invisibles qui donnent un sens à  la vie. Homo Economicus sous-estime les biens invisibles. Il a du mal  à atteindre le bonheur car il se compare à tous : il faut gagner plus que son entourage. La recherche  de gratifications immédiates crée en lui un manque  à combler inlassablement, et en fait un éternel insatisfait en conflit avec lui-même. Le bonheur selon Cohen, se trouve dans l’image que Marcel Proust décrit dans « A la recherche du temps perdu » : un rameur qui couché sur le dos au fond de la barque, la  laisse  dériver, admire le ciel, avec sur le visage l’expression du bien-être… Ce temps qu’on croit avoir perdu à des choses futiles est pourtant essentiel. Ce temps perdu est rejeté par Homo Economicus parce qu’il le trouve non rentable.

Daniel Cohen pense que le bon fonctionnement des sociétés doit s’associer à une prise en compte des comportements moraux des salariés. Il cite des exemples qui montrent que  « l’homme moral quitte la place quand l’homo Economicus y rentre ». On ne peut qu’être d’accord avec Cohen quand il dit que ce système économique a perverti les relations entre les humains et leur psychologie, et engendré ce type d’homme singulier. Mais n’oublions pas qu’il fait partie des économistes qui ont contribué à façonner le monde dans lequel on vit aujourd’hui. Il continue son étude des liens entre Bonheur et Economie, puis entre Morale et Economie en multipliant les voyages dans les siècles et les œuvres, en les survolant de façon superficielle. Il regrette que la citoyenneté européenne ne se soit pas développée davantage et pense qu’une Europe faible fait le lit des partis xénophobes et entraine la tentation du  chacun pour soi. Mais il devrait comprendre que si  les citoyens étaient mieux représentés, peut-être adhéreraient-ils avec confiance à l’Europe.  Ce qu’il nomme « chacun pour soi » est sûrement un mécanisme de défense vital pour l’individu à qui on demande de s’ouvrir au monde et en même temps d’oublier d’où il vient.

« Société et territoire » ne semble  pas être le problème majeur de Daniel Cohen. Pourtant, il importe d’apporter des réponses à la question politique fondamentale : « Comment vivre ensemble avec nos différences, les faire respecter à l’échelon local, national et extranational, sans demander à l’individu de sacrifier ses racines culturelles ? ». Il ne faut pas oublier que c’est à travers sa propre culture, sa langue, son histoire que chacun apprend à voir et interpréter le monde, c’est à travers elles qu’il faut agir et interagir. Comment dans un cadre mondialisé resituer et réanimer le local ? Ceux qui s’étonnent aujourd’hui de voir surgir les questions identitaires semblent ignorer que la mondialisation ne peut se limiter à l’extension planétaire du marché. Plus le politique et l’économique se réduiront à la régulation bureaucratique éloignée des citoyens, plus les constructions identitaires prendront de l’importance. Culture et identité sont liées, la culture exprimant le pôle social et l’identité le pôle subjectif individuel. Elles ne sont pas des enjeux marginaux mais sont au cœur de toute dynamique sociale et donc politique…

Le projet de l’aéroport de Notre Dame des Landes est le révélateur d’un Etat-Nation qui prend les décisions sans se préoccuper des conséquences humaines et écologiques. Les réactions  méprisantes de deux ministres vis-à-vis de la souffrance des agriculteurs expropriés  leur reprochant d’une part leur attachement à leurs terres et d’autre part, ce qui est sidérant, leur reprochant de ne pas adhérer à la vision internationale du projet, sont le symbole du fossé qui existe entre l’Etat et le citoyen. Le territoire est nié.

                                                                                                 Eliane Robuski Martin

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Lo Cebier 130 – Non à la métropole centralisatrice, Oui à un vrai pouvoir régional !

Déc 18, 2012

Non à la métropole centralisatrice,

                                      Oui à un vrai pouvoir régional !

  «  Au nom de « l’efficacité », quelques élus écologistes et régionalistes appellent à la mise en place d’une métropole marseillaise (« Enfin métropole marseillaise ou plutôt Provence Marseille, euh, Marseille Provence métropole, je ne sais pas bien encore comment on doit dire », dira Marylise Lebranchu), à oser la « métropole des citoyens ». Sur un constat des difficultés des habitants, ces élus essaient de nous convaincre que la solution miracle est la métropole. Comme le soulignait un internaute : «C’est vrai, vive la Métropole et remplaçons les élus par des sociologues, experts, urbanistes et autres. Les TER fonctionneront mieux, le tram ne sera plus rue de Rome, les bus de la RTM seront à l’heure, les rues seront propres, il fera bon vivre dans les cités, la L2 sera finie pour Noel, le chômage va disparaitre, l’insécurité sera un mauvais souvenir, MPM ne s’installera pas dans sa tour magique…Que demande le peuple!».

Après le même raisonnement que pour la LGV PACA qui devait résoudre les problèmes de développement, de transport du quotidien et de santé en région, on assiste au même miracle annoncé ! Comme si nous avions oublié que pour nous, écologistes, il n’y a pas une solution mais des solutions. Le rôle qu’ils attribuent à la « métropole des projets » est en fait celui que l’on voudrait voir tenir à la Région, dotée de pouvoirs et de moyens maximisés. C’est ce projet de région que les signataires de ce texte ont abandonné au profit d’une métropole dans l’air du temps, moderne, poussée par les nouveaux Zorros du pouvoir central, singeant les effets de manche sarkosiens et qui n’hésitent pas à faire du chantage : « L’Etat, comme promis, financera les travaux d’infrastructures annoncés, comme la L2 et sur le port, mais n’investira plus rien tant que la gouvernance dans cette région ne sera pas transformée Nous avons jusqu’à la fin de l’année pour nous mettre d’accord, pour que nous puissions respecter le calendrier législatif qui est de faire voter la loi avant mars 2013″.

Ces élus appellent l’Etat à remédier aux problèmes régionaux alors que celui-ci en est partiellement la cause ; le manque de moyens réels de la Région est la cause du manque de cohésion des projets et crée l’espace pour les mégalomanies locales. « Et c’est l’Etat qui a fait Iter, qui est sur le port de Marseille-Fos, qui gère les hôpitaux, la recherche, la culture, la protection de la nature », dira le préfet Parant. Tout ce que pourrait faire (ou ne pas faire) la Région avec des moyens identiques à ceux de ses homologues européennes ; mais l’Etat centraliste veut bien octroyer plus de moyens à une métropole qu’il continuerait à contrôler à travers ses aides et ses liens partisans coutumiers, mais pas à une région autocentrée pour résoudre ses problèmes.

Que pourra faire la région, ce nain politique actuel, face à ce nouveau monstre qui pourra revendiquer la majorité de la population et donc le respect de la « démocratie ».  De quelle démocratie parlons-nous? De celle qui considérera les espaces ruraux (pardon, ça n’existe plus) comme des espaces (naturels) de loisirs et de détente pour les habitants de la métropole? Ou des espaces d’expansion pour un certain nombre de projets à cacher ?

Vive l’Europe des métropoles solidaires reliées démocratiquement par des LGV pour tous !

Pour ma part, je reste fidèle à l’Europe des peuples et des régions solidaires. »

                                                                                                          Robert GAGO

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Lo Cebier 130 – Brevas

Déc 18, 2012

l Lo panèu « Goulajou Nòstra Dòna de las Landas » a Juesa. Dans le cadre de la journée de protestation contre le projet de Notre-Dame des Landes, c’est à l’initiative du Partit Occitan et d’Europe Ecologie-Les Verts qu’à Joyeuse, en Ardèche,  le panneau  « Goulajou du Pendu » a symboliquement été débaptisé pour devenir « Impasse Notre Dame des Landes », ou encore en occitan « Golajon nòstra Dòna de las Landas ». Gérard Leynaud, porte-parole du P.OC a critiqué « un projet de bétonnage en règle » et Christian Moyersoen, pour EELV, a mis en exergue les obstacles juridiques à la réalisation de cet équipement. Le Dauphiné, pour la presse régionale, a bien répercuté l’événement et l’initiative des deux organisations réunies sur le terrain, précisant : « La commission d’enquête en charge des dossiers d’autorisation relatifs à la loi sur l’eau a émis des réserves sur l’absence de maîtrise foncière des porteurs de projets ». GL

l Lei belei familhas per de projècts inutils. M. Estrosi, maire de Nice, est un partisan sans concession de la LGV. Il milite pour une LGV immédiate de Nice au Muy. Non moins curieusement, le PCF est sur la même « ligne » et vote avec Estrosi pour un tel projet. M. Vauzelle est lui aussi pour un tel projet inutile et coûteux. Il recherche des fonds européens pour aller plus vite dans le financement de la ligne globale. Laissons de côté le préfet de Région qui découvre soudain la thrombose automobile et ses dégâts collatéraux. Triste constat : l’UMP, Le PS dans sa majorité, le PCF et la présidence de la Région en compagnie du préfet,  se retrouvent dans une stratégie qui ne tient compte ni de la situation financière actuelle, ni de la priorité aux déplacements de proximité, ni d’une autre politique des énergies. Mais après tout, Notre Dame-des-Landes, après la LGV-PACA et l’EPR ne sont-ils pas l’illustration de l’échec citoyen et de la gabegie des finances publiques à la remorque des «grands » projets inutiles ? GT

lLes hausses les plus vives des loyers de marché entre 2011 et 2012 concernent sans surprise Paris et la région parisienne : +5,6 % à Paris (soit un loyer moyen de 24,4 euros /m2), 5,4 % à Argenteuil (16,1 euros/m2), + 5 % à Saint-Denis (15,4 euros/m2), +3,1 % à Boulogne-Billancourt (21,2 euros/m2). Les villes de province enregistrant les plus grandes hausses de loyers sont Toulon (+5,4 %, soit un loyer de 11,2 euros/m2), Besançon (+4,1 %, mais qui avait enregistré une baisse de 3.7 % entre 2010 et 2011,soit un loyer actuel de 9,9 euros/m2 en 2012), Bordeaux (+3,3 %, 12,7 euros/m2), Nice (+3 %, 14,7 euros/m2). RG.

l Duel Chine – Etats-Unis – Europe. On s’extasie sur les gains à l’Euro-Millions (170 M d’€ en France, 190 millions d’€ en Grande-Bretagne (record des gains). Même si on compare les gains à la loterie avec les autres pays, l’Europe est à la traîne. Qu’on en juge. Mega Millions Lottery aux Etats-Unis : 481 millions d’€. Mais le grand vainqueur selon le New York Times reste Wen Jiabao, premier ministre chinois qui aurait amassé 2.7 milliards d’€ pendant son mandat au China Corruption Milliards. Décidemment,  ces chinois …GB

l Et la Corée du Sud ? Un petit industriel sud-coréen aurait gagné 2 millions d’€. Non, ce n’est pas en participant à Corée-Millions ! Aidé par un complice travaillant dans la centrale nucléaire de Kori qui lui avait fourni une pièce de turbine usagée et les plans d’Areva, cet homme déposait un brevet, fabriquait des contrefaçons qu’il a revendues ensuite à aux moins 2 sites nucléaires. Areva bon prince n’a pas porté plainte. Déjà entre 2008 et 2010, un dirigeant de la dite centrale récupérait des soupapes rouillées destinées à être jetées, les faisait remettre à neuf par un industriel qui les revendait à la centrale de Kori. A Kori, le nucléaire favorise l’emploi local. GB

l Le nucléaire, favorise la diversité. D’aucuns vont trouver ce titre provocateur ! Ils n’ont pas eu la chance de se promener près de la centrale de Fukushima avec leur filet à papillons. Les petits papillons bleus de la famille des lycénidés dont les larves ont été exposées à la radioactivité lors de  l’accident développent des malformations (ailes atrophiées, antennes difformes, …). La proportion des papillons malformés s’aggravent à chaque génération (12% à la 1ère, 18% à la 2ème, 34% à la 3ème, 52% six mois plus tard). Ce sont des chercheurs japonais de l’Université des Ryukyu (Okinawa) qui ont pu faire ces observations. Pour observer ces transformations sur les autres espèces animales et sur l’homme, il va falloir que les chercheurs patientent un peu. Le nucléaire, ce n’est qu’une question de confiance. GB

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Lo Cebier 130 – Lengas africanas en dangier

Déc 18, 2012

« Se vòli  veire ma grand que parla pas anglés o se vòu dins lo vilatge ente sieu neissuda, vòli que mon pichon se sente pas estrangier dins sa propria familha. »

Es ansin que Solène Honorine(1)  duerbe son reportatge sus l’ Africa dau Sud lo dimècres 14 de novembre a un pauc mai de siès oras de matin sus la cadena de France Inter (2) .L’ Africa dau Sud compta 11 lengas oficilalas : l’ anglés, l’ afrikaan(4) , lo zolo(3) , lo zwazi, l’ndebele , lo lesoto, lo sepedi, lo setswana, lo xitsonga, e lo tshivenda.

La jornalista nos ditz que leis Africans, e subretot la borgesia negra de Johannesbourg, devon prendre de cors de lenga per ensenhar lei lengas oficialas a seis enfants(5). Solène Honorine es anada fincar son micro dins un cors de zoulou. Una frema qu’a menat son pichon raconta : «  nòstra lenga  se perde, coma volètz apreciar nòstra destinada, se sabèm pas  d’ente venèm ? « Dau temps que lei mossis repeton dificalament la leiçon de zolo, dins un canton l’ i a una pichona de 14 ans que liege una revista, la jornalista s’avança e li demanda  çò que fa aqui : Carmela (es son nom) ditz : « mei companhs parlan lei lengas dau sieu, me senti soleta, ieu ne’n parli ges ! »

Que se passa adonc dins lo pais, la rason vèn que l’anglés es de mai en mai present. L’anglés es la lenga deis afaires e de l’avançament sociau. Quatre-vints cinc dau cent de la populacien dau pais parla anglés o a quauquei coneissenças d’anglés, mai fau dire que dins lei townships se parla mau anglés. L’anglés sembla faire l’unitat dau pais, es la lenga de la comunicacien, mai es pas parlat dins lei campahas, l’anglés es pas sa lenga !

Leis Africans qu’an pas pres lo trin de l’Africa « post –apartheid » se senton estrangier. La color de la pèu es pus çò que fa la situacien sociala. Adounc per que degun oblida son eiretatge, « fau que nautres , negres africans, parlessiam nòstra lenga », raconta la professor de zolo, que dins la vida es quadre dins una granda banca dau Cap. Persegui en disent que leis Afrikaners contunian de parlar l’afrikaan dins la vida vidanta e dins leis afaires, fau faire come elei.

« Me fa pena de veire que meis enfants que van veire la famiha que viu totjorn dins lei townships pòdon pas comunicar, es pas que leis amon pas, mai se comprenon pas !!! » L’Africa d’aqueu costat pòu èstre un modèl per nautres.

                                                            Joan Pau MARTIN

 1- Journaliste à RFI : Radio France internationale./  2– Le 6/7 animée par Eric Delvaux./ 3- Le zoulou (zolo) est la langue la plus pratiquée dans les foyers sud-africains suivi par le xhosa. Encyclopédie Wikipedia./ 4- En troisième place arrive l’ afrikaan avec 14% de locuteurs maternels mais plus de 30% de locuteurs de seconde langue. Wikipédia, opus cité./ 5- L’article 6 de la constitution du pays « arc en ciel », l’Etat et les provinces doivent faire la promotion de langues parlées par les communautés vivant en Afrique du Sud : allemand, grec, gujarati, hindi, portugais, tamoul, ourdou, arabe, hébreu, sanskrit.

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